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Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par Mat 35 (invité) (86.214.57.xxx) le 12/06/06 à 06:45:48
Allez pour remercier tous ceux et celles qui ont pris le temps de répondre à mes questions et de me conseiller pour mon premier marathon, voici le récit de ma course.
Lever à 6h, prise d'un petit déjeuner copieux surtout pour moi qui ne mange rien ou presque habituellement le matin, douche et habillage, je suis prêt à 7h30.
Rendez-vous à Courseulles pour 8h, jusqu'ici tout se passe bien, pas trop de stress, j'ai l'air plutôt en bonne forme.
Petit footing de 10 à 15 minutes, vu la chaleur pas la peine d'en rajouter, pause pipi, puis passage à la crème solaire et à l'anti irritation car j'ai souvent des problèmes avec mon short.
Enfin à 8h55, je me place surla ligne de départ, je me suis préparé pour 3h15, tout du moins j'espère faire ce temps, je visualise donc les casquettes et j'ttands.
9h00 : la libération, ça y est, c'est fait, nous voilà partis pour 42.195 km, pour l'inconnu pour moi, avec espoir de finir bien qûr et de vivre avec énormément de plaisir cette nouvelle aventure.
Pendant 3 km je suis à peine les meneurs d'allure du 3h15, on me semble parti extrêmement vite et j'ai toujours du mal à me lancer. Mais à côté de moi on n'a pas trop l'air de tirer la langue, alors je commence à me dire que pour les 3h15 je vais pouvoir repasser....
On est en à peu près à 24°C à ce moment et ça ne fait que commencer.
Vers le 10ème km par contre, je me sens extrêment bien, mon groupe me semble singulièrement ralentir, mes jambes me poussent et lors d'une légère bosse, sans forcer je les laisse 10 puis 15, puis 20, puis bientôt 50 mètres derrière moi, je décide alors de filer à mon train et de ne plus m'occuper d'eux.
Entre temps, je profite bien des ravitos pour m'hydrater et ingurgiter les petits gels que j'ai achetés spécialement pour le marathon.
Le temps passe très vite, les kilomètres aussi, je remonte des petits groupes les uns après les autres à mon rythme, sans violence et j'atteins le canal vers 18 km encore frais et dispo du moins me semble-t-il.
A ce moment-là, je ne sais plus trop sur quel rythme je tourne, j'ai bien essayé de regarder mon chrono penda tles premiers kilomètres mais même si ça m'amuse, retrancher les temps entre les kilomètres au bout d'un moment, ça use un peu les neurones. Les 3h15 étant derrière moi je pense être sur quelque chose du genre 3h10 mais comme je vais super bien, je ne m'affole pas.
Résultat : je passe au semi en 1h33 et sur le canal, je remonte les coureurs un à un, nombre d'entre eux me semblant déjà être à l'arrêt ou presque, certainement victimes d'un coup de chaud.
Au ravitaillement du 25ème km j'ai ma famille qui m'attend, leurs encouragements me boostent encore un peu plus et je me sens sûr de ma force, le mur des 35km ne sera pas pour moi, je le démonterai à cours de runnings et il cédera sous ma volonté.
A ce moment-là un coureur que je dépose en le rattrappant me dit que le marathon en fait que commencer, qu'on entame alors une partie d'une grosse dizaine de kilomètres avec des bosses et des faux plats et qu'il faut passer ces bosses sans problème pour espérer finir correctement.
Je prends en compte ses conseils et attaque donc les bosses prudemment, mais comme je me trouve encore très bien, j'accélère au fur et à mesure et je rattrappe encore de nombreux coureurs partis un peu vite et victimes de la chaleur.
De mon côté, pas de gros problèmes jusqu'alors je prends soin de m'alimenter et de boire tous les 5 km environ et je ne ressens pas de sensation de chaleur excessive.
Arrivé vers le 30ème km je commence quand même à trouver que ces côtes ne finissentpas de finir et que les faux plats sont de plus en plus accentués.
Vers le 35ème, je prends dans ma ceinture un gel express censé m'aider à finir la course et qualques gorgées d'eau et là, souci, c'est très sucré, presque impossible à avaler mais je me force me disant que c'est pour mon bien, résultat à partir de là, des maux d'estomac et une sensation de chaleur qui ne fait que monter, monter, monter.
Je passe sous tous les jets venant de tuyau d'arrosage, j'attrappe au vol tous les bidons, les gobelets, ..., tout ce qu'on met à ma disposition mais rien n'y fait, ce mur qui confinait au mythe, est là, se dresse devant moi, et je ne peux qu'être humble et faire avec les moyens du bord.
Du coup, mon allure diminue singulièrement, moi qui ne m'étais preque pas fait doubler depuis le 10ème km, quelques coureirs me passent devant et cette route dont on m'assure pourtant qu'elle est plane, ne semble que s'élever devant moi.
C'est un calvairen je pense un moment à m'arrêter vomir, me dit que je suis trop bête, que j'aurais du attendre un peu encore avant d'accélérer, que j'ai remis en cause même le fait de finir alors que j'avais les capacités d'aller au bout sans souci en étant plus sage.
Et cette température qui monte, qui monte, qui monte, ...
Les kilomètres eux ne défilent plus, je me raccroche à cuex que je peux, je regarde le bitume, puis vise une maison à 100 mètres, puis cette petite fille qui me tend un verre d'eau. Les applaudissements ne me galvanisent même plus, je suis à l'arrêt, alors qu'une heure plus tôt, je serais passé à côté de moi-même en pensant : "Il est mort ce gars là, il va pas voir le bout".
Mais au courage, j'avance quand même, même si je ne dois pas être beau à voir, plus que 4 km, 3, 2.
A ce moment là j'(entre)vois quelques connaissances sur le bord de la route, elles m'encouragent, me disent que c'est fini, que j'y suis, je réussis à me réorganiser et à reprendre une allure un peu plus correcte.
Enfin la flamme rouge, une dernière montée à peine prononcée mais qui me semble longue, longue, longue, insurmontable, éternelle presque.
J'arrive devant les tribune, je suis seul sur la chaussée, le public se met à m'applaudir, je veux accélérer, j'accélère, peut-être à peine 12 km/h, et enfin je franchis la ligne, les larmes aux yeux, avec un immense sentiment de fierté.
J'ai arrêté mon chrono : 3h10min et des bananes, je ne pense plus qu'à une chose : revenir me frotter à cette course, à son mythe et à son mur, et c'est sûr, la prochaine fois, c'est moi qui gagnerais.
Tout du moins je l'espère, ...
Merci à tous ceux qui m'ont aidé, supporté et encouragé dans cette entreprise, grâce à vous j'ai réalisé un des objectifs que je m'étais fixé et je vous le dois en partie.
Merci et à bientôt.
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par alainP (membre) (82.226.222.xxx) le 12/06/06 à 07:05:42
bravo Mat, belle première !
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par robiwane (invité) (82.67.170.xxx) le 12/06/06 à 07:26:56
Effectivement, 3h10 pour un premier marathon, c'est super.
Tu dois avoir un bon passé sportif derrière toi?
A+
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par Chmat (membre) (82.121.105.xxx) le 12/06/06 à 07:28:29
Bravo, c'est une sacré perf !
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par Martine11 (membre) (81.67.104.xxx) le 12/06/06 à 07:34:38
Bravo Mat
Cela annonce un prochain marathon sous les 3 heures!!
Martine
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par tomis (membre) (84.98.249.xxx) le 12/06/06 à 07:42:03
Bien joué Mat.
Tu n'as pas beaucoup perdu de temps sur le 2é semi.
Pour le prochain marathon, tu auras l'expérience de celui-çi et avec la chaleur en moins , si tu fais un marathon ,avec un climat plus approprié, ça promet.
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par manga3 (membre) (82.237.206.xxx) le 12/06/06 à 08:22:23
Bienvenu au club des fous furieux du bitum.....quel chrono...félicitation Mat35. Maintenant, le repos, un long repos s'impose car c'est fragilisé que tu vas être pendant plusieurs semaines, et la blessure te guettera à chaque sortie.......merci pour ton CR.....
La Molô's Team
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par Mat 35 (invité) (86.214.57.xxx) le 12/06/06 à 09:34:25
Merci pour vos commentaires,
ce matin encore qques traces dans mon corps de ce marathon mais surtout énormément de bons souvenirs et une grosse envie de repartir, ... après quelques jours voire semaine de repos.
D'ailleurs a votre avis, à partir de quand puis-je me remettre à courir et à quelle allure dans quel type de séances ?
Merci et @+
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par berogeitabi (invité) (80.11.3.xxx) le 12/06/06 à 09:59:49
Chapeau bas Mat35, 3h10 pour un premier avec cette chaleur. Bien joué vraiment!
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par serge92 (membre) (86.205.107.xxx) le 12/06/06 à 10:00:15
commence par bien récupérer de ce magnifique résultat par ces t°, tu peux te faire petit footing 30' dans les jours à venir personnelement je récupère mieux en le faisant dès le lendemain et ensuite pendant 10-15j je ne fais que quelques sorties psychologiques( état de manque?????) de 30à 45' en endurance fondamentale en alternance avec le vtt sur du plat tranquilement pour tourner les jambes...
je ne reprends le rythme habituel qu'après 3 semaines de repos actif! bonne digestion et encore bravo
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par korma (invité) (159.50.101.xxx) le 12/06/06 à 10:34:09
BRAVO !
J'ai fait le Semi Pegasus, j'ai bien souffert de la chaleur, et j'ai bien pensé à ceux qui faisaient le marathon, Grosses félicitations
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par chnos (invité) (193.248.69.xxx) le 12/06/06 à 11:50:41
Ben bravo, bienvenue dans le club marathon, et avec un temps pareil, no comment... t'aurais vraiment eu tort de t'en priver.
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par AW (invité) (83.154.131.xxx) le 12/06/06 à 11:59:26
Bravo Mat,
Super marathon et bien ton récit, comme si on y étais, maintenant tu sais ou tu as mis les pids héhéhéh
chao
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par Castor Junior (membre) (194.2.239.xxx) le 12/06/06 à 14:45:54
Félicitations Mat 35 !
Pour un premier, et vu la météo caniculaire, c'est un véritable exploit !!!
Martine a raison : les 3h00 sont à portée de main (ou de pied...).
L'Castor Junior_impressionné...
Premier marathon : plaisirs et souffrances .... par jcc (membre) (212.11.18.xxx) le 12/06/06 à 15:14:11
Bravo Mat35 , en lisant ton C.R. j'avais vraiment l'impression d'y être tellement qu'il est bien fait .
Pour ton prochain fait gaffe , le 2ème est parfois plus cmplexe que le 1er .
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