à quoi pensez-vous en competition?

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à quoi pensez-vous en competition? par bocia (invité) le 07/01/04 à 11:10:14

quand vous courer en compétition quand ça deviens plus dur à quoi pensez vous?moi chose bizarre je n'arrête pas de compter.temps au km passé que je multiplie par le nombre de km qui reste(ex:km passé en 3'25 reste 8 km donc 8x3'25"=27'20"que je r'ajoute à mon temps de passage ou j'ai pris le temps du km exemple 24'30" donc 27'20+24'40"=52'00 et je refais les comptes le km suivant ceci juste pour me donner une idée sur mon temps d'arrivée .bun!! je peux vous dire que je n'en fais pas exprés c'est automatique et sa m'occupe la tête. donc la course à pieds ma fais faire aussi des progrets en calcul mental hi! hi! hi!le prochain coup j'emmene un livre je ferais peut-être des progrets en orthographe bye!bye!

à quoi pensez-vous en competition? par Marlène (invité) le 07/01/04 à 14:09:13

En course, et bien parfois je cours comme un zombi (souvent d'ailleurs). Lorsque je souffre il m'arrive de me demander ce que je fais là, alors que je pourrais courir tranquillement dans mon bois dominical. Des prises de conscience face à la douleur ? J'ai le souvenir aussi d'une course où je m'imaginais être un rouleau compresseur, et je me disais, "c'est moi qui mène la course, je ne la subie pas". Tout ça, sans doute pour me remonter le moral !
Quant aux calculs mentaux, j'ai essayé mais je me suis aperçue que cela me déconcentrait trop.
M.

à quoi pensez-vous en competition? par SergeB (invité) le 07/01/04 à 19:17:54

Bonjour

voici un article intutilé "Mental et Trail" mais qui convient à toutes les courses:

MENTAL ET TRAIL

Réussir et terminer un trail longue distance, c'est autant un exploit physique que mental. Et l'un ne peut aller sans l'autre pour venir à bout des dénivelés qui n'en finissent pas et de ces kilomètres qui s'enchaînent. Sur trail longue distance, ses chances de réussite sont déterminées à 40% par le mental, 40% par le physique et 20% par les paramètres extérieurs (météo, chute, mauvaise organisation...) auxquels il faut s'adapter .
C'est pourquoi une gestion mentale parfaite d'un tel effort est indispensable pour réussir de tels périples. Voici les grands principes a respecter afin d'éliminer le plus possible tous les facteurs de stress qui pourraient inévitablement transformer cette aventure en galère.

AVOIR UNE VISION POSITIVE
Malgré le caractère démesuré de telles épreuves supposant de 6 à plus de 40 heures de course et de marche, il est essentiel de développer une image positive de l'épreuve. Il ne s'agit pas d'un chemin de croix, il s'agit d'une aventure consentie dont on est seul responsable. Il faut donc positiver la vision que l'on a de cette course pour rester concentré sur l'essentiel, c'est à dire sa course et oublier ses souffrances. Un tel périple est merveilleux : les paysages traversés sont beaux, la progression de nuit procurent des sensations inoubliables, la découverte d'un pays vous enrichie, les rencontres possibles sont le gage de nouvelles amitiés. Et se dire en permanence, c'est super !

ENVISAGER TOUS LES PROBLÈMES ÉVENTUELS
Il n'est possible de venir à bout d'un grand raid que si vous avez au préalable envisagé tous les problèmes possibles.
Au niveau de l'entraînement pour arriver a un juste équilibre avec ce qu'il est raisonnable de supporter comme charge. Au niveau de sa vie professionnelle afin que la fatigue et la dépendance psychologique engendrées par un tel projet ne viennent pas ternir votre rythme, votre enthousiasme ou vos capacités de travail. Au niveau de sa vie familiale pour que ce projet soit accepté de tous sans nuire a l'équilibre familial.
Vous devez ensuite préparer au mieux votre matériel de course (chaussures, sac, vêtements, frontale, nourriture énergétique) ainsi que votre voyage (avion, hôtel, location voiture). Pour le jour de la course, tout doit être organisé de façon méthodique dans des caisses pour trouver très facilement ce dont vous avez besoin en prévoyant toujours plus que moins. Établissez un timing horaire en vous gardant toujours une marge de sécurité (arriver tôt sur la ligne de départ, repérer la zone départ et les routes accès si possible la veille).
Sur le plan médical, il faut envisager tous les petits bobos possibles et constituer sa trousse de première urgence en conséquence avec l'aide d'un médecin.

S'ENTOURER D'UNE ASSISTANCE EN QUI ON A CONFIANCE
Si vous participez à un trail longue distance accompagné d'une assistance personnelle, il est important de constituer une équipe avec laquelle vous allez vous entendre parfaitement. La bonne humeur doit régner entre chaque assistant et entre les accompagnateurs et le coureur. Les rôles ne doivent pas s'y inverser, c'est a dire que le coureur doive supporter son assistant.
Le rire, les bons mots, la fraternité doivent être le fil conducteur d'une très longue journée pour donner l'espoir, pour chasser les mauvaises idées et repousser le doute, la fatigue et les intentions d'arrêter. Le raid doit s'accomplir avec une notion de partage entre chacun avec l'idée d'une belle fête et d'une bonne bouteille le soir à l'arrivée.

FAIRE SUPPORTER LE MOINS DE CONTRAINTES A SON ENTOURAGE
La préparation à un trail longue distance suppose un entraînement long et parfois fastidieux. Il est donc important d'évoluer dans un milieu familial où cet effort et ces contraintes seront consentis et acceptés par tous. Il ne faut pas agir en égoïste et ne penser de façon obsessionnelle qua sa "grande" course. Il faut savoir tourner la page après chaque entraînement et chaque sortie longue pour ne pas mettre tout son entourage a la sauce grand raid. Il ne faut pas vivre dans sa bulle pendant une année sous prétexte que l'on va courir une épreuve d'exception. Il faut continuer à "vivre" en cherchant justement toutes les sources de dérivatif pour ne pas penser qu'à cette course.

SE VISUALISER EN FRANCHISSANT LA LIGNE D'ARRIVÉE
La sophrologie nous a appris à visualiser des images positives de la course en envisageant qu'un déroulement positif de celle-ci. Il faut s'imaginer franchir la ligne d'arrivée, l'étreinte dans les bras de sa femme ou la franche poignée de main avec son assistant, le regard de ses enfants avec lesquels vous terminez les derniers mètres. Ce sont des sensations fugitives d'une victoire personnelle qu'il faut mémoriser mentalement afin de pouvoir se les repasser et chasser les moments de doute et ses sombres pensées.
A l'inverse, il ne faut jamais verser dans l'euphorie. A tout moment, les sensations peuvent basculer. Il faut rester très concentré pour ne pas laisser monter l'adrénaline dans des moments jubilatoires. La course ne se termine que sous la banderole. Une chute, une crampe, une contracture sont très vite arrivées.

ARRIVER LE JOUR j EN PARFAIT ÉTAT DE FRAÎCHEUR PHYSIQUE ET MENTALE
C'est la clef numéro un de la réussite. Vous pouvez avoir penser à tout et évoluer dans un parfait cocon mais si vous n' arrivez pas frais mentalement et physiquement, vous courez inévitablement vers l'échec. Prudence dans les trois dernières semaines ainsi que dans les derniers jours. Il n'est plus temps de se rassurer par des sorties trop longues qui attaqueront votre capital, Faites le plein de sommeil et surtout, pensez à autre chose. Allez au cinéma, écoutez de la musique, invitez des copains qui ne sont pas coureurs, jouez avec vos enfants

NE PAS SE SURESTIMER ET BIEN MESURER LA PERFORMANCE à RÉALISER
Bien évaluer ses points faibles et ses points forts.
Il est essentiel de bien définir ses propres objectifs en déterminant avec réalisme le temps et/ou la place que l'on souhaite réaliser. L'analyse des anciens résultats permet de se situer potentiellement par rapport à des coureurs dont vous connaissez le niveau. En sachant cependant qu'un grand raid fait appel à des notions mentales que certains coureurs gèrent mieux que d'autres (les fameux 40%), qui permettent à certains de mieux repousser les seuils d'acceptation de la douleur, de la fatigue et du sommeil.
S'il s'agit d'une première expérience, il est impératif de viser bas et faire preuve de modestie pour ne pas être déçu. Être bon sur marathon, 100km ou sur trail moyenne distance ne garantit pas de réussir sur longue distance. Au contraire, cela peut conduire à mal appréhender tous les paramètres de course. Il faut savoir écouter les "anciens" et faire preuve de sagesse.

SE DIRE QUE VOUS AVEZ DE LA CHANCE DE DISPUTER UNE TELLE ÉPREUVE
Un entraînement qui saute, une sortie longue écourtée, un petit bobo qui gâche une semaine de préparation, un enfant qui pleure la nuit et qui écourte les nuits... mais aussi une météo capricieuse le jour de la course, une panne de frontale, une bretelle de sac qui ne tient pas serrée, son suiveur qui arrive en retard... ou encore une performance inférieure à celle espérée... tout ces petits désagréments sont mineurs si vous les comparer à la détresse du monde. Vous ne devez jamais oublier que vous avez une chance extraordinaire d'accomplir avec vos deux jambes et votre tête une telle aventure lorsque la moitié de la planète donne toute son énergie à se nourrir ou à défendre ses libertés. Alors qu'est-ce que dix heures à galérer dans un chemin, la nuit avec une frontale défaillante... ? Rien, seulement le plaisir de se dépasser.

à quoi pensez-vous en competition? par (invité) (202.3.243.xxx) le 01/06/14 à 02:22:42

Beau post philosophique !

Les gens étaient polis à cette époque ! pas comme maintenant ou certains s'amusent à détruire les posts des autres....

à quoi pensez-vous en competition? par Dsk (invité) (86.72.251.xxx) le 01/06/14 à 20:14:45

Je pense à ta femme et ça me donne la gouache !!!

à quoi pensez-vous en competition? par JP (invité) (83.157.219.xxx) le 01/06/14 à 20:28:07

Très bon sujet.
ça dépend de la compét! Sur 10km je calcule et recalcule ma vitesse, le temps que je vais faire au final. Et puis je pense à me relacher, à être fluide. C'est la sensation que je recherche avant tout, quelle que soit la distance!!
être fluide, avoir une bonne posture, faire "jouer" bras et jambes de façon harmonieuse et alors là quand je par hasard je trouve la bonne foulée, alors je m'envole, je vole, je suis léger à en pleurer. ça déroule tout seul. je ne pense plus à rien. j'ai l'esprit léger. D'ailleurs je n'ai plus d'esprit ni de corps! C'est pas l'euphorie! c'est comme un vide rempli de légèreté.
Et puis malheureusement l'instant d'après je peux me retrouver lourd. Ma foulée devient plus heurtée. Les bras ne font plus les pas qu'il faut pour danser avec les jambes. Alors je bois un peu de flotte. Et j'essaie de retrouver l'état léger!
Et puis il m'arrive de dire à un coureur que je dépasse, que je vois en lourdeur, allez prends ma foulée, accroche-toi. Il arrive qu'il me repasse devant et puis c'est mon tour! Après l'arrivée c'est sympa on continue à discuter. J'ai couru comme ça avec bcp de coureurs que je connaissais pas l'instant d'avant.

à quoi pensez-vous en competition? par Superd (membre) (82.232.241.xxx) le 01/06/14 à 20:35:53

je pense à m'abriter du vent, à courir à l'ombre, je surveille l'état de la route afin de ne pas courir toujours sur le même dévers, je contrôle la vitesse et les temps de passage en permanence, je soigne l'économie de course et le relâchement par une attention de tous les instants, je surveille l'arrivée des ravitaillements et mon positionnement par rapport aux autres compétiteurs pour accéder aux boissons, j'essaie d'analyser objectivement mes sensations et d'adapter mon allure en fonction... jamais le temps de s'ennuyer.

à quoi pensez-vous en competition? par Didier (invité) (93.0.155.xxx) le 01/06/14 à 20:47:23

Je regarde si il n'y a pas une femme derrière moi avant de lacher une caisse.


>>>>c'est bon je sors

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