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Petit compte-rendu Marathon de Bruxelles 14/10 par Khal (invité) (62.235.229.xxx) le 15/10/07 à 23:23:35
Comme par hasard, aujourd'hui dimanche, j'ai la crève depuis deux jours. Déjà que la semaine précédente avait été chargée professionnellement et allégée en sommeil... Mais non, c'est psychologique, je dois être en train de justifier à l'avance la contre-performance qui ne peut que m'attendre.
Bon, me voilà au pied des arcades du Cinquantenaire. Il fait un temps superbe, avec une fraîcheur juste comme il faut.
Et c'est le départ. Ca part bien, on ne piétine pas. Je me laisse emporter par le flot, ça descend. Tiens, le Km 1, il me semble bien court. Je loupe le panneau du deuxième, puis celui du troisième. On passe successivement dans trois tunnels, pas très agréable. Je suis une centaine de mètres derrière les meneurs 3Hr30, mon objectif du jour. Mon cardio indique 88%, alors qu'à cette allure, je devrais être à peine au dessus de 80%, ça doit être mon gros rhume. Sensations très moyennes pour l'instant. Km 6, premier ravitaillement. Je saisis une petite bouteille jaune que me tend une fort jolie demoiselle. Je bois trois gorgées. Arg, c'est horriblement sucré ce truc, déjà que je viens d'avaler un Dextro. C'est malin, j'ai la bouche pâteuse maintenant... Fin de l'avenue Louise et entrée dans le Bois de la Cambre. Je commence à me sentir bien, malgré un cardio qui frôle les 90% FCM. M'en fiche, veux pô ralentir, déjà qu'on n'avance pas très vite (juste à la bonne allure en fait...).
Km 10, sortie du bois, un peu plus de 50 minutes. Nickel ça. Ensuite 8 Kms sur une avenue moins pittoresque mais néanmoins agréable. Tiens, il y a du faux plat montant dans le coin. Les panneaux kilométriques me semblent plantés un peu au petit bonheur la chance. Je m'en tape, je suis maintenant juste derrière les ballons oranges, un peu enfermé dans le groupe qui les suit. D'habitude, je n'aime pas ça mais j'y reste quand même, peut-être que ça me rassure.
Km 18, on rejoint l'avenue de Tervuren. La première vraie montée nous attend. Je la parcours à l'aise. Serais-je dans un bon jour en fin de compte? Au sommet, l'arche du semi. Environ 1Hr43. C'est tout bon ça. Passage des Quatre Bras. Ca continue à descendre, plus nettement. Je n’apprécie pas ça les descentes. Suis plutôt gabarit sherpa. Km 24, on entre dans le village de Tervuren. Drôle de sensation à l'estomac. Non, pitié, pas une fringale, pas si tôt, alors que je me sens si bien... Bon, il n'y a rien à faire de toute façon, on verra bien. Pour me changer les idées, je prends un peu d'avance sur les ballons oranges. Entrée dans un grand parc, un tour de 3 kilomètres autour des étangs. Sortie du parc (par une petite montée bien casse-pattes) et passage devant le musée de l'Afrique.
Km 30, environ 3'30" en avance sur le planning. J'essaie de calculer. En décomptant une minute pour les derniers 195m, ça me fait 2'30" de marge. C'est bien, mais ce n'est pas énorme, il va falloir gérer un minimum. Une nouvelle montée, qui passe bien. Un coup d'oeil au cardio. Quoi 96% FCM? Mais normalement, à cette fréquence, j'ai la bouche grande ouverte et les tripes qui brûlent… Km 32, nouveau passage aux Quatre Bras et entrée dans la Forêt de Soignes. Ca descend d'abord légèrement, puis de façon plus marquée. Ca tape un peu, la sensation bizarre à l'estomac est toujours là. Ca ne doit pas être la fringale, plutôt les carrés de Dextro et le contenu infâme des petites bouteilles jaunes que j'ai consommé en alternance avec de l'eau. Peur du mur mwâa...
Km 35 ou 36, je ne sais plus trop, fin de la descente. Nous rejoignons les participants du semi pour une fin de parcours en commun. Ils sont beaucoup et courent moins vite. Je suis obligé de zigzaguer un peu dans la montée vers le Cinquantenaire. Sur le moment, cela me contrarie un tantinet. Deviendrais-je paresseux? La relance sur le plat qui mène aux arcades est un peu pénible. Je commence à être légèrement cuit. Un peu de courage, après, ça descend presque tout le temps (voilà que les descentes me plaisent d’un seul coup...).
Km 39, j'ai toujours mes précieuses minutes de réserve. Ca commence à être confortable. Tiens un ballon orange qui me double comme une fusée. Angoisse... Aurais-je craqué sans m'en rendre compte? Serais-je en train de faire du sur-place? J'essaie de m'accrocher mais il va beaucoup trop vite. J'ai même l'impression qu'il a semé ses ouailles. Cependant, grâce à cela, je relance. Advienne ce qu'il pourra. Je ne suis pas en train de mourir mais l’idée que cela s'arrête bientôt ne me chagrine pas vraiment.
Km 40 et quelques, petite montée rue de la Loi. Je ne l'avais pas remarquée au premier passage mais ici, je la sens. C'est ce genre de truc qui doit faire le bonheur des fidèles de la distance... Km 41, j'accélère, c'est sans grand risque, pas franchement utile mais tellement gratifiant pour mon ego renaissant. Passage près de la Gare Centrale avant de plonger vers la Grand Place. Derniers deux cent mètres sur un tapis. Ultime satisfaction, j'ai toujours mes deux minutes et des poussières de bonus. La ligne, une petite bouffée d'émotion. Je m’assieds au bord de la place, au soleil. Tout baigne, je viens de terminer mon deuxième marathon. Juré, l'an prochain j'en refais un et je m'entraînerai mieux et je n'aurai pas la crève et je vais perdre un peu de poids et j’oserai une cadence plus soutenue et je choisirai un parcours plus roulant que celui bien que superbe de Bruxelles et... et… et...
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