hyponatrémie

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hyponatrémie par le bombé (invité) (83.197.242.xxx) le 29/05/05 à 10:41:38

qu est-ce que l' hyponatrémie???

hyponatrémie par phil34 (membre) (82.231.24.xxx) le 29/05/05 à 11:28:07

L’hyponatrémie hypoosmolaire est une affection relativement fréquente dont le risque principal est la survenue d’un oedème cérébral lié à l’hyperhydratation intracellulaire et qui est responsable des manifestations neurologiques. L’importance de l’oedème cérébral et donc la sévérité des symptômes tendent à s’atténuer avec le temps si bien que seuls les patients avec une hyponatrémie aiguë ou sévère sont réellement affectés.
Il règne un certain degré de confusion dans la littérature concernant la définition de l’hyponatrémie aiguë ou chronique. Certains auteurs suggèrent qu’une hyponatrémie est aiguë lorsqu’elle survient en moins de 48 heures, avant la survenue d’une adaptation cérébrale significative. Toute hyponatrémie se développant sur un intervalle de temps plus long est considérée comme chronique.
La notion d’hyponatrémie symptomatique ou asymptomatique est probablement plus utile. La plupart des patients avec une hyponatrémie aiguë symptomatique ont une baisse rapide de la natrémie sur 2 à 3 jours. Parfois une période plus longue est nécessaire, comme par exemple chez les patients ayant une hyponatrémie sévère et symptomatique induite par les diurétiques thiazidiques et chez lesquels l’oedème cérébral peut se développer plus lentement sur une à deux semaines.

Le traitement de l’hyponatrémie dépend largement de la condition clinique sous-jacente. Dans certains cas, la baisse de la natrémie reste relativement modérée (125 à 130 mmol/l) et la maladie sous-jacente ne peut être corrigée, comme c’est le cas dans l’insuffisance cardiaque ou la cirrhose hépatique. Chez ces patients, il n’y a pas de traitement spécifique autre que la restriction hydrique pour prévenir une aggravation ultérieure de l’hyponatrémie.

Inversement chez d’autres patients symptomatiques, un traitement est nécessaire pour corriger l’hyponatrémie.



2. Risques de démyélinisation osmotique

L’hyponatrémie sévère, notamment lorsque son début est aigu peut entraîner un oedème cérébral avec le risque de lésions neurologiques irréversibles ou de décès. Cette situation survient essentiellement lorsque de grandes quantités de fluide hypotonique ont été administrées, notamment chez des patients en situation postopératoire chez lesquels les douleurs, l’hypotension, la nausée et les médicaments peuvent favoriser la sécrétion d’ADH et limiter les capacités rénales d’excréter l’eau ou encore à l’occasion d’une hyponatrémie aiguë induite par un traitement thiazidique. Dès le premier jour d’hyponatrémie aiguë cependant, le cerveau s’adapte en éliminant de l’eau extracellulaire dans le LCR et en éliminant de l’eau intracellulaire, en extrudant du sodium et du potassium ainsi que certains solutes organiques appelés osmolytes afin de diminuer le volume cérébral vers la normale.

Il en résulte qu’une hyponatrémie de développement progressif sur plus de 2 à 3 jours est a priori moins susceptible de provoquer des symptômes neurologiques. Inversement dans cette situation au cours de laquelle le volume cérébral en excès a été normalisé, la correction trop rapide d’une hyponatrémie sévère (concentration plasmatique de sodium inférieure à 110 - 115 mmol/l) peut aboutir au développement de lésions neurologiques appelées démyélinisation osmotique ou encore improprement myélinolyse centro-pontine (car la démyélinisation peut être plus diffuse et peut ne pas forcément atteindre la région pontine).

Ces lésions démyélinisantes, qui ne sont pas observées lors de correction lente de l’hyponatrémie, peuvent être détectées par scanner ou mieux RMN. Cependant les signes radiologiques peuvent être retardés jusqu’à 4 semaines. Ainsi une imagerie initialement négative chez un patient qui développe des symptômes neurologiques après la correction trop rapide d’une hyponatrémie n’exclut pas la démyélinisation osmotique. Le mécanisme responsable de cette démyélination osmotique n’est pas élucidé. Vraisemblablement l’élévation rapide de la natrémie entraîne un mouvement d’eau en-dehors du cerveau et un rétrécissement osmotique des cellules cérébrales dans la mesure où le cerveau ne peut réaccumuler rapidement les osmolytes qui ont été perdus pendant la phase d’adaptation à l’hyponatrémie. Il semble y avoir une susceptibilité individuelle à la démyélinisation osmotique. Les femmes notamment en période préménopausique semblent à plus haut risque de développer des lésions. Inversement les patients psychiatriques avec une polydipsie primitive semblent relativement résistants à ces lésions démyélinisantes en raison d’une capacité normale d’excrétion rénale de l’eau. Cette protection relative ne s’étend pas cependant au patients polydipsiques et alcooliques chroniques.

Les manifestations cliniques de la démyélinisation osmotique sont typiquement retardées pendant 2 à 6 jours après l’élévation de la natrémie. Les symptômes, qui sont souvent irréversibles ou seulement partiellement réversibles, comportent dysarthrie, dysphagie, paraparésie ou quadraparésie, léthargie, coma, convulsions. En accord avec les données expérimentales, les observations clinique suggèrent que le risque de démyélinisation dépend davantage de la vitesse de correction au cours des 24 premières heures, que du taux maximum de correction atteint à n’importe quel moment. Ces lésions de démyélination osmotique sont généralement limitées aux patients dont la natrémie augmente de plus de 12 mmol/l au cours de la première journée ou de 18 mmol/l au cours des 2 premiers jours.




3. Vitesse de correction de l’hyponatrémie




La vitesse de correction de la natrémie dépend donc essentiellement de la présentation clinique.



Lors d’une hyponatrémie chronique asymptomatique, il y a peu de risque de signes neurologiques en raison de l’adaptation cérébrale. Il n’y a pas de traitement urgent à envisager et l’anomalie sous-jacente doit être recherchée et corrigée.



Chez ces patients avec une hyponatrémies chronique sévère, le contenu en eau cérébrale n’est augmenté que de 10% environ. Une correction rapide n’est pas indiquée et peut même être dangereuse. La vitesse maximale de correction de la natrémie ne devrait pas dépasser 10 à 12 mmol/l et par jour (ou 0,5 mmol/l/h). Même à ces vitesses de correction relativement faibles, certains patients peuvent développer des signes neurologiques. Le traitement fait généralement appel à la restriction hydrique complétée selon les cas par des inhibiteurs pharmacologique de l’ADH ou du furosemide pour augmenter la clairance de l’eau libre

hyponatrémie par La Pluche (membre) (83.157.89.xxx) le 29/05/05 à 11:28:39

Une baisse du taux de sodium dans le sang.

hyponatrémie par gregnalex (invité) (83.202.231.xxx) le 29/05/05 à 11:28:50

Quel culture ce Phil! :)

hyponatrémie par phil34 (membre) (82.231.24.xxx) le 29/05/05 à 11:29:05

j'avais oublié la source : http://www.nephrohus.org/uz/article.php3?id_article=65

hyponatrémie par gregnalex (invité) (83.202.231.xxx) le 29/05/05 à 11:29:07

Quelle ...

hyponatrémie par La Pluche (membre) (83.157.89.xxx) le 29/05/05 à 11:29:33

On sait croisé avec Phil. En plus sa réponse est nettement plus détaillée que la mienne.

hyponatrémie par Cramé (invité) (212.194.136.xxx) le 29/05/05 à 13:10:43

L'hyponatrémie te guette si tu as l'idée étrange de boire plus de flotte en course que tu n'en a besoin (genre 5 litres un jour de grand froid). Ou alors tu es atteint d'une maladie très rare.

hyponatrémie par ALAIN (invité) (83.203.107.xxx) le 29/05/05 à 17:04:15

Ouf j'ai imprimé la première réponse, car c'est pire que la constitution européenne il va me falloir trois jour et une boite d'aspisrine pour digérer tout ça

hyponatrémie par ludo (invité) (83.199.96.xxx) le 29/05/05 à 17:20:28

clairement, j ai 19 ans et la sante.est ce qu il y a un risque si je bois 5 litre d eau sans raison ? un oedeme cerebrale?

hyponatrémie par ALAIN (invité) (83.203.107.xxx) le 29/05/05 à 17:22:20

Il suffit de mettre un peu de pastis dedans. Mais avec modération, et aussi quelques olives=
Eau- Pastis- Olive = EPO.
Après tu cours comme un lapin.

hyponatrémie par le bombé (invité) (82.122.43.xxx) le 29/05/05 à 17:58:01

personne ne répond sérieusement a ludo, ca m interresse aussi de savoir si l on boit "trop" dans une journéé???????????????????????

hyponatrémie par phil34 (membre) (82.231.24.xxx) le 29/05/05 à 18:02:14

L'intérêt de boire suffisamment d'eau chaque jour est évident pour la santé de tous. L'organisme doit équilibrer en permanence sa balance hydrique par des apports quotidiens suffisants en eau. Chaque jour il perd, en effet, une assez grande quantité d'eau, par les urines bien sûr (1 à 1,5 litre par jour, volume qui s'adapte aux apports), mais aussi par les selles (100/150 g par jour), la voie cutanée (pertes sudorales liées à l'activité physique et aux besoins de la thermorégulation, très variables selon les individus) et la voie respiratoire (800 ml par jour, et ce d'autant plus en cas d'atmosphère très sèche).

hyponatrémie par phil34 (membre) (82.231.24.xxx) le 29/05/05 à 18:06:18

Contrairement à une idée reçue, boire beaucoup et souvent et éliminer beaucoup et souvent ne fatigue pas les reins. C'est lorsqu'ils doivent concentrer les urines que les reins souffrent (en dessous de 1/2 litre d'urines par jour).

hyponatrémie par phil34 (membre) (82.231.24.xxx) le 29/05/05 à 18:08:52

Trop d'eau peut-il tuer ?

C'est une mort étrange. Les cas sont rares mais suffisamment frappants pour qu'on s'en souvienne.

L'armée américaine a été affectée récemment par l'un de ces décès pour le moins inhabituels. L'une de ses jeunes recrues est morte d'avoir consommé une trop grande quantité… d'eau. Déjà, en septembre 1999 et en mars 2001, deux soldats étaient morts d'avoir bu trop d'eau. Chaque fois, les jeunes hommes - 19 ans de moyenne d'âge - avaient été exposés à de fortes chaleurs. Et chaque fois, ils avaient bu, sans s'arrêter. L'un d'entre eux, un "marine", n'avait cessé de boire avant et pendant une randonnée d'une durée de huit heures. Après plusieurs analyses, les médecins ont conclu à un phénomène d'hyper-hydratation qui se caractérise par des concentrations sanguines très basses en sodium.

En janvier 2000, aux Etats-Unis toujours, une femme de 20 ans est morte de trop boire. Elle avait avalé près de 12 litres d'eau en quatre heures, avant de confier à un laboratoire un spécimen d'urine pour un test anti-drogue. Elle cherchait ainsi à masquer sa consommation, une technique utilisée par certains athlètes ayant usé de produits dopants. Les circonstances se sont révélées tragiques : elle a perdu conscience et est morte peu de temps après.

Mais faut-il vraiment craindre de boire trop d'eau ? "Nous avons affaire ici à des cas isolés, explique Richard Niddam, médecin à Paris. On ne meurt pas en buvant de grosses quantités d'eau." Les risques de succomber à un excès d'eau paraissent infimes. "Ces personnes présentent un exceptionnel cas d'hyperhydratation ayant conduit au décès par œdèmes cérébral et pulmonaire", ajoute-t-il.

Mais la surconsommation d'eau peut aussi être une maladie : la potomanie psychogène. Il s'agit d'un trouble du comportement qui provoque un besoin impérieux de boire. Elle intervient souvent après un choc affectif, un traumatisme. Toutefois, l'organisme des malades se charge, en général, d'évacuer le trop-plein de liquide consommé. Certains patients boivent également des quantités invraisemblables d'eau pour laver leur corps de tout péché, de toute impureté. Pour éviter tout incident, l'armée américaine a publié un texte d'avertissement destiné à ses jeunes recrues : la consommation d'eau doit être limitée à 1 litre, 1 litre et demi par heure, à raison de 12 litres par jour au maximum.

source : Le Monde 30 août 2002. voila

hyponatrémie par ludo 78 (invité) (83.199.96.xxx) le 29/05/05 à 18:20:01

ok merci pour la reponse de toute facon sa me semblé aberant que boire trop d eau puise nous nuire.alors sur on trouvras toujour des exception .apres tous de quoi quelqu un peut il dire qu il ne pourrais en mourir si cela est poussé a l exces (meme de l eau )gardons la raison!
quoi de plus agreable que de boire quand on a bien soif?

hyponatrémie par ludo 78 (invité) (83.199.96.xxx) le 29/05/05 à 18:22:01

sa m donne soif

hyponatrémie par phil34 (membre) (82.231.24.xxx) le 31/05/05 à 15:39:49

voila un petit article qui me semble interressant :
Marathon : boire avec modération
Au cours des vingt dernières années, la popularité du marathon s'est grandement accrue. Mais avec ses 42 km, cette course est très éprouvante. Traditionnellement, on recommande aux athlètes de tous niveaux de boire abondamment durant la course afin de prévenir les accidents dus à la chaleur. Il semblerait que ce soit une erreur. En effet, l'excès d'apport hydrique favoriserait le risque d'hyponatrémie, laquelle peut se révéler fatale…

Une hyponatrémie désigne une diminution du taux de sodium dans le sang. Elle traduit une hyperhydratation et peut provoquer des troubles digestifs (nausées, vomissements) ou surtout neurologiques, allant de la simple confusion au coma.
On ignore avec quelle fréquence l'hyponatrémie survient chez les marathoniens, mais plusieurs cas de décès ont déjà été rapportés, comme celui d'une coureuse de 28 ans à l'issue du marathon de Boston en 2002.

C'est précisément au cours de ce marathon qu'une étude de grande envergure a été menée, incluant près de 500 coureurs de tous niveaux, représentatifs des coureurs actuels de marathon.
Recrutés deux jours avant la course sur le site même d'inscription du marathon, les volontaires ont rempli un questionnaire portant sur leurs antécédents médicaux, leur mode d'entraînement en préparation du marathon et les stratégies d'hydratation envisagées au cours de la course. Ensuite, à l'arrivée, les coureurs ont fait l'objet d'un prélèvement sanguin et ont détaillé la quantité et la nature des boissons ingérées pendant la course.

Les résultats montrent que l'hyponatrémie est plus fréquente qu'on ne le pensait : 13% des coureurs testés étaient concernés. Par extrapolation, on estime que 1.900 des 15.000 coureurs du marathon de Boston ayant franchi la ligne d'arrivée, présentaient un certain degré d'hyponatrémie, tandis que 90 coureurs avaient une hyponatrémie sévère.

Quels sont les facteurs de risque ?

Le facteur de risque le plus important est un gain pondéral net pendant la course. Et ce gain est justement corrélé avec un excès d'apport hydrique.
Vient ensuite une durée de course supérieure à quatre heures.

En revanche, le type de boisson n'a pas d'importance, qu'il s'agisse d'eau ou de boisson sportive riche en électrolytes. Seule la quantité de boisson est en cause.
De même, le risque n'est pas plus élevé chez les femmes, comme l'avaient suggérées des études antérieures.


En conclusion, les coureurs qui boivent beaucoup, au point de prendre du poids durant la course, sont les plus à risque d'hyponatrémie. Ce risque peut donc simplement être prévenu en recommandant de ne pas boire beaucoup pendant et juste après la course. Il est difficile d'établir une recommandation s'appliquant en toutes circonstances à tous les coureurs. Les auteurs de cette étude suggèrent qu'un demi-litre d'eau après la course serait suffisant pour restaurer un niveau correct d'hydratation.


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