Le mystérieux M. Kawauchi

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Le mystérieux M. Kawauchi par JUL9 (invité) (109.31.132.xxx) le 06/11/14 à 20:50:58

Quelqu'un a-t-il l'article de l'équipe?

Le sujet est intéressant mais le contenu pas accessible en intégralité d'où cette requête.

A + dans le bus

Le mystérieux M. Kawauchi par (invité) (176.189.181.xxx) le 06/11/14 à 21:59:43

Y'a un sujet plus bas.

En plus je crois que lorsque tu tapes le titre dans google, tu peux rentrer dans l'article premium sans payer

Le mystérieux M. Kawauchi par easy.e (membre) (81.247.101.xxx) le 06/11/14 à 22:50:46

Le mystérieux M. Kawauchi
Annabelle ROLNIN
Mercredi 5 novembre 2014

Yuki Kawauchi intrigue dans le monde du marathon : ce Japonais de 27 ans travaille à temps plein comme fonctionnaire, il multiplie les compétitions. Et pourtant, les résultats suivent. Aberrant ou révolutionnaire ?

Nom : Kawauchi. Prénom : Yuki. Age : 27 ans. Profession : fonctionnaire. Hobby : courir onze marathons par an en 2h10’ de moyenne.

Yuki Kawauchi a déjà quarante marathons au compteur. Ce coureur japonais galope depuis son enfance et a débuté sa carrière sur la distance mythique en 2009. Soit une moyenne de huit marathons par an. Il en a bouclé onze en 2013, dont celui de Séoul où il établi un record personnel qui le place assez haut dans l'élite (2h08’14’’, 59e performance mondiale). Cette année, il en est déjà à dix. Dimanche dernier, il a même pointé en tête du marathon de New York au 18e kilomètre avant de finir 11e (2h16'41'') . Yuki Kawauchi n’est pas un coureur professionnel. Il travaille 40 heures par semaine comme employé dans le lycée Kasukabe, situé dans la préfecture de Saitama, au centre du Japon. Yuki Kawauchi s’entraîne de manière totalement atypique et déraisonnée au vu des standards en vogue. Il est en compétition quasiment chaque semaine. Une folie qui lui attire le mépris de ses homologues au Japon, mais aussi une vague de sympathie du grand public. Yuki Kawauchi est un phénomène, le héros du moment, bourré de belles valeurs et de contradictions.

Hors du système

Pour accéder au haut niveau, en athlétisme, il y a le système fédéral en France, les universités aux Etats-Unis, et au Japon, il y a le système des entreprises. A la sortie du lycée ou de l’université, les meilleurs athlètes sont recrutés par des sociétés. Ils travaillent comme employés, quatre à cinq heures par jour et courent sous les couleurs de l'équipe de l'entreprise. Ils reçoivent un salaire moyen et s'entraînent avec un coach, au sein d'un groupe, sont suivis par un kiné et bénéficient d'un équipement (vêtements, chaussures etc). Une fois leur carrière d'athlète terminée, leur avenir professionnel est ainsi déjà assuré. Yuki Kawauchi, coureur prometteur au lycée, n’a pas réussi à se faire recruter pour intégrer l’une de ces équipes professionnelles ou semi-professionnelles.

«Je ne peux m'entraîner qu'une fois par jour durant la semaine. Je n'ai pas de coach en train de me dire que ce que j'essaie de faire est fou.»

Son désir de courir étant plus fort que l’opinion d’une poignée de recruteurs, il a continué à s’entraîner tout en trouvant un boulot à temps plein dans un lycée. C’est une soif de liberté profonde et une motivation hors norme qui animent cet énergumène au physique banal (1,74m, 62 kg). «Je ne peux m'entraîner qu'une fois par jour durant la semaine, expliquait-il dans une interview au site spécialisé Runningworld.com. D'une certaine façon, c'est restrictif, mais comparé à beaucoup d'athlètes de haut niveau, je suis libre. Je n'ai pas de coach en train de me dire que ce que j'essaie de faire est fou. Si je veux courir dix marathons par an, il n'y a personne pour me dire de ne pas le faire. Etre financièrement indépendant me donne la liberté de faire ce que je veux et d'être l'athlète que je veux. »

Les primes des podiums lui rapportaient davantage que son salaire.

En tant que fonctionnaire, il n’a en effet pas le droit de recevoir d’argent des sponsors pour des produits ou faire des apparitions à des courses. Il a cependant reconnu que les primes des podiums lui rapportaient davantage que son salaire. En affichant une telle liberté de mouvement, de pensée dans un pays plus habitué à l’ordre et au respect de l’ordre, il est devenu un exemple, un héros affranchi des limites du système institutionnel pour s’épanouir différemment, tout en restant Monsieur-tout-le-monde.
En queue du peloton aux championnats du monde 2013. (Photo Faugère/L'Equipe) En queue du peloton aux championnats du monde 2013. (Photo Faugère/L'Equipe)

Une méthode d'entraînement radicalement différente

Kawauchi est en quelque sorte un coureur du dimanche. Sa méthode est simple : être facile la semaine et se mettre dans le dur chaque week-end, ou presque. Il a plus ou moins détaillé son programme d’entraînement dans ses interviews. Le Japonais s’entraîne seul la semaine, sans coach. Et voilà à quoi ressemble son carnet.

140

Le nombre de kilomètres parcourus par Kawauchi chaque semaine. C'est loin des 180-220 kilomètres des meilleurs marathoniens.

Son programme se compose de six séances d’entraînement dont beaucoup de footing à des allures très lentes (5 minutes au kilomètre, 12 km/h), et une ou deux séances de fractionné à un train plus élevé mais toujours en deçà des allures pratiquées par les pros. Il fait aussi un peu de renforcement musculaire chez lui (développé couché, tirages à la poulie haute, adducteurs et abducteurs). Par semaine, il court environ 140 kilomètres, quand les meilleurs encaissent entre 180 et 220 km à 15-16 km/h et que certains poussent jusqu’à 250 km. Pourtant, selon Jean-François Ponthier, manager national du hors-stade à la Fédération française d'athlétisme (FFA), Kawauchi est loin d’être un athlète de niveau inférieur : «C'est certain que Monsieur-tout-le-monde ne peut pas faire ça. Il faut avoir des qualités physiologiques et physiques assez exceptionnelles. 2h08', ça fait du 3' au 1000m en moyenne, 1h01' au semi, 28' au 10 000m. C'est donc forcément quelqu'un qui a des qualités exceptionnelles.»

«En général, après un marathon-objectif, on ne court pas les dix ou quinze jours qui suivent, ou très peu. Lui ne récupère pas.»

Quasiment chaque dimanche, Yuki Kawauchi est en compétition : du semi-marathon jusqu’au 50 km, tout y passe. «Le marathon est une distance qui demande une récupération importante, explique Ponthier. En général, après un marathon-objectif, on ne court pas les dix ou quinze jours qui suivent, ou très peu. Lui ne récupère pas. Pour moi, il se sert d'un marathon pour préparer le prochain. C'est un concept différent, il n'y a jamais de coupure, ni avant, ni après la course. Le marathon est un entraînement.» Le spécialiste français a du mal à suivre la motivation de Yuki Kawauchi, qui suit un programme «aberrant» : «Ce n'est pas la meilleure façon pour faire une performance de pointe sur marathon. Il réalise une succession de performances élevées, mais jamais de top performance. La meilleure solution pour y arriver, c'est de courir moins.»

«Si je courais moins, ça donnerait quelque chose de différent. C'est difficile à décrire mais courir en compétition signifie beaucoup.»

«Faire beaucoup de compétition est un élément clé, a déclaré l’intéressé à un autre site internet de course à pied, Fittish. Si je courais moins, ça donnerait quelque chose de différent. C’est difficile à décrire mais courir en compétition signifie beaucoup.» Pour Ponthier, «ce n'est pas quelque chose à reproduire mais ça demande réflexion car si ça fonctionne pour lui, il y a moyen d'en retirer quelque chose. C’est comme ça que la science de l’entraînement progresse.» Cette façon de faire a valu à Kawauchi de recevoir une lettre au propos plutôt violent puisque son auteur, anonyme, lui demandait de ne plus jamais courir de marathon. Paradoxalement, il rencontre un succès populaire incroyable au Japon et fait déplacer les foules quand il est au départ.
Kawauchi à l'arrivée du marathon de New York (Reuters) Kawauchi à l'arrivée du marathon de New York (Reuters)

Médiatiquement, le garçon a tout d’une vedette en plus de son profil de sportif atypique : franc-parler, expressivité et ambition : «Les marathoniens japonais ont la réputation d’être timides ou faibles. Je veux montrer qu’ils peuvent être rudes, forts et bien se comporter en dehors du Japon.» C’est un fait, les bons résultats des Japonais en dehors de leurs bases sont plutôt rares. Ces cinq dernières années, les Top 10 dans un des marathons du World Major Marathons series (hormis celui de Tokyo) et aux JO ou Championnats du monde, sont rares : une moyenne de 3,4 par an avec un pic de 5 en 2013.

Kawauchi déclare qu’il adore voyager et courir autour du monde (même s’il doit être rentré au plus tard mardi pour travailler), et a encore tenté de démontrer la bravoure des marathoniens japonais lors du Marathon de New York, dimanche dernier. Placé dans le groupe de tête depuis le départ, en compagnie de son compatriote Masato Imai, il a tenté une attaque mais n’a pas tenu le coup quand le peloton l’a rattrapé. Il a même perdu des places et a terminé la course au 11e rang. Imai a lui aussi tenté sa chance, pris la tête de la course pendant quelques instants avant de céder et de finir 7e. Alors que Masato Imai, qui possède un record à 2h09’34’’, est plutôt du genre impassible, Kawauchi fait lui dans la grimace, la souffrance extrême avec option masque à oxygène à l’arrivée.

En 2012, ayant échoué à se qualifier pour les Jeux Olympiques de Londres, il se rase la tête, en signe de contrition

«Il est très étonnant car il arrive toujours déchiré», observe Jean-François Ponthier. Il offre l'image du héros ordinaire qui souffre le martyre pour réaliser ses rêves. Surtout qu’il fait ça «pour le plaisir, en premier». Mais il n’est pas pour autant libéré des convenances et des traditions du Japon. Mieux, il sait s’en servir et sa popularité s’accroît. En 2012, ayant échoué à se qualifier pour les Jeux Olympiques de Londres, il se rase la tête, en signe de contrition. En 2014, il annonce que s’il ne remporte pas l’or aux Jeux d’Asie, il se retirera de la bataille pour gagner une place dans l’équipe en vue des Championnats du monde de 2015, à Pékin. Au terme d’un long sprint, il termine seulement troisième, à 4 secondes du premier. Fidèle à sa parole, il a déclaré qu’il ne participerait à aucune épreuve qualificative et ne chercherait pas à gagner sa place tant qu’il n’aura pas battu son record. Heureusement, il vise les 2h07’ dès la fin de l’année à Hofu (Japon), ou début 2015.

Yuki Kawauchi est un homme plein d’objectifs. A moyen terme, il veut «remporter des médailles dans des événements majeurs et courir aux alentours des 2h06 pour montrer que les Africains ne sont pas les seuls à pouvoir courir ces chronos». D’ici 2020 et les JO de Tokyo, il espère avoir couru 100 marathons. Aura-t-il converti d'autres athlètes de suivre son programme «aberrant» ?

Le mystérieux M. Kawauchi par (invité) (185.24.186.xxx) le 14/04/16 à 16:12:45

que devient-il?

Le mystérieux M. Kawauchi par Dagobert (invité) (91.88.41.xxx) le 21/09/17 à 22:44:20

???

Le mystérieux M. Kawauchi par Dagobert (invité) (91.88.41.xxx) le 21/09/17 à 22:48:05

???

Le mystérieux M. Kawauchi par Hatz' (invité) (194.196.9.xxx) le 22/09/17 à 15:17:53

check wiki... 7 marathons cette année dont 2 Sub 2h10... la routine quoi ><!

Le mystérieux M. Kawauchi par (invité) (81.249.250.xxx) le 27/10/17 à 14:00:46

Il courra le marathon Nice Cannes cette année.

Le mystérieux M. Kawauchi par TRI75 (invité) (90.83.58.xxx) le 27/10/17 à 14:59:09

Super article
merci à celui l'a déniché et nous fait connaitre, découvrir un véritable sportif
Respect à ce jeune Monsieur

Le mystérieux M. Kawauchi par LGF (membre) (130.185.185.xxx) le 06/01/18 à 16:25:04

Up ... ;-)))

Hyper intéressant ces infos.

Le mystérieux M. Kawauchi par (invité) (85.171.93.xxx) le 06/01/18 à 16:30:35

c'est sur que c'est autre chose que l'autre illuminé qui court 2000 marathons!!

Le mystérieux M. Kawauchi par (invité) (80.12.39.xxx) le 07/01/18 à 13:29:54

Rhhoooo le gars aux 2000 marathons c'est le chouchou de LGF qui va te traiter de jaloux aigri.

Le mystérieux M. Kawauchi par (invité) (78.193.159.xxx) le 08/01/18 à 00:26:28

Avant de s'endormir, elle doit se caresser tous les soirs devant la page FB de Larry Macon

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