La veritable histoire du Marathon

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La veritable histoire du Marathon par dranosor (membre) (195.6.174.xxx) le 14/04/06 à 15:40:14

C'est juste un petit Post pour vous indiquer un lien qui explique la véritable légende du Marathon. C'est assez surprenant.

http://didier.josephine.free.fr/histo_marathon.htm

Vive la culture en CAP.

La veritable histoire du Marathon par Frédéric (membre) (193.252.43.xxx) le 14/04/06 à 15:43:44

Je m'attendais à un scoop.
ƒred

La veritable histoire du Marathon par Montaigne (membre) (81.255.131.xxx) le 14/04/06 à 16:05:53

... c'est à n'y rien comprendre.

- Tu te rends compte ? A 2.195 kms près, Philippidès faisait un vrai marathon...
- Voui, mais il ne savait pas encore, lui, que ce serait la bonne distance.
- Tu te rends compte, le record des 2H00 serait à la portée d'un Gébré...
- Voui, mais ce serait plus pareil...
- Ah bon ? Décidemment, chaque fois que les anglais s'occupent de prendre des mesures, ça devient compliqué.

La veritable histoire du Marathon par SAM (membre) (83.156.198.xxx) le 14/04/06 à 16:10:09

Bonsoir, un peu de l'écture

La légende :

Il était une fois deux tout petits États, Érétrie et Athènes, qui avaient eu le courage de soutenir les cités grecques d'Asie mineure en révolte contre l'autorité de Darius, puissant roi des perses. Érétrie écrasée, sa population déportée, le tour d'Athènes était venu. Les justiciers, une armée perse forte de 20 000 hommes, débarquent sur la plaine de marathon. Renforcés par des Béotiens, les Athéniens, une poignée de 9 000 hommes, prennent position sous le sanctuaire d'Héraclès. L'attente commence. Les marécages perturbent le débarquement des Perses. Sous la conduite de Miltiade, les hoplites (les fantassins athéniens) en profitent et attaquent. Leur rapidité neutralise l'effet de l'arme de prédilection des perses : l'arc. Dans un combat rapproché, ils refoulent les barbares qui cherchant à regagner leurs bateaux, s'égarent dans les marais et se noient. En ce soir du 12 août de l'an 490, la plaine de Marathon est jonchée de cadavres. Si nous parlons encore de nos jours de cette bataille, c'est qu'elle marque la résistance d'Athènes aux Perses et a permis la naissance de la démocratie.
Pour annoncer l'issu du combat, Miltiade décide d'envoyer le meilleur de tous ses hémérodromes (soldat-messager) à Athènes, le talentueux Pheidippides. Celui-ci s'élance dans la chaleur terrible de l'été méditerranéen, il parvient jusqu'à Athènes ou il s'écrit en vacillant devant ses pairs anxieux : "Xairete, nenikikamen. Niké !" (Salut, nous avons vaincu. Victoire !). Cette formule lui servit aussi à prendre congé d'eux, car tel fut son dernier soupir (elle est aussi à l'origine d'une ptite marque de chaussures : Nike).
La mort de ce sacré Pheidippides, aujourd'hui, divise. En effet, le numéro -490 de Gala faisait sa une en annonçant sa mort par overdose. Pour eux , il n'était pas possible que ce brillant soldat ne soit mort autrement car la distance Marathon-Athènes n'est que d'une quarantaine de kilomètres, Pheidippides était donc dopé à mort. Le quotidien du médecin de l'époque nous livrait une explication plus scientifique : "Ce brave coureur est mort par parce que son foi n'éliminait pas les toxines. Une telle carence a entraîné des troubles neuromusculaires qui ont bloqués tous ces circuits vitaux." Météo Grèce certifie, elle, qu'il est mort d'insolation, son bulletin météo indiquait ce jour là un soleil de plomb et un indice de protection numéro quarante. Enfin, Richard Virenque nous a fait part de son expérience que nous publions "à l'insu de son plein gré" : "Je pense et après y avoir beaucoup réfléchit au volant de mon vélo que le soldat de marathon est mort par manque de dopage. Si il avait eu recours comme moi à des reconstituants, il ne serait sans doute pas mort. Il aurait pu me téléphoner ; je lui aurais prêter mon vélo." Merci Richard !
Le premier marathonien
L'oiseau de malheur :
Bien avant l'an -490 et Pheidippides, six siècles avant, un homme courut pour annoncer une terrible nouvelle sur une distance d'environ 35 km.
Il s'agit d'une histoire juive et non d'une blague belge, celle du premier soldat-messager que l'histoire a injustement oublié.
Chassés d'Égypte, les philistins, peuple de navigateurs, ruminent leur revanche. Leurs adversaires ont peur. Les philistins livrèrent bataille ; les israélites furent battus et chacun s'enfuit à ses tentes. La défaite fit trente mille morts du coté israéliens. Un homme de Benjamin se mit à courir d'Apheq le lieu de la bataille jusqu'à Silo. Il arriva le jour même, les habits déchirés avec de la terre sur la tête. Eli, le chef du village, l'attendait. Il surveillait la route car son coeur tremblait pour l'arche de dieu. Il était âgé de quatre-vingt dix-huit ans ; il était assis sur un siège à coté de la porte. Notre homme entra et dit à Eli : "J'arrive du camp. Je me suis enfui du front de la bataille, aujourd'hui." Eli lui demanda : "Que s'est-il passé mon fils ?" Le messager répondit larmoyant :"Israël fuit devant les philistins. Tes deux fils, Hopni et Pinhas, sont morts. L'arche de Dieu a été dérobé." La mort de ses deux fils avait fait tressaillir Eli mais la mention de l'arche de Dieu, le firent vaciller. Il tomba de son siège à la renverse, en travers de la porte ; sa nuque se brisa car il était vieux mais aussi pesant.
Cela se passait avant l'ère chrétienne, au temps ou Samuel était encore enfant. Ce messager de malheur, nous n'en avons plus jamais entendu parler et la ville de Silo a disparu, détruite par les philistins.
Le premier marathon: sport olympique et discipline universelle
Les grecs ignoraient le marathon. La distance la plus longue des jeux olympiques étaient le 5000 m. La naissance du marathon comme discipline sportive date de l'ère moderne du sport avec la renaissance des jeux olympiques en 1896.
Au départ de la course, ils sont 17 athlètes dont 12 grecs. A 1h56'30'', ils s'élancent. Dès le 10ième kilomètre, les coureurs commencent à s'échelonner suivis par des officiels à cheval. Le premier coureur est le français Lermusiaux, cocorico, puis à distance d'un kilomètre, arrive l'australien Flack et deux cent mètres plus loin l'américain Blake. Sept kilomètre sépare le premier du dernier coureur. Le français a couru quinze kilomètres en cinquante-deux minutes.
Après Pikermi, le scénario commence à se modifier. Une file de chaises est disposé sur le bas coté de la route. Des verres de vin, d'eau-de-vie, des oeufs durs, des morceaux de pain et des oranges ont été déposés dessus. Les trois premiers passent sans s'arrêter. Le grec Lougadis tombe mais après quelques frictions, se relève et poursuit sa course. Un autre grec Louys arrive et demande un verre qu'il vide cul-sec en plaisantant :"Je les rejoindrai bientôt..."Les gens se sont massés le long de la route.
Au vingtième kilomètre, l'américain Blake tombe ; il montrait des signes d'une grande fatigue. A Charvati, un arc de triomphe est érigé. Une couronne de laurier attendait le premier. Lermusiaux passe. La foule de paysans pousse des hourras. La petite couronne est posée sur sa tête puis elle s'enfonce et finit autour de son cou. Une terrible montée survient, Flack n'est plus très loin. A un kilomètre, on distingue la silhouette de Louys, l'amaroussiote. Un kilomètre après la montée, Lermusiaux s'arrête ; Flack en profite pour le doubler.
La ville d'Athènes commence à apparaître à l'horizon. Quelques gouttes de pluie tombent. A huit kilomètres, Louys dépasse Lermusiaux qui devient troisième. Le français s'évanouit. Il est aussitôt placer dans un chariot ou le médecin Dronisos lui prodigue de l'aide et le sauve à coup de gifles et d'eau de vie. Au trente troisième, Louys dépasse Flack. Flack réussit à se maintenir deux cent mètres derrière mais quatre kilomètres plus loin Louys décide d'accélérer. Athènes est proche. Flack est prêt à s'effondrer. Il s'appuie sur une personne du bord de la route. Le chariot arrive à sa hauteur, le docteur Dronisos le place à l'intérieur.
Il est quatre heures quarante cinq minutes. Les innombrables rangs de spectateurs massés dans le stade olympique sont parcourus de frissons ; la fin de la course est proche. Enfin le vainqueur du Marathon fait son entrée dans le stade ; c'est Louys, l'amaroussiote. Il est vêtu de blanc. Seul, ses bas sont noircis par la poussière. Il franchit la ligne en 2 heures 58' 50''. Bravo Spiridon !
La victoire est donc possible avec le soutien de verres de vin mais l'histoire ne nous précise pas si il s'agissait du château Margaux.
Abebe Bikila, le coureur aux pieds nus
Rome, le 10 septembre 1960
Ce matin là, je prenais tranquillement mon café en lisant l'Equipe. Il y était écrit ceci :"L'athlète qui remportera le marathon devra être rompu à la chaleur, qui sera encore intense même après le coucher du soleil : les hommes du nord souffriront, et il est généralement admis que les finlandais ne joueront encore une fois qu'un rôle effacé dans ce débat. La lutte se circonscrira vraisemblablement entre Power, Suarez, Rhadi, Popov, Rumjantsev, Vorobjev, Vandriessche, auxquels peuvent s'accrocher plus ou moins longtemps quelques athlètes moins confirmés, et notamment les asiatiques. Le titre devrait finalement se jouer entre les quatre premiers nommés.""Power, Suarez, Rhadi, Popov."Me dis-je."Nous allons bien voir."
Autour de moi, des journalistes plaisantaient. Ils se moquaient des plaquettes envoyées par les différents comités olympiques africains pour présenter leurs athlètes. Le pays le plus pris à parti était l'Éthiopie qui mentionnait un 2h17 pour un certain Abebe à Adis Abeba à 2600 m d'altitude. Et pourquoi pas marcher sur la lune !
Intrigué par temps de ferveur et débat autour d'une course, je décidais ce soir là de me rendre sur le lieu de l'arrivée. Il faisait très très chaud, lourd, torride. La foule était nombreuse. La clameur montait, le bruit des applaudissements se rapprochait, notre champion n'était plus très loin. Au coeur de la nuit, une silhouette se dessinait. Se rapprochant, je commençais à distinguer le n°11 sur un maillot vert. L'homme était noir, de petite taille et avait une allure frêle. Sa foulée était étrangement bondissante pour quelqu'un qui vient de parcourir 42 km. Quel est donc cet homme ? Un martien ! Mais il n'a pas de chaussures, comment peut-il bien faire ?
Un speaker nous présenta notre homme : Abebe Bikila de nationalité éthiopienne. Sa victoire retentit comme un coup de tonnerre dans le ciel romain. Venu en inconnu, il avait couru pieds nus, et vaincu !
Dans < Qui suis-je ? > Jean Giono relate l'évènement en ces termes :
" Au point de vue sport, il y a un moment ou moi antisportif, antisportif de ce sport organisé, j'ai pris vraiment une bonne revanche, ou j'ai fait une bonne rigolade. C'était aux Jeux Olympiques de Rome. J'ai été heureux le jour du marathon. J'étais sur la ligne d'arrivée, j'étais très bien placé. Et sur cette ligne d'arrivée du marathon, nous avons vu arriver un espèce d'elfe bondissant, joyeux et gai, pas fatigué du tout et pieds nus, qui venait de faire ses quarante kilomètres en valsant, qui est arrivé pas essoufflé du tout et qui a commencé à parler, à discuter, à raconter de petites histoires et après ça nous avons vu arriver....je crois que c'était le français, à bout de forces, livide, on le ramassait à la petite cuillère, les autres , alors , les autres ils étaient soutenus par des nourrices tout le long, et on s'est demandé quel était ce personnage extraordinaire qui venait d'arriver comme ça, si fort, si magnifique et très beau, et c'était un berger éthiopien qui avait couru et qui a dit : "Mais c'est déjà fini ? Mais dans la journée, moi, derrière les troupeaux, je cours beaucoup plus que ça !" Et alors en face de lui, il y avait des gens qui avaient été travaillés non seulement par des soigneurs, non seulement par des ministres du sport, non seulement par des subventions gouvernementales, mais qui avaient bichonnés, tripotés, grattés, poncés et lavés, et qui représentaient la France, l'Indochine, le Transvaal, la Nouvelle-Zélande, le Groenland, tout un tas de truc comme ça, eh bien tous ces types-là étaient effondrés lamentablement sur la ligne d'arrivée alors que le berger éthiopien, qui n'avait été préparé par personne, était arrivé en dansant."
Cette victoire d'Abebe Bikila n'eut pas seulement un énorme retentissement sportif. Elle signifiait un véritable renversement de valeur et l'avènement d'un pays leader sur les courses de fond et demi-fond internationales. Elle a suscité en Éthiopie une gigantesque liesse qui n'est compréhensible qu'en s'imprégnant un peu de l'histoire de ce pays. En effet, ce pays, le plus vieux du monde, berceau de l'humanité avec Lucy découverte dans la faille du rift, n'a jamais été envahie au cours des siècles hormis par les fascistes italiens de 1936 à 1941. La victoire de Bikila à Rome sonne comme une revanche de l'histoire.
Quatre ans plus tard, à Tokyo, en 1964, Abebe Bikila conquiert une deuxième médaille d'or olympique sur le marathon. Par malheur, en 1969, Abebe Bikila sera victime d'un grave accident de la route. Paraplégique, il mourra quatre ans plus tard, soit dix ans après Tokyo.

Voili Voilou l'histoire du marathon

La veritable histoire du Marathon par Montaigne (membre) (81.255.131.xxx) le 14/04/06 à 16:13:28

"Xairete, nenikikamen. Niké !" a également été repris dans certaines chansonnettes modernes.

La veritable histoire du Marathon par Mr MAGOO (invité) (81.240.113.xxx) le 14/04/06 à 16:15:44

Qu'est-ce qu'un jacuzzi où ne baignent que des laiderons?
Une mare à thons.

La veritable histoire du Marathon par LoinDerrière (membre) (88.138.37.xxx) le 14/04/06 à 16:48:26

Très sympa ce post. Merci Sam.

La veritable histoire du Marathon par manu95 (membre) (84.100.51.xxx) le 14/04/06 à 17:01:04

tres tres sympa

La veritable histoire du Marathon par SAM (membre) (83.156.198.xxx) le 14/04/06 à 18:02:06

Ca n'intéresse pas plus que ca, je suis étonné qu'il n'y ai pas plus de commentaires !

Bonne soirée

La veritable histoire du Marathon par Montaigne (membre) (81.255.131.xxx) le 14/04/06 à 18:18:31

A voir les bouchons qui se forment en région parisienne (selon SYTADIN), de nombreux forumeurs sont déjà partis en vécande...
Beaucoup de détails inédits sur le topo de SAM.

La veritable histoire du Marathon par france (membre) (86.219.9.xxx) le 14/04/06 à 18:47:06

Si, si très sympa, très intéressant, mais très très long à lire.
Donc ne partant pas en WE j'ai eu le temps de lire !

La veritable histoire du Marathon par marie (invité) (88.136.89.xxx) le 14/04/06 à 18:47:23

Merci Sam pour l'histoire du marathon.Je me réjouis encore plus de faire celui d'Athènes en 2006.

La veritable histoire du Marathon par Bert (membre) (82.229.158.xxx) le 14/04/06 à 19:25:59

J'adore l'Histoire et bien que toutes ces petites histoires me sont déjà familières, c'est toujours un bonheur à (re)lire ces histoires.

J'ai d'ailleurs bien noté dans mes Tablètes le Marathon d'Athènes en 2010 (cf fiche)... car ce sera le 2500e anniversaire du Marathon originel ! J'en rêve et j'imagine déjà l'évènement...

La veritable histoire du Marathon par Le_Sanglier (membre) (86.205.88.xxx) le 14/04/06 à 19:33:20

Entre Histoire et histoires, merci Sam pour avoir agréablement occupé quelques minutes de nous autres héritiers des premiers marathoniens.

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