Marathon du rêve à la réalité...

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Marathon du rêve à la réalité... par Gilles lazennec (invité) (86.199.60.xxx) le 30/04/12 à 01:02:12

Bonjour à toutes et tous.
15 jours après le MDP , maintenant que cela c'est bien décanter et que l'envie de conter cette aventure me taraude toujours , c'est le moment avant que ma mémoire défaille.
Nous sommes partis de Rochefort la veille à plusieurs voitures, dans un premier temps nous sommes d'abord passés à l'hotel pour déposer les bagages. celui ci est à la porte de clichy, le Timotel. Rien à dire,bien situé , propre , bonne literie..
Nous prenons le metro toute la petite bande et arrivons vers 4 heures au salon de la porte de versailles pour récupérer les dossards nous cherchons à nous orienter pour trouver le hall 4 et la une queue monstruese qui disparait vers le fond sous le péripherique , on nous indique cette direction et on longe cette queue. Bizarre dans cette file beaucoup sont en survets , en fait c'est la file d'attente et elle fait à vue de museau 1 bon Kilomètre!
Quand on en prend conscience on commence à pensez qu'on ne rentrera pas dans le hall avnt la fermeture mais contre toute attente la file s'ecoule rapidement et 3 quart d'heure plus tard nous foulons la moquette et chapeu pour l'organisation ,nous récupérons tous les dossards en un rien de temps.

On recupère également les fameux sacs poubelle marathon qui vont nous être bien utile le lendemain.

Puis passage obligé par le village expo ou je fait l'emplette des 10 gels understims que je savais trouver ici.

Nous rentrons à l'hotel puis reprenons le métro pour la pizzeria ou nous avons réservé La pizzeria s'appele le pinochio et c'est une bonne adresse que je recommande.

Dans notre petit groupe, les verts luisants il y a pour ce marathon: 2 medecins généralistes, un cardiologue , un podologue, un armurier (on ne sait jamais) u photographe (myself) un commercial et sa femme gériatre, une prof de violon et une prof tout cour .Avant dodo, les toubibs donnent la pillule du marchant de sable à qui la souhaite ainsi que les remèdes préventifs anti gastro et inflammatoire pour le lendemain.

Le lendemain justement, le restau de l'hotel ouvre à 5 heures et nous nous y retrouvons pour les dernières bouchées et conseils pour dissiper ses angoisses...

Nous avons décider de partir à 7h30 pour ne pas trop attendre dans le froid
et, le froid il y en à , dès que je met un pied hors de l'hotel,j'ai commencé à grelotter , j'ai enfilé un tee shirt manche courte, un manche longue puis un pull rose fushia que je compte abandonner et le fameux sac poubelle marathon de Paris .Même dans le métro les courants d'air sont glacés, nous faisons un changement et sortons à charles de gaulle étoile pour arriver par le haut et comme nous l'avait dit un vieux routier de l'épreuve c'est l'embouteillage géant Dès que l'on met le pied dans la station.il nous faudra 45 minutes pour acceder au sas 4h ou l'on entre que un par un!!!

Il est 8H30 et bon sang qu'est ce qu'il fait froid; sur des plots centraux ils y à des caricatures de coureurs qui font mine de singer une séance de gym tonique et d'inviter les compétiteurs à en faire de même .Dans les coureurs , nombreux sont ceux qui sautillent sur le rythme de la musique.. Pour celui qui comme moi connait le prix de chaque calorie depensée inutilement et qui va être convertie en souffrance vers le trentième c'est hallucinant.

Paris n'est pas le premier mis le sixième dans lequel je me lance et jusqu'à présent la frustration et la souffrance on toujours étés ma récompense.

comme le sas ou je suis commence à processioner vers le départ ,une envie de pipi me monte, las il n'y as que de petits bloc de 3 places prises d'assault aussi je me résigne à suivre le troupeau . Par chance le dernier (elui des elites) est quasiment vide, je mis precipite et passe la ligne le dernier de mon sas .
Phiphi , un amis du groupe m'a attendu mais part sur un rythme trop fort et me lache des les premiers hectomètres.....

La suite arrive mais je coupe car j'ai peur que le message soit trop longt..

Marathon du rêve à la réalité... par (invité) (86.199.60.xxx) le 30/04/12 à 01:54:45

Phiphi le largue donc et je le laisse faire car j'ai décider d'être prudent, je me suis fixé 75 % max de ma FCM et la catatrophe, le cardio debloque , il m'indique 90% alors que je court plus que tranquille à 10,7 km/h.
Dans les sa , debout et grelottant j'étais à 60 puls minutes mais avec le froid ,et l'attente ma salive à sechée et le contact avec ma peau sèche ne se fait pas correctement.. Bah, normalement en huit cent mètre je devrais de nouveau être en sueur et tout devrait rentrer dans l'ordre Mais il faid un froid canard et ce n'est qu'après 3 kilomètres que la frequence va commencer à redescendre et encore pour m'indiquer 82% pour 11 à lheure.
à cette vitesse la je devrais être à 75% alors je leve le pied et decide de me caler à 77:78% .
J'ai pris la précaution de regler mon cardio sur la base de 5 kilomètres pour ne pas avoir trop de fluctuations et cela me donne 10,7 km/h

Je me dis alors que je me sent super à l'aise, je n'entend pas ma respiration et je trottine complètement relaché alors je decide de rester sur ses bases la.

Je rattrape un copain qui commence déja à souffrir, on est au 7eme..
Son genou va le lacher au semi et il finira en marchant la seconde moitié; il nous dira " les mecs à la course c'est pas fameux, mais à la marche j'en ai doublé un sacré paquet qui eux courraient..."
J'ai jeté mon sac poubelle mais je rechigne à faire de même avec mon pull, je decide de le donner aux accompagnatrices quand je les reverrais .
Les kilos defilent, je me sent bien, je double deja beaucoup de monde alors que je n'accélère pas ceci me fait piétiner mais c'est le désagrément des grands marathons j'apperçois enfin les filles à qui je lance le pull.
A chaque ravitos j'ai pris les bouteilles de vittel 33cl je je l'es aient integralement bues progressivement pendant les 5 km . 1 km avant d'arriver au ravitaillement je prenait un gel et je finissaient la bouteille, je pense que pour moi c'étais la bonne solution..

Je passe au semi, coup d'oeil au chrono: pile 2h00 je suis toujours bien, je profite du panorama, on arrive sur les quais, le vent cinglant est bien de face .25 km premier mauvais souvenir du marathon de la rochelle ou les crampes avaient commencées , ne me lachant plus pendant 18 kilomètres.

on passe sous les tunnels, mince, le gps ne fonctionne plus, je cours donc aux sentations et ma vitesse augmente(10,8km/h)
au KM 28 je sens que cela va un peu moins bien, comme j'était cool jusque la je decide de maintenir ma vitesse , c'est bizare cette sensation d'accelerer juste pour maintenir la cadence.

On passe devant la tour eiffel et la foule retrécie la largeur de la route , comme je double en permanence je ,zigzague et les a coup commencent à me faire vraiment mal aux adducteurs Ca monte, je m'accroche, le 30 est passé, maintient ma vitesse. Je zigag, je double je piétine j'insulte en pensée tout Ceux qui à la dérive me bouchent le passage.
On est maintenant dans le bois de boulogne et je commence à faiblir .A partir du 35 ma vitesse tombe à 10,6km/h et je la maitiendrais jusqu'au bout, je fais un temps la causette avec un grand qui souffre de plus en plus et lui donne un héxaquine contre ses crampes qui viennent et puis je le lâche, C'est dur, je m'accroche, je ne regarde plus que mes pieds et le chrono, qu'ils sont longts ses kilomètres, ils n'en finissent pas.
Plus question d'acceler désormais, il faut juste tenir, mes muscles tréssaillent
Ils me donnent l'impression de lacher comme un cheval qui se deroberait.
plus que 5 , Que 4 Que 3 il faut tenir encore un petit peu, je souffle je puise, je relache, me raconte un film, tenir, tenir, tenir .le 40 eme le 41eme
je ne pense plus je ne calcule plus, un pas , un autre pas encore un autre pas , mon existence ne se résume plus qua cela: un autre pas qui suit un autre pas. 42 le dernier rond point, on sait que c'est l'arrivée mais on ne la voit pas, le gars devant moi qui commençait à sprinter s'arrete net, crampes aux
adducteurs . Je voit les panneaux de chrono, je serre les points, je voudrait sprinter , je ne peut pas, je passe la ligne les bras levés yes c'est fait; top le chrono: 3H59m11s Putain qu'il fait froid .

Marathon du rêve à la réalité... par (invité) (86.199.60.xxx) le 30/04/12 à 08:59:56

Oui, la satisfaction ne réchauffe que l'esprit, J'aurais eu froid de A à Z et ce n'est que sous la douche que je me réchaufferais.
Maintenants, à froid si j'ose dire quelle analyse et enseignements puis je faire de cette odyssée ?
J'ai réussi à courir à la vitesse que je m'étais fixé du début à la fin , j'ai échappé aux crampes et au mur. Qu'ai je fais de différent de mes précédentes préparations?
Premièrement j'ai commencé la prépa le plus tard possible 8 semaines exactement avant le jour J depuis 2 ans j'étais démotivé et je ne chaussais plus les chaussures que tous les 15 jours et encore. J'ai accepté de faire Paris à reculons, piégé par les copains et à 8 semaines soit je m'y collais à fond soit je me scratchais.
J'ai decider de courrir et de ne rien négliger, j'ai suis donc passé assez brutalement de 0 à5 sorties semaines avec au debut de l'endurance seule puis en incorporant une sortie de fractionné le mercredi.
je n'ai pas exageré les distances (40 km/ semaine au debut en montant très progressivement jusqua 80 km la plus grosse semaine) mais toujours en 5 fois .Pas de sortie longue à l'excès .
Toutes mes autres prépa j'avais cassé en super forme à 3 semaines du but et négligé l'alimentation et l'hydratation; aussi cette fois ci j'ai fais gaffe, proscris les plats à la crème et choisi légumes et viande blanche.
J'ai donc perdu 7 kilos en 7 semaines et eu l'impression de passer ma journée aux toilettes tellement j'ai bu et pissé;
La dernière semaine je n 'ai mangé les 3premiers jours que des crudités et des protéines (dieu que j'ai eu faim) et les 4 derniers je me suis gavé de féculent et pattes et ,,,pas une goutte d'alcool.
Au final j'ai constaté que les efforts paient mais qu'il faut suivre les plans de prépa.
bien sur certain chanceux ne s'en soucis pas et courent sans problèmes, mais nous autres "normaux" pour qui la souffrance extreme est notre plat quotidien à partir du 30 eme, cela marche
A tous ceux qui sont tenter par ce mythe du marathon je dirais: FONCEZ mais doucement surtout au début et suivez une prépa.
la joie de faire correctement ces 42,195km efface tout les sacrifices.
Salut à tous Gilles

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