marathon de parague

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marathon de parague par salah (membre) (213.144.187.xxx) le 15/05/06 à 15:53:13

bonjours,
marathon de parague c'etait hier, quelqu'un connait le nom du vinqueur
sportivement salah

marathon de parague par Frédéric (membre) (193.252.43.xxx) le 15/05/06 à 16:08:15

Pour Prague j'ai trouvé ça mais ce n'est pas à jour :
http://www.pim.cz//index.php?action=result&sessid=4a97e92290c19f8edf10347529b65214
ƒred

marathon de prague CR par marie (invité) (194.228.113.xxx) le 15/05/06 à 18:01:28

Kenyan-born Hassan Mubarak Shami of Qatar won the 12th Prague International Marathon today with a time of 2:11:11 hours. Russian Alina Ivanova, winner from 2000, won in the women's category (2:29:20 hours).

Voila, c etait dans les news tcheques ce matin

Sinon, un bien joli marathon puisque c etait le premier pour moi... Et quelle aventure. Arrivee a Prague il y a quelques mois, et motivee par des copines, je m etais d abord motivee et entrainee pour le semi. Apres environ 6 semaines d entrainement, je faisais le semi en 2h30... pas terrible diront certains, mais pour un premier, c etait pas si mal. D autant que mon objectif etait d arriver au bout.

Et puis apres 3 jours de courbature, une idee folle nous vient : tenter le marathon. Alors c est vrai, c etait completement fou, et je ne conseillerai a personne de se lancer dans un marathon avec seulement 3 mois d entrainement. Mais pourtant on l a fait.

Tout a commence a 4H30 du matin quand il a fallu se lever pour s enfiler un plat de pates. Puis a 8h30 on se retrouve avec d autres. La pression commence evidemment a monter. Partout autour de nous, des gens qui se preparent. Petits footings d echauffement - ce que je ne fais pas, car j estime qu avec 42 km devant moi, j aurais largement le temps de m echauffer…- les gens qui se crement, et grace qui on se croirait dans un cabinet de kine geant, des gens qui parlent toutes les langues - le marathon de Prague est celui qui comprend la plus grande part de coureurs etrangers - bref, ca y est on est dedans. On avait bien senti depuis la veille l ambiance particuliere qui avait envahi Prague, mais ca y est on est vraiment au coeur de l evenement. On ne realise pas tout a fait, mais plus on se rapproche de staromestske et plus on realise qu on n est pas tout seuls. Apparamment 4000 coureurs. On arrive a se glisser dans la file, puis on patiente quelques instants, jusqu au lacher de ballon, et la, la pression explose litteralement. Ca y est c est parti.

Apres 5 km, premier ravitaillement. 2km plus loin, c est le point d epongeage. Tout va bien. Le rythme reste bon. 30 minutes pour les 5 premiers km, un peu plus sur les 5 suivants. Je suis contente, car je ne me suis pas emballee au depart, et c est plutot conseille sur une distance aussi enorme. Apres avoir atteint la zone de Karlin, au nord est de Prague, on revient vers le centre. Namesti Republiky, vacklavske namesti, le theatre national, et on retrouve les rives de la Vltava. Direction plein sud. Petit detour par Visherad, ou un copain est venu nous encourager. Ca fait tellement plaisir. Ca ne dure que quelques secondes, mais qu est ce que ca rebooste. Et rebelote, vers le sud.

Demi tour, et on franchit les 21km100. Ca y est on a fait la moitie. Bizarrement, je fais exactement le meme temps que pour le semi 6 semaines plus tot. Je franchis le point en 2h30. Je pense que cela est du qu fait que je ralentis vraiment a chaque ravitaillement, et que je n ai pas tout donne, car je sais que le plus dur reste a venir. Et quelques km plus loin je realiserai que j ai bien fait, car les moments douloureux approchent. Puis c est le 24 eme km, ou on traverse un pont pour aller sur l autre rive, au niveau de smichov. Au 25eme km, je retrouve 3 copines venues nous encourager, et m apporter mon lecteur mp3. C est fabuleux de les voir a ce moment la. Le moral est encore bon, mais les premieres douleurs commencent a vraiment se manifester, notamment les genoux et le dos. Bref, voir des visages familiers, ca rebooste. Elles m encouragent, me felicitent, et courent meme 1 km avec moi. C est vraiment genial.

Au 26eme je me retrouve toute seule. Mais j ai mon lecteur mp3, et j enchaine avec de la musique, histoire de me rebooster. C est la que Queen et son "show must go on me propulse ! Je croise un copain qui est deja sur le chemin du rectour, 9 km d avance sur moi. Puis un autre copain. Puis c est le 29eme, et la decouverte de ce que les marathoniens appellent "le mur". Pas si violent que ca dans mon cas, mais quand meme assez difficile a franchir. D abord j ai quelques difficultes avec mes jambes. Elles me font vraiment mal. Je suis a la limite de la crampe, alors qu avec les litres d eau que j ai bu la semaine precedente, je sais que je ne peux pas physiquement avoir de crampes. Bref, les jambes qui se raidissent, une etrange envie de vomir qui surgit, et puis les larmes qui montent aux yeux sans qu on puisse expliquer pourquoi. Et c est la que le fameux " tout est dans la tete" devient vrai. Car a ce moment la on a vraiment envie de tout arreter. Physiquement on est proche de l evanouissement de douleur et d epuisement. Et sans le mental, c est sur qu on tomberait et qu on attendrait d etre recupere par la voiture balai… C est la que je croise ma copine qui m a entraine dans cette histoire, a peu přes dans le meme etat que moi, mais avec 3 km d avance. Elle aussi me dit qu elle pense etre en plein dans "le mur". On se rebooste, et on continue.

Je franchis alors le 32eme. Et psychologiquement c est une etape de plus. Maintenant il faut tenir plus que 10km. Ce n est rien. Enfin c est ce que je me dis. A partir de la je passe un pacte avec moi meme. C est 1 km marche pour 2 km courus. Ca m aide a avancer. Et j arrive au 40 eme. J appercois le theatre, le pont charles… Et a nouveau les larmes montent, l envie de vomir… Mais je sens que la fin est proche. Je me remets a courir avec un peu plus de motivation. La fin du calvaire est proche. Je croise des francais qui ont termine et a qui je dis bravo, eux m ecouragent et je continue ma course. 41 eme, puis arrivee dans Pariska. Au bout c est fini. Plus qu une rue. Il y a pas mal de gens autour qui m encouragent. L avantage quand on est dans les derniers c est qu on n est pas noye dans une masse, et que les gens applaudissent et encouragent chaque personne. Puis c est le panneau 42 km, ca y est plus que 195 metres, c est la fin...Et puis j entends "allez marie". Je reconnais les voix des mes supporters, mais je ne les vois pas… Je lance un " mais vous etes ou", et la tout devient ireel… Les gens applaudissent, j appercois enfin les autres, j attaque un sprint final, venu de je ne sais pas ou. Ou avais je cache cette energie ? En fait ca ressemble plus a une utlime montee d adrenaline. Mais je m essoufle vite, et la, ma copine, qui a fini depuis deja 1/2 heure se fraye un chemin jusqu a moi, m attrape par la main, et me tire jusqu a la ligne d arrivee. Ca y est, je l ai franchi, je me mets a genoux, mais elle me dit que je dois encore faire 5 metres pour passer le point de controle et faire enregistrer mon temps. Je m assois ensuite quelques secondes. Je me releve, et ne sens plus mes jambes. Je ne sais plus ce que c est que de marcher normalement. A chaque pas, je vascille.

C est ireel. Je ne comprends pas ce qui m arrive. Je ne realise absolument pas. On me remet ma medaille, les photographes prennent des photos - qu ils vendent apres a 15euros… - puis je retrouve les autres qui me felicitent. Au total 5h35 de course. Ce n est absolument pas excpetionnel, mais le but etait d arriver au bout.

C est la que commence le 2eme effet marathon ! D abord je realise que j ai le dos et les genoux tres douloureux. Rien d anormal apres avoir subi des chocs pendant 5h30. Mais qu est ce que c est douloureux. Je sens a peine les courbatures, qui sont pourtant violentes. C est surtout les articulations qui me font soufrir. Ah et puis aussi les pieds. Ca fait une bonne dizaine de km que je sens que des ampoules sont nees sous mes pieds. Juste en dessous des orteils, la ou on appuie a chaque fois qu on marche.

C est surtout la nuit qui a ete dure, car je ne trouve pas de positions ou je me sens bien. J attrape des crampes affreuses qui durent 5 bonnes minutes a chaque fois. Bref, c est l horreur, sans compter que le sommeil n arrive pas. L esprit et les muscles ont ete trop sollicites pour accepter de s endormir comme ca. Bref, nuit difficile.
Et ce matin, il m a fallu 25 minutes pour venir au boulot au lieu de 10. La galere !

Bref, voila, c etait le marathon. J avoue que c etait difficile, et que si je devais en refaire un je prendrais vraiment le temps de m entrainer. Peut etre 6 mois ou un an.

Voila, c etait mon petit temoignage. Ca ne vaut pas les CR que certains ont ecrit sur ce site. Mais j espere que ca ura donne envie a d autres d y aller. C est tellement enorme. Ca y est je suis marathonienne ! Et ca, on peut pas me l enlever. Mais je me permets de l ecrire, car les autres temoignages que j ai lu m ont aide lors de mon entrainement. Je me souviens tres bien que j ai eu souvent les larmes aux yeux en lisant les recits des arrivees de certains, ou les motivations d autres...

C ets marrant, car il y a un an, quand on me parlait de marathon, ca me parrassait etre un truc de JO, un truc de pro… Et petit a petit j ai decouvert qu il y avait des tas d adpetes, de tous les ages, de toutes les origines, de tous les pays. C est completement dingue d etre dans ce truc. Quand on croise un petit vieux de 70 ans, on se dit que c est finalement pas tellement un exploit. Que tout le monde peut le faire… Et c est vrai. Mais faut quand meme une bonne dose de volonte, ou alors un bon capital physique de base.

Je crois que je n ai rien oublie… En tout cas j ai essaye de vous retranscrire au max ce que j ai vecu. Mais c est pas evident. Le marathon il faut le vivre de l interieur, il faut le souffrir, il faut en arriver a cette envie de vomir qui arrive quand on est au bout, il faut resentir ce que c est que d avoir les jambes coupees, ou encore d avoir l impression qu on nous enfonce des couteaux dans le dos et dans les genoux, il faut realiser que 195 metres apres 42 km, et bien oui c est dur, sans compter le franchissement de la ligne d arrivee, qui est vraiment ireel, et qu on passe dans un etat tellement second qu on ne sait pas si on doit pleurer, s ecrouler, sourire, vomir, hurler…






marathon de parague par sedef (membre) (86.198.45.xxx) le 16/05/06 à 00:23:04

Merci Marie pour ton Cr très vivant et félicitations d'avoir franchi le pas.
Le plus dur c'est après la ligne : c'est vrai qu'on est tetanisé.
Je suis d'accord avec toi pour trouver l'ambiance formidable dans un marathon où on trouve toutes sortes de fanas de la CAP.
Et une pensée pour Prague que j'ai visité l'an dernier et que j'ai adoré.

marathon de parague par Olivier (invité) (81.49.183.xxx) le 16/05/06 à 06:35:57

Félicitations à toi, ce que tu as fait est exeptionnel!
C'est stupide mais je suis comme un con entrain de pleurer devant mon pc en lisant ton CR!
Cela me rappelle une certaine Saintélyon ou j'ai passé les 3 derniers kilomêtres a pleurer...
:)
Olivier

marathon de parague par DEGUN (invité) (83.206.85.xxx) le 17/05/06 à 08:34:42

SALUT a vous !moi aussi j'étais a prague super ville pour mon 2eme marathon apres lyon 3h 13 en 2005 j'ai fait le voyage me voici a prague moi qui ne pige pas le tckeque je suis gaté lol!! super ambiance temps ideale parti sur des basse de 3h trop vite !!! resultat 3h 09 tres heureux de mon temps allez pour l'année prochaine je me tape Paris et la je vise les 3h 02 promis!!!! bizzzzz a toi marie

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