Ravitaillement marathon au miel

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Ravitaillement marathon au miel par (invité) (93.31.89.xxx) le 15/10/21 à 18:28:14

Bonjour à tous, je voulais savoir si certains d’entre vous ont testé ou utilisent du miel pour se ravitailler durant un marathon. La solution est assez alléchante: liquide, facile à transporter (existe des petites formats), très sucrés et à priori plein de bons ingrédients.
Plutôt que des gels chimiques ou des sucres ou céréales plus difficiles à avaler, que pensez vous de ce type de ravitaillement?

par A. Montebourg (invité) (2a02:2788:1028:1114:b5d2:f1ac:c17:xx) le 15/10/21 à 20:15:11

C’est une excellente idée

Arnaud

par Maya et Willy (invité) (2a01:cb0d:435:9c00:6da7:f0d8:7ecd:xx) le 15/10/21 à 20:32:22

Y'a rien de meilleur !

par Bourvil (invité) (2a01:cb0d:435:9c00:6da7:f0d8:7ecd:xx) le 15/10/21 à 20:40:07

Prêtes à prendre leur élan
Bzz bzz bzz
Bzz bzz bzz
Les abeilles !

par (invité) (93.11.210.xxx) le 15/10/21 à 21:05:05

https://www.apirun.fr/acheter/

par Miel Gibson (invité) (2a01:cb0d:435:9c00:6da7:f0d8:7ecd:xx) le 15/10/21 à 21:50:33

www.lunedemiel.fr/miels/tartimiel/

www.marathons.fr/Miel-et-sport-Complementarite

www.runnersworld.fr/nutrition/miel-tresor-coureur/

par cedricrun (invité) (144.178.201.xxx) le 16/10/21 à 06:34:24

Hello,

j'avais eu aussi cette idée il y a quelques temps (2019) et l'avais testée à l'entrainement.
Malheureusement pour ma part, je n'ai jamais réussi à le digérer en courant. J'ai l'estomac fragile quand je cours, il m'est même déjà arrivé d'avoir du mal à digérer de l'eau en courant.

Ce n'est pas faute d'adorer le miel et d'en manger régulièrement pourtant...

Je me rabats sur des gels et boissons decat

par (invité) (213.245.28.xxx) le 16/10/21 à 06:38:52

remplace avantageusement les gels

par (invité) (2a04:cec0:104a:3171:6863:f4ec:ea5f:xx) le 16/10/21 à 06:40:00

Et comment tu trimballes ton flacon de miel ?

par La grande gourde (invité) (2a01:cb0d:435:9c00:fd92:77c:a719:xx) le 16/10/21 à 12:42:35

Aucun marathonien ne court avec une ceinture porte gourde ? Ou avec une mini gourde à la main ?

par (invité) (2a02:2788:1028:1114:b5d2:f1ac:c17:xx) le 16/10/21 à 13:03:11

Une gourde à la main????? Un peu de courtoisie envers nos amies coureuses merci!!!!!!!!!

par Jérôme (invité) (2a01:cb15:12d:3900:bc41:d8bc:d2ab:xx) le 16/10/21 à 14:27:36

Je n'utilise que ça, en marathon ou en trail !
Les gels meltonics sont parfaits !

par (invité) (176.163.182.xxx) le 16/10/21 à 15:23:47

Il n'est pas dans la nature humaine de produire un effort intense et de digérer en même temps, les hormones de l'effort et du stress bloquent la digestion et le stockage, celles du stockage empêche l'effort intense, les deux sont antagonistes. Et heureusement, on imagine la performance si pendant un marathon ou un sprint (ou une course poursuite contre une proie ou un prédateur ou un guerrier ennemi) 15 à 20 % de notre énergie servait à faire tourner le système digestif...
De la même façon qu'il ne viendrait à personne l'envie de faire la sieste en plein marathon, il ne devrait venir à l'esprit de personne de chercher en plein effort de se nourrir et de refaire les stocks d'eau ou de glucose. Mais depuis 40 ans la pub (Gatorade et autres) met dans le crane des coureurs, même de ceux qui n'arrivent strictement pas à digérer du tout en courant, qu'il faut consommer du sucre, de préférence celui vendu 20 fois plus cher que celui qu'il y a dans le placard de la cuisine. Et sur les tables de ravito de toutes les courses.

Donc soit du sucre blanc, soit un truc liquide en petite quantité, pour ceux qui supportent. Pour ceux qui ne supportent pas, très peu de sucre à recracher (voir plus bas) et très peu d'eau avec.

En trail c'est différent, il y a de longues pauses ou baisse d'intensité qui font que les pratiquants peuvent manger, parfois s'assoupir ou se mettre au repos complet, quand la compétition est longue. Et là, rien ne vaut la vraie nourriture.

Quand on voit les champions du Tour de France s'alimenter dans les moments cool mais se débarrasser de leurs gourdes au pied de la dernière difficulté alors que des cyclistes ou coureurs loisir s'échangent des bons plans pour se forcer à avaler pendant un effort intense des trucs que soit ils ne digèrent pas, soit qui leur demandent de trimballer des bidons avec poudre à mélanger ou carrément des ceintures spéciales, on se pose des questions. Il me semble que c'est Jornet qui part pour des heures de courses sans rien, buvant parfois aux torrents ou grignotant des baies quand il en trouve. Les vainqueurs du marathon olympique jusqu'aux années 60 ou 70 ne consommaient rien, ni liquide ni solide durant la course.

Regardez bien les stars actuelles du marathon au ravito : certains champions prennent quelques gouttes d'un truc aux couleurs de leur sponsor, le recrachent souvent 20 m plus loin et gagnent même quand ils loupent ce pseudo ravito.

Les études sont claires : entre celui qui va vite sur marathon et celui qui subit une grosse baisse de vitesse, les différences sont que celui qui va vite est plus déshydraté et a moins de réserve de sucre à l'arrivée que celui qui s'est appliqué à essayer de faire fonctionner son corps en mode compétition en même temps qu'en mode alimentation. Par contre le rapide a moins de casse musculaire, ça n'est pas la consommation de sucre ou eau mais l'entrainement qui le fait aller plus vite.

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0057602#pone-0057602-t004

On pourrait même penser que la consommation de sucre ou d'eau nuit aux performances à partir d'une certaine quantité, confer le bouquin de Tim Noakes.

Et on sait aussi que le rinçage de la bouche avec une solution sucrée est efficace pour la performance, donc l'eau sucrée recrachée fonctionne, on se fout des minéraux ou vitamines du miel ou du gel (qui ne sont là que pour appâter le consommateur), c'est juste le goût sucré qui permet de maintenir l'effort, pas ce qu'on digère. On n'est pas à table, on est dans la course.

https://www.researchgate.net/publication/322005152_Effect_of_Carbohydrate_Mouth_Rinse_on_Performance_after_Prolonged_Submaximal_Cycling

D'ailleurs, le Gatorade (s'il fonctionne...) fonctionne juste là-dessus, goût sucré dans la bouche, mais ça n'a rien à voir avec ce que le corps absorbe.


Bref, n'importe quoi de sucré, du sucre blanc à 2 centimes l'unité comme un gel Décathlon à 1 € ou un gel de marque à 2,5 €, au miel ou pas, c'est pareil. Ça n'est pas en pleine compétition qu'on va s'inquiéter de refaire le plein de sucre, de vitamines, de minéraux ou qu'on va sauver la planète en consommant un truc naturel et bio ... contenu dans un tube plastique.

Désolé pour la longueur.

par (invité) (2a04:cec0:104a:3171:6863:f4ec:ea5f:xx) le 16/10/21 à 15:52:25

Merci pour ce long message très intéressant, auquel j'adhère totalement

Depuis mes deux derniers marathons je fonctionne à la flotte avec un sachet de sucre aux 15, 25 et 35, ça passe nickel

par (invité) (2001:861:3143:4eb0:1a6:c6e7:8e3a:xx) le 16/10/21 à 16:11:47

Après le record officieux de EK sur marathon, l'analyse d'Anael Aubry et JC Vollmer disait à peu près ça :

"Par contre ce que la retransmission a montré c’est qu’il s’hydrate souvent (12 fois apparemment), qu’il garde longuement son bidon en main et qu’il le porte souvent à sa bouche sur plusieurs dizaines de mètres sans qu’on puisse connaître la quantité absorbée (on peut voir que c’est déjà le cas à Londres en 2016 mais de manière moins nette). L’hydratation en continu semble donc être un point clef du marathon chez Kipchoge, un aspect qui a dû être particulièrement étudié lors du Breaking2.

Et c’est sur ce point qu’il faut mettre le seul bémol à la réalisation de cette incroyable performance. Ce que j’avance ne met aucunement en cause le record de ce grand coureur que j’admire beaucoup mais c’est la première fois que j’observe une douzaine de ravitaillements sur un marathon, la plupart des marathons ne proposant qu’un ravitaillement ou un poste d’épongement tous les 5 kilomètres."

Pas vraiment en accord avec toi ...

par Arnold montebourg (invité) (2a01:cb11:8b2:e400:b167:102a:968d:xx) le 16/10/21 à 18:26:23

Bein oui j’en fais plus du miel je me présente à l’élection..

par Alexanchois (invité) (109.30.50.xxx) le 16/10/21 à 18:37:42

". Les vainqueurs du marathon olympique jusqu'aux années 60 ou 70 ne consommaient rien, ni liquide ni solide durant la course."

Pas d'eau pendant un marathon ??

par trape (invité) (2a01:cb1c:802:e900:4fe:ae47:a766:xx) le 16/10/21 à 19:04:31

Le miel peut contenir plus de fructose que dans le saccharose, par exemple(>50%). Le fructose a la particularité d’être moins bien supporté sur le plan digestif que le glucose du fait d'une limitation de son absorption, et ça, c'est une constante métabolique, sans parler du fait qu'il est "arrêté" par le foie lors de l'absorption, beaucoup plus que le glucose. Enfin la cellule musculaire est plus "équipée" enzymatiquement parlant, pour utiliser le glucose.
Mais in fine, comme toujours, dans le domaine nutritionnel, à cet aspect théorique, c'est l'expérience de chacun, la tolérance du sujet qui prime.
Les miels ont des compositions glucidiques fortement variables selon les origines.

par (invité) (176.163.182.xxx) le 16/10/21 à 22:35:09

"L’hydratation en continu semble donc être un point clef du marathon chez Kipchoge, un aspect qui a dû être particulièrement étudié lors du Breaking2."

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En continu ? 12 fois un bidon à la main quelques mètres (20 m ?) sur 42,195 km c'est "en continu" ? Il me semble que les marathons américains proposent 20 ravito, pour comparer.

"Hydratation" ? Boit-il vraiment, et en quelle quantité réelle, ou se rince-t-il seulement la bouche ? Son équipe doit bien connaître les publi scientifiques et savoir qu'un rinçage à l'eau sucrée est un plus, c'est donc ce qu'il fait 12 fois dans le marathon, je ne vois pas en quoi cela soutiendrait les théories prônant la consommation obligatoire de grosses quantités d'eau, de sucre ou de miel par les coureurs loisir, même par ceux qui n'arrivent pas à digérer en courant (la majorité).
Voir ce tweet :
https://twitter.com/jgault13/status/1041239210001346560
On voit bien qu'il recrache.

Si un tel champion recrache, pourquoi un coureur loisir devrait-il se forcer à avaler de l'eau et des sucres en quantité ? Et essayer de trouver la boisson sucrée la plus ceci ou la moins cela ? Il suffit que ça soit sucré et qu'on se rince la bouche avec, si on recrache ou si on boit réellement n'a pas d'importance, sauf quand ça devient long, et qu'on court moins en intensité.

par (invité) (2a01:cb0d:435:9c00:1507:42a3:4273:xx) le 17/10/21 à 08:25:12

Humidifier sa bouche d'eau sucrée pour la recracher. Se vider une (petite) bouteille d'eau potable sur la tête.
C'est aussi du gaspillage.

par (invité) (2001:861:3143:4eb0:1160:d9af:ba0f:xx) le 17/10/21 à 14:07:37

"Boit-il vraiment, et en quelle quantité réelle, ou se rince-t-il seulement la bouche ? Son équipe doit bien connaître les publi scientifiques et savoir qu'un rinçage à l'eau sucrée est un plus, c'est donc ce qu'il fait 12 fois dans le marathon, je ne vois pas en quoi cela soutiendrait les théories prônant la consommation obligatoire de grosses quantités d'eau, de sucre ou de miel par les coureurs loisir,"

Les choses ne sont pas binaires ... Entre ne rien boire et boire des "grosses quantités d'eau", il y a un curseur qui peut se déplacer selon les caractéristiques, les convictions, l'expérience de chacun ...

Que EK crache une fois sur une vidéo de 4 s, ça signifie qu'il crache toujours et n'avale jamais ?

par Alexanchois (invité) (109.30.50.xxx) le 17/10/21 à 14:41:36

Il y a quand même des pertes hydriques sur un marathon, juste s'humidifier la bouche me semble dangereux.

par (invité) (2a01:cb1d:8a86:5300:b172:6d09:9928:xx) le 17/10/21 à 15:24:49

@ 176.163.182.xxx

J'aime ce type d'analyse "paléo" : on y cherche la cohérence entre les caractéristiques "humaines" ancestrales et les pratiques actuelles.

Une question cependant : la course appelée "marathon" (42km à environ 80/90% de fc max) correspond-t-elle à une forme de course pratiquée par nos ancêtres primitifs ???

Si c'est oui, on peut penser que la pratique optimale ne consiste pas à boire ou manger pendant cet effort... (car il s'agissait d'aller trouver de l'énergie, pas d'en consommer).

Mais si le marathon ne correspond en rien à la pratique préhistorique de la course (je crois bien que nos ancêtres pratiquaient plutôt de la très très basse intensité et du sprint).... alors on est pas forcement sur une mauvaise piste si on cherche des optimisations qui ne sont pas "naturelles"... (car dans cette hypothèse le marathon ne serait pas non plus "naturel")

Sinon en effet j'ai les mêmes infos :
- les athlètes les plus rapides sont les plus déshydratés....
- la déshydratation induite n'est pas dangereuse (contrairement à une éventuelle surhydratation.... potentiellement mortelle)

Attention aussi au fameux conseil "boire avant d'avoir soif"..... le corps est bien foutu, il signale la soif avant d'être perturbé dans son fonctionnement...


Bref, le mieux c'est peut-être d'expérimenter sur les sorties longues non ? (surtout sur les sorties longues qui incluent des portions à allure visée...)

Du coup pour mon cas perso :
- en condition "cool" je bois un coup + un sucre à 10-20-30km
- si forte chaleur je bois un coup + un sucre tous les 5km

par velove (invité) (176.168.59.xxx) le 17/10/21 à 16:22:45

Je confirme la marathon n'a rien de naturel.
La pratique "capesque" de nos ancêtres c' était de la marche rapide entrecoupée de sprint pour fuir un prédateur ou pour chasser (cf les longues chasses à l épuisement).
De temps en temps, du footing ou footing rapide entre un point A et un point B sur des distances assez courtes entre 5 et 10/15km à mon avis (cf les courses des jeunes Kenyans pour aller à l école il y a quelques années). En effet, quand on est en bonne santé courir 10km à allure modéré c est plus "économique" que de marcher 10km.

En revanche, courir à allure active (80 à 90%fcm) sur 42km c est complètement contre nature. C est presque une fiction pour beaucoup de monde ;-).
C était même un mythe dans la mythologie grecques.

Pour finir, les chronos parlent également. Les chronos sur 800 et 1500m était déjà très bon dans les années 30. Sur le marathon il faudra attendre les années 90 pour avoir des chronos sur marathon pratiquement aligné avec les chronos sur 1500m et 5000m/10 000m.

Pour courir un marathon il faut bien s entraîner et bien conditionner son corps pour subir cette épreuve atypique.

par (invité) (134.157.91.xxx) le 18/10/21 à 14:07:24

"Sur le marathon il faudra attendre les années 90 pour avoir des chronos sur marathon pratiquement aligné avec les chronos sur 1500m et 5000m/10 000m."

Un peu après les années 80, il y a surtout eu l'arrivée de l'EPO.

par velove (invité) (176.168.59.xxx) le 18/10/21 à 18:35:17

Pas faux ! Le combo EPO et hormone de croissance on fait beaucoup progresser les chronos du 5000m au marathon durant la période fin 80 à nos jours.

De nos jours, les chronos du 800 au marathon sont parfaitement aligné mais l arrivée des chaussures carbones y est pour quelque chose.

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