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Histoire courte pour se redonner espoir par patetrose (membre) (80.15.85.xxx) le 21/03/13 à 16:22:47
Nous sommes en février 2011. Je pratique la course à pied plus sérieusement depuis 2 ans, et en entrainement 3 fois par semaine pour faire une bonne perf (toute relative) au semi marathon de Poitiers.
Fin février c'est la période du ski. Hiver 2011, la neige est pas terrible, même dans les alpes. Entre les journées de ski, je m'accorde 1 petite sortie de 10km prudente sur des routes pas aussi propre qu'en pleine campagne. Bref la pleine forme !
Vendredi matin, dernière journée de ski. 9h30, après avoir rejoint une piste par le télésiège, j'entame la deuxième descente. Il fait beau, la piste est propre mais dure comme du béton, on voit encore les traces des dameuses, je pense au retour demain et les 700km de route. Et là, tout va très vite....Mauvaise concentration, sur une toute petite bosse de 50cm de haut, j'atterris je ne sais pas comment, avec une grosse faute de carre. Après un 180°, je me retrouve à plat ventre sur la neige, en appuis sur les mains, le ski droit planté hors piste à 10 mètres de moi ! Je me redresse, frictionne un peu le genou droit, ouille ouille, ça fait mal ! Faut bien aller rechercher ce "p'tain de ski". Je rechausse le ski, et entame la descente. chaque virage est un supplice. Je descend tant bien que mal, rejoindre mon pote qui n'a même pas vu ma gamelle, et qui pensait que je m'étais arrêté. Je lui explique ma chute, mais on décide de continuer, car on voit un peu plus bas, le parking où l'on s'était garé. Pause café, je décide d'enlever ma chaussure de ski, pour enfiler une chaussure de ville. La douleur est trop forte, la journée de ski est fini pour moi. Dans la descente vers l'appart, je tiens mon genou dans chaque virage, on décide de prendre la direction de l'hôpital.
"Sur une échelle de 1 à 10, vous estimez à combien votre douleur" me demande l'infirmière ? 10 MADAME !!! Après 2 cachets de codéine, je patiente avant l'arrivée du médecin urgentiste.
En 5 minutes, à la vue du genou qui commençait à gonfler, il me diagnostique une fracture, mais attend la radio et l'IRM avant de confirmer. Une image IRM, c'est bien jolie tout de même, on arrive bien à voir la jolie "fracture du plateau tibial droit", que me tend l'infirmière, tout en m'annonçant que "oui, monsieur, ça s'opère". Sauf qu'en pleine saison de ski, les chirurgiens sont au taquet à l'hôpital de Sallanches. Je me retrouve donc, le vendredi soir seul à l'hôpital, devant laisser ma famille rentrer le lendemain, dans l'attente de me faire recoller le morceau de tibia qui n'a pas aimé la chute de ski.
ET sans prendre de gant, j'essaye d'attraper les mots du chirurgien qui m'annonce, alors que je suis dans la cabine de toilette assis sur un fauteuil roulant, "...fracture grave...opérer demain matin...6 mois d'arrêt de travail, 1 mois sans poser le pied droit au sol....votre genou à pris 20 ans monsieur....enfoncement du cartilage....arthrose quand je serais vieux....". Je peux vous assurer que là, ça fait très très mal au moral. Alors que J'étais en pleine forme, que tout allait bien, les valises bouclées, et j'allais entamer la reprise de l'entrainement pour les courses à venir. Je me retrouve ko, dans l'attente de me faire opérer tout en me disant que le sport c'est fini pour moi, que j'allais à 60 ans boiter à vie comme on peut apercevoir ces vieux que l'on croise essayant difficilement de descendre le trottoir....
Histoire courte pour se redonner espoir par patetrose (membre) (80.15.85.xxx) le 21/03/13 à 16:23:56
Non, non, hors de question ! Le jour de l'opération, le chirurgien m'écoute. Je lui demande simplement d'essayer de me redonner un genou pour que je puisse un jour continuer à courir. ET je crois qu'il m'a bien entendu.
C'est vrai qu'a la vue de l'IRM, le dessus du tibia, c'était pas joli. Le fémur est venu taper sur le tibia. Écrasant au passage le cartilage, et comme une pierre venir casser un morceau du tibia.
Après 1 mois sans poser le pied au sol, et la jambe tendu, les muscles de la cuisse fondent à vue d'œil. Il m'a fallu attendre 5 mois avant d'avoir le droit de faire du vélo.
A coup de kiné, de vélo elliptique et de vélo, à la fin de l'année 2011, je peux faire pratiquement un talon/fesse. "pratiquement". Mais les vis viennent frotter contre un tendon et s'avèrent gênante.
Mars 2012, après 1 an, je fais enlever les vis, mais toujours sans avoir le droit de courir. Rebelote 6 semaines d'arrêt de travail. Le pédalage devient plus souple, il me faut attendre septembre 2012 pour commencer à effectuer un début de course, soit 1an et demi après la fracture.
Jour J, je chausse mes Asics cumulus, pratiquement neuve achetées 1 mois avant la chute. Entre l'appréhension et le manque de tonus/muscle, de la jambe droite, j'arrive à faire 100m avant de ressentir une douleur dans le genou. Le tout en boitant..Je ressens toutes les tensions, tous les points où ça fait mal. Il faut remettre la machine en route...Au bout de 200m retour à la maison. C'est pas gagné. Après un appel à mon chirurgien, il me dit que les résultats de la remise en forme sont propre à mon état. Bref, il ne peux pas se prononcer sur les séquelles futurs.
Je décide de m'orienter sur le vélo elliptique et de faire remarcher et la puissance et le rythme cardiaque. Après 1/2h je suis crevé. La reprise sera dure.
En septembre 2012, je peux tenir 1h sur le vélo elliptique en allure douce et forcée. Je reprend donc les Asics. La différence est flagrante entre courir sur la route et suspendu sur un vélo elliptique.
TENTATIVE 2 fin septembre: Je ressens des pointes de douleur à gauche à droite du genou, la course est désagréable sur les 500 premiers mètres, puis, bizarrement, la douleur s'estompe. Finalement, toutes les sorties, soit 2 par semaines se feront sur le même modèle, une gène, une douleur par ci par là, m'obligeant parfois, à m'arrêter, puis reprendre, sur les 10 premières minutes. Et un jour après une grosse douleur, douleur qui persiste même en marchant, plus rien !! Je démarre la course, je n'ai plus mal ! Fin novembre 2012, je recommence à faire de plus longue distance. A coup de kilomètres supplémentaires, à chaque sortie, j'arrive à faire 11km en 1h.
Le 4 janvier, je fais 17.5km en tenant presque 2 heures de course. Le recommence à y croire, et décide de reprendre un plan d'entrainement afin de faire un vrai test. Une course nature.
C'est chose faite le 17 février. Un 8km500 que je boucle en 43:38. La course dans le sable avec des butes à grimper et des sauts par ci par là, pour éviter des racines est fatiguant. Mais j'y suis arrivé.
Oui ! Au bout de 2 ans, je peux de nouveau reprendre un entrainement avec des séances AS10 et AS21. Parfois, je ressent des petites douleurs, des pics à certain endroit du genou, mais je peux remercier le chirurgien, et la patiente de ma kiné. Autant au bout de 2-3 mois, le muscle de la cuisse fond complètement, autant il faut plus de 2 ans pour bien se remuscler. A ce jour, je n'ai pas retrouvé le même niveau que la jambe gauche.
Le 7 avril, je fais un vrai 10km (course FFA), en espérant le finir sous les 50min. La séance AS10 avec un 3*2000, m'a permis de conforter cette idée, car j'ai bien tenu la distance à 12km/h et un FCM entre 90/92%.
Voila, mon histoire est un peu longue, mais j'espère qu'elle permettra de redonner le moral, aux personnes qui seraient actuellement blessées. Je n'ai pas voulu "lâcher le morceau" et j'ai toujours cru pouvoir reprendre à courir. Notre sport implique un gros mental, pour se faire violence, pour se faire mal et pas lâcher. Alors quand vous êtes à 2 doigts d'abandonner, demandez vous, si votre voisin de course à gauche ou à droite n'a pas lui aussi une petite histoire et dites vous que ça vaut la peine de continuer.
Histoire courte pour se redonner espoir par (invité) (80.13.29.xxx) le 21/03/13 à 16:25:49
arf :(
Histoire courte pour se redonner espoir par FrancoisT (membre) (88.174.63.xxx) le 21/03/13 à 16:28:31
ben non, pas arf !
Bravo !
Histoire courte pour se redonner espoir par (invité) (90.40.30.xxx) le 21/03/13 à 16:34:11
ça c'est de la belle histoire si j'étais chez moi j'écouterai Les 4 saisons de Vivaldi en te lisant...Bravo belle volonté!
Histoire courte pour se redonner espoir par (invité) (80.13.29.xxx) le 21/03/13 à 16:35:03
bah j'avais lu qu'un seul message françois!
donc pas arf!
Histoire courte pour se redonner espoir par FrancoisT (membre) (88.174.63.xxx) le 21/03/13 à 16:35:37
:)
Histoire courte pour se redonner espoir par (invité) (82.66.87.xxx) le 21/03/13 à 16:48:24
Respect.
Histoire courte pour se redonner espoir par (invité) (82.66.87.xxx) le 21/03/13 à 16:52:19
Es que tu t'entraine sur route ou en sous bois sur des sol
moins durs.
Continue et vraiment bravo...
Bonne journée
Histoire courte pour se redonner espoir par patetrose (membre) (80.15.85.xxx) le 21/03/13 à 17:17:01
Je viens de me relire, pfff, désolé pour la longueur lol
Pour la reprise, je courais sur chemin blanc, mais j'affectionne plus le goudron.
Mais, redevenir un Capeur, ça fait du bien. Et pour moi, pour l'instant je suis un peu vacciné du ski. Même si, on ne peux pas raccrocher 20 ans de ski derrière soi, je vais surement craquer !
Histoire courte pour se redonner espoir par (invité) (92.154.127.xxx) le 21/03/13 à 17:39:25
T'aurais mieux fait de l'intituler histoire longue.... Mais finalement ça se lit comme un cr de marathon.
Bravo, belle histoire qui se termine bien!
Histoire courte pour se redonner espoir par patmal26 (invité) (212.99.87.xxx) le 21/03/13 à 18:24:48
Félicitations ! Tout le monde le dit la course c'est avant tout faire preuve de volonté. Malheureusement pour toi, tu as eu une double peine ! Bravo pour pour avoir réussi à tenir et à reprendre. Bon courage pour la suite.
Histoire courte pour se redonner espoir par (invité) (82.247.254.xxx) le 21/03/13 à 18:46:13
Patetrose , ce qui me gene dans ton récit c est que tu ne dis pas où tu skiais . Quelle station . Le matin c est dure la neige , les sauts de bosses ne s improvise pas . La réception après une bosse est le plus important . De plus si tu engages un 180° il faut être très concentré et bien mettre les planches à plat . As tu bien anticipé ta rotation avec le haut du corps et le bassin pour finir ta rotation.......
Tu as les XGAMES en ce moment à Tignes ..... Ils font des supers sauts avec plusieurs rotations toujours en restant concentrés . Une bosse de 50cm , ils passent à coté ( idem pour moi )
Bon j arrete de te donner des leçons . Plus sérieusement , n arretes pas le ski , c est trop énorme , soigne bien ton genoux mais reviens vers les cimes pour gouter à la peuf. Cette année est c était énorme , la quantité de poudreuse offrait des lignes inédites en station . Des conditions exceptionnelle pour les amoureux de glisse .
Tu ne vas pas tourner la page de 20 ans de glisse pour un genoux
A l ouverture de la plagne , j ai pris une boite dans un champ de peuf . Douleur au genoux avec distention du ligament interne, j ai soigné le bobo avec l angoisse de ne pas pouvoir skier en février ......
En février , il a tenu ........
Alors repense aux moments d éclate avec tes potes sur les pistes et dis toi que l année prochaine tu y retournes et les sauts de bosses passeront sans problèmes
T es un warrior ......
A plus ////
Un taré de glisse
Histoire courte pour se redonner espoir par Poupou (invité) (86.74.187.xxx) le 21/03/13 à 18:46:38
"Hitsoire courte"
>> ahahah ! Elle est bien bonne...
Histoire courte pour se redonner espoir par patetrose (membre) (93.22.159.xxx) le 21/03/13 à 22:21:56
Si, si je l'ai fait courte lol
Et pour le ski, j'ai pas tenté de sauter une bosse. Quand je ski, jaime bien faire des grands virages, et lors d'un virage à gauche, j'ai cru entendre quelqu'un arriver, alors, j'ai tourné la tête pour voir derrière moi, quoi 2-3 secondes, au même moment où j'arrivais sur une bosse. Je l'ai pas anticipé, donc, j'ai atteris comme j'ai pu. Je devais aller pas bien vite, mais cette réception sur une jambe, et sur une carre à dû faire un bon mélange, flexion/torsion/compression=fracture.
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