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Le mental sur marathon et semi par Gyvy (invité) (204.4.131.xxx) le 15/05/08 à 17:13:26
J'imagine que le sujet a été traité maintes fois mais tout de même je crois qu'on n'en parlera jamais assez: comment faire pour s'affranchir de cette sensation de ne plus en pouvoir, de se demander se qu'on fout là sur une course?
D'une personne à l'autre le moral est meilleur. J'entends souvent des coureurs dire qu'en ne "s'écoutant pas" ça passe...
Faut il juste acquerir de l'expérience, autrement dit apprendre à souffrir pour améliorer son mental ou bien est-on né fort dans sa tête ou pas? (peut-etre un peu des 2)
Le mental sur marathon et semi par Frédéric (membre) (90.2.157.xxx) le 15/05/08 à 17:17:05
La distance du semi est nettement plus abordable quand même.
Mais même sur marathon, la souffrance n'est pas systématique, je pense même que c'est relativement marginal et ponctuel.
Quant à la motivation et autres remèdes en cas de moments difficiles, c'est assez personnel à mon avis.
Fred
Le mental sur marathon et semi par serge92 (membre) (90.2.60.xxx) le 15/05/08 à 17:28:29
faut souvent creuser dans l'intime......
Le mental sur marathon et semi par ralph (invité) (195.6.174.xxx) le 15/05/08 à 17:28:58
Tout est question de préparation : bien préparé, tu pars en confiance et tu peux gérer le coup de moins bien.
Personnellement, quand je me sens moyen moyen sur marathon, je baisse la visiere de la casquette de manière à ne plus voir que 5 mètres devant en attendant que ça passe. Sans regarder les lignes droites qui n'en finissent pas et les panneaux des kilomètres qui n'arrivent pas (surtout à Lyon !).
A+
Le mental sur marathon et semi par Montaigne (membre) (193.249.168.xxx) le 15/05/08 à 17:37:37
Si le parcours est reconnu quelque temps avant, ou encore mieux déjà pratiqué en course, on s'en sort mieux.
Sinon, le coup de regarder à moins de 5 m est efficace en cas de moins bien.
Fait à plusieurs reprises (col de la Gineste, quand le regarde porte si loin, ou faux-plat de l'avenue de Paris à Versailles).
Et l'expérience permet aussi de lever très légèrement le pied avant une trop forte dégradation des sensations, en attendant le retour éventuel d'un petit mieux. Ca arrive.
Le mental sur marathon et semi par benibi (invité) (194.2.91.xxx) le 15/05/08 à 17:53:56
Pour mon unique marathon, j'en ai vraiment bavé les 7-8 dernier kilomètres. Alors je faisait mes calculs à 5mn au km ça fait 40 mn. Et je pensais à ce que je faisait 40 mn avant (j'avais déjà mal aux jambes...) mais ça me donnait un repère temporel et je me disait y a plus que ça à faire et aprés cela sera la délivrance.
Puis je refaisait ce calcul souvent (à 35 mn de l'arrivée, 30 ,25 ....) et comme ça, ça passe plus vite car au bout de 20 mn on arrive en gros à la moitié de "la zone de soufrance". Bon le problème est que la soufrance augmente aussi. Alors faut aussi penser à autre chose, au moment ou tu pourras t'asseoir par exemple ou même a des choses qui n'ont rien à voir avec la course mais ça c'est plus dur.
Je m'amusais aussi a diserter en me disant que c'était vraiment un sport à la c.... et que j'allais me mettre au curling, ça me faisait rire et me donnait du courage, je l'ai même dit à une dame à un ravitaillement qui m'encourageait en me donnant à boire !
Le pire, c'est que je vais certainement remmetre ça un jour et me redirai que c'est du grand n'importe quoi !
Le mental sur marathon et semi par Sadok (membre) (83.195.118.xxx) le 15/05/08 à 19:04:37
Vous me direz que c’est plus facile à dire qu’à faire mais une bonne préparation devrait en théorie éviter de taper dans le mur des 30km et de connaître la galère.
Le mur et la galère peuvent avoir plusieurs raisons, notamment :
- une préparation physique et diététique inappropriée ;
- les 30 premiers km courus à une allure inappropriée ;
- une mauvaise hydratation et alimentation avant et pendant le marathon ;
- un épuisement des réserves de carburant, etc.
Perso, j’ai été entraîné cette année pour la première fois par un coach. J’ai découvert durant la préparation ce que c’était que de courir dans les conditions de fatigue du marathon.
Chaque samedi et dimanche, j’avais enchaîné 2 séances longues consécutives dont une grande partie à l’allure spécifique marathon pour simuler les conditions de fatigue du marathon.
J’ai appris aussi ce que c’était que de refaire du jus dans les 2 dernières semaines.
J’ai battu mon temps sur marathon de plus de 10 mn et je n’ai pas connu de galère en fin de course.
A bon entendeur.
Le mental sur marathon et semi par jc (invité) (82.248.90.xxx) le 15/05/08 à 21:49:19
Marathon et semi, il y a tout un monde d'écart, je trouve. Sur semi on peut éventuellement souffrir, mais ça dure si peu (en minutes, et en km) que franchement c'est de la rigolade à côté du marathon. Je ne généralise pas, je parle pour moi bien sûr.
2 options; je reste dans ma bulle, j'encaisse, je relativise, je me mets à philosopher, ou à pester, ou à me promettre que..., etc. et le temps de réfléchir "à tout ça", eh bien la ligne d'arrivée se rapproche... le décompte final est enclenché.
Ou bien je m'extrais de mes souffrances, je fais fi, je passe outre, c'est quoi finalement souffrir, d'autres souffrent sans payer pour, je pense carrément à autre chose, je me mets à parler un p'tit peu avec les spectateurs ou les coureurs survivants (lol)la tête doit porter les jambes, c'est quoi ce corps minable qui se la joue sensible, etc. Gros dur je suis, oui! Tout est dans la tête.
Selon le jour, ce sera option 1 ou option 2.
Le mental sur marathon et semi par D'Artagnan (invité) (86.199.7.xxx) le 15/05/08 à 22:10:30
Les grosses séances tout seul, sur un parcours chiant, amènent à un niveau de prise de recul assez important.
Ce soir, par ex, dernière grosse avant le Mt St Mich: 35' + 6000 + 4000 + 3000 + 2000 + 1000 + 15'. Maintenant, que du jus. Psychologiquement, je suis paré et, si j'ai un coup de moins bien, que dans la tête, je repense à ces séances où je me faisais bien chier.
quelquefois, c'est pas la plus fort qui gagne, mais celui qui réussira à passer "éventuellement" entre les gouttes du "qu'est-ce que je fous là".
Le mental sur marathon et semi par jc (invité) (82.248.90.xxx) le 15/05/08 à 22:33:38
Excellent, D'Artagnan, excellent! Je partage ton point de vue, et je me rappelle ces séances tout seul de 2h et plus réalisées sous la pluie ou dans le froid, peu importe, c'était prévu, fallait y aller, quitte à avoir les cuisses et les avants-bras encore rouges 1h après le retour... tout est dans la tête.
Le gars qui annule sa séance parce qu'il risque de tomber trois gouttes peut se préparer à souffrir (mentalement, parce que physiquement c'est écrit) alors que celui qui a vécu des trucs un peu durs à l'entraînement est blindé.
Tiens, ça me rappelle l'entraînement "spécifique Saintélyon", en novembre tout seul la nuit dans le froid, sous la pluie. Que du bonheur!
Le mental sur marathon et semi par fab (invité) (90.61.118.xxx) le 15/05/08 à 23:28:38
@ sadok
Ton plan m'interesse car sur 6 marathons je prends 6 fois le mur entre le 30eme et le 33eme.
Mes sorties longues ne sont peut etre pas assez dures. EX: 2h15 avec 3 fois 20mn a allure marathon, seulement 3 fois en 8 semaines.
Le mur ne provient pas chez moi d'une mauvaise allure au debut car j'ai testé un peu vite et un peu lent. Meilleur resultat en partant vite. Peut etre un pb de ravitaillement (un gel tous les 5 Km)
Ou simplement un kilometrage hebdo trop faible sur les 8 semaines de prepa (entre 45 et65km)
A+
Fab
Le mental sur marathon et semi par (invité) (82.120.214.xxx) le 15/05/08 à 23:54:39
faire des sorties longues régulièrement dans l'année puis des "spécifiques"(6à7) de 2h15 à 2h30 durant la préparation nous permet d'éviter le mur à la condition de partir sur le bon tempo dès les premiers kilos....cette méthode d'un autre siècle :-)))) a encore permis à un de mes protégés V2H de faire 3h18 au MDP avec en moyenne 3 séances par semaine ( 5h à 5h30 hebdomadaire) car emploi du temps chargé....et ne perdant que 5s/kilo sur les 7 derniers par rapport à sa vitesse jusqu'au kilo 35!
serge 92
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