Appel d'air des coureurs pendant la course

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Appel d'air des coureurs pendant la course par (invité) (2a01:e0a:c5:4180:654e:1b1d:333a:xx) le 09/12/22 à 13:14:56

Bonjour,
La vitesse durant la course (10 km par exemple) parait souvent plus facile à tenir que pendant l'entrainement à l'allure spécifique de course.
Une des explications ne se trouverait-elle pas dans "l'appel d'air" produit par les coureurs juste devant soi (sorte de dépression) comparable à un "vent dans le dos" surtout lorsque la course est chargée avec une forte densité?

par stat (invité) (2a01:cb19:88da:7600:89d5:a100:ce6a:xx) le 09/12/22 à 13:34:22

le principal facteur est la période d'affutage précédent une compétition.
Courir en étant à 100% de ses capacités est forcément plus facile que courir fatigué par les entraînements précedents. Par ailleurs, cette période de repos peut permettre d'assimiler un bloc d'entraînement et donc de franchir un petit cap en terme de niveau.

Ensuite je dirais que viennent les facteurs psychologiques et hormonaux propres à la compétition (motivation, adrénaline etc). Qui peuvent parfois jouer dans le sens inverse (anxiété, trop de pression etc).

Et enfin les facteurs liés au nombre (aspiration, protection contre le vent, résistance à l'air, émulation, régularité et point de repère pour l'allure...) sont non négligeables également.

par (invité) (2a01:e0a:40b:20a0:152:b5d1:f362:xx) le 09/12/22 à 14:11:33

Cela est très perceptible en cyclisme, l'effort est moindre derrière au autre cycliste, surtout à des vitesses élevées ou il y a un phénomène de protection contre le vent et d'aspiration.

Pour la cap, je ne crois pas à ce phénomène, les vitesses sont dérisoires. Tout au plus tu es protégé contre le vent dans un peloton mais de la à être aspiré. Le rythme peut être maintenu plus facilement mais c'est une aide psychologique du meneur d'allure placé devant soi, rien de plus.

par (invité) (185.162.208.xxx) le 09/12/22 à 14:39:52

A 20km/h le vent relatif ça doit commencer à faire perdre quelques %, mais c'est sûr qu'on est loin du vélo (force de la résistance du vent qui croit avec le carré de la vitesse.. donc puissance à y consacrer qui croit avec le cube de la vitesse).

par stat (invité) (2a01:cb19:88da:7600:89d5:a100:ce6a:xx) le 09/12/22 à 15:00:21

pourquoi pensez vous que les lièvres existent? ce n'est pas qu'un question d'allure ou de vent. Le résistance à l'air et l'aspiration sont bien présent en CAP même si c'est dans une moindre mesure qu'en cyclisme. Celui qui court en tête fait toujours pus d'effort que celui qui suit derrière. Raison pour laquelle personne ne veut mener en championnat sauf nécessité tactique (pas de finish)

par (invité) (185.162.208.xxx) le 09/12/22 à 15:05:58

En peloton il y a aussi les pertes dues à la trainée mais ça doit suivre +/- le même type de gains énormes surtout avec la vitesse.
Mais bon je ne vois pas la contradiction "quelques %" en vue d'un record ou pour être plus frais que son concurrent au finish, c'est évidemment énorme.

Après si on est à 12km/h sur son marathon (sans vent) ça va vraiment pas faire grand chose

par (invité) (2a01:e0a:c5:4180:654e:1b1d:333a:xx) le 09/12/22 à 15:46:13

Je vois que mon post a dévoilé des avis "divers et variés"...
N'étant pas spécialiste de la cap, ce que je peux dire "sans peur et sans reproche" pour mon cas personnel, c'est que les parties de la piste courues dans le bon sens même avec seulement un très léger vent favorable me feraient gagner pas loin de 10% de vitesse par rapport au mauvais sens (je manque peut-être de puissance dans les jambes)..... tout ça pour dire que la présence de coureurs juste devant nous devrait nous aspirer légèrement en diminuant la résistance de l'air...

par (invité) (2a01:cb08:60:8900:946c:1721:5440:xx) le 09/12/22 à 16:01:18

A une certaine vitesse et en se plaçant de manière précise ça peut influer un peu comme pour le record de Kipchoge à Vienne. Après à 10/12km/h dans un gros peloton ''en vrac'' ça doit être zéro.

par (invité) (185.162.208.xxx) le 09/12/22 à 16:11:27

"pour mon cas personnel, c'est que les parties de la piste courues dans le bon sens même avec seulement un très léger vent favorable me feraient gagner pas loin de 10% de vitesse par rapport au mauvais sens (je manque peut-être de puissance dans les jambes)..... tout ça pour dire que la présence de coureurs juste devant nous devrait nous aspirer légèrement en diminuant la résistance de l'air..."

Bah tout dépend des valeurs
Si tu coures à 15km/h et qu'on parle d'une brise à 20km/h, Tu juges d'une situation où tu compares un vent relatif 35km/h dans la quiche vs 5km/h dans le dos.

Pour conclure sur la différence à 15km/h dans la quiche vs ~5km/h dans la quiche (ouais je doute qu'on arrive à être totalement protégé).
Par contre plus tu as de vent de face plus ça vaut le coup de se protéger derrière un autre coureur (#captainobvious)

par wallon69 (invité) (85.91.175.xxx) le 09/12/22 à 16:20:39

Oui, j'ai remarqué ça, je me souviens d'une course en janvier, il y avait du vent, et je sentais les gueux s'accrocher derrière, mais pas un pour prendre un relai , ahhh !!!

Donc, comme dit plus haut, c'est pas comme à vélo, mais il faut exploiter l'abri offert par le copain de devant, à condition que son rythme en vaille la peine, sinon il vaut mieux le dépasser et garder ton tempo !

par (invité) (195.8.124.xxx) le 09/12/22 à 16:41:07

A moins d'être au milieu d'un peloton de coureur, il n'y a pas vraiment de gains vis à vis du vent. Par contre, ce qui est sûr c'est que l'on dépense toujours moins d'énergie nerveuse et/ou physique en suivant le rythme plutôt qu'en devant l'imposer.

par (invité) (2a01:e0a:c5:4180:654e:1b1d:333a:xx) le 09/12/22 à 16:54:43

Bon, bon
Je verrai à la Corrida d'Issy dimanche; froid mais peu de vent prévu et nombreux inscrits (3000 pour le 10km environ du moins en capacité?); je trouverai bien un peloton pour m'aspirer un peu...

par (invité) (2a01:e0a:28e:5db0:b11c:cb12:89af:xx) le 09/12/22 à 18:07:53

"A moins d'être au milieu d'un peloton de coureur, il n'y a pas vraiment de gains vis à vis du vent"

tu n'as manifestement jamais couru par vent de face de 40km/h...
même un seul coureur offre un abri appréciable

par stat (invité) (2a01:cb19:88da:7600:5c13:50df:a503:xx) le 09/12/22 à 19:18:17

même sans vent.
Quand on court à 20-25km/h un coureur devant fait une grosse différence

par Seb (invité) (2a02:8428:9753:a601:9823:5246:4cfd:xx) le 09/12/22 à 20:09:01

C’est ce qui s’appelle sucer la roue

par Le Pix (invité) (2a01:cb00:14b1:1900:30df:844c:84e0:xx) le 09/12/22 à 20:36:51

Ici, au home, j'aime sucer la roue de mon con-pensionnaire en déambulateur dans le couloir qui mène au réfectoire, mais pas que, j'aime aussi les chipolatas du cuisinier en chef.

par (invité) (2a01:e0a:c5:4180:654e:1b1d:333a:xx) le 09/12/22 à 20:50:55

Messieurs,
Allons, je vous en prie..."gardons à ce débat le ton qui convient" comme disaient certains politiques, hi, hi.

par Rowenta (invité) (2a01:cb1d:8c34:af00:657a:a41b:5504:xx) le 10/12/22 à 09:07:53

le terme est plutôt aspiration, appel d'air c'est autre chose.

par (invité) (92.184.104.xxx) le 10/12/22 à 09:48:38

La grosse différence entre vélo et course à pied est qu'à vélo on bénéficie de vrais moments de relâchement en étant en groupe bien organisé alors qu'en course à pied on n'est jamais en "roue libre" il faut être tout le temps en prise.

par (invité) (2001:861:4447:c000:55fe:1688:b298:xx) le 10/12/22 à 09:49:04

L'étude la plus sérieuse sur l'effet de l'aspiration en course à pied semble celle-ci, elle date de 1980 :

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7380693/

La conclusion est simple :
" The energy cost of overcoming air resistance on a calm day outdoor was calculated to be 7.8% for sprinting (10 m . s-1), 4% middle-distance (6 m . s-1), and 2% marathon (5 m . s-1) running. "

2% d'énergie à dépenser en plus à 18 km/h, quand on est premier du groupe ça n'est pas grand chose et sans doute pas assez pour vraiment en sentir l'effet, mais évidemment sur une compétition qui se joue à la seconde près, ça explique que les lièvres n'ont pas qu'un effet psychologique. On comprend aussi que la validation des records sur piste tienne compte de la vitesse du vent.

Pour le coureur loisir, la vitesse est rarement 18 km/h ; c'est plus proche de 8 à 12 km/h à l'entrainement, et entre 12 et 15 km/h en compétition. L'effet de la résistance de l'air doit être proche de 1%, sans doute plutôt 0,5 % pour pas mal de coureurs loisirs.
L'effet réel de l'aspiration est donc indétectable et très inférieur à la variation naturelle de puissance entre 2 compétitions courues par le même coureur. C'est donc seulement l'aspect psychologique qui importe quand on se cale dans les pas d'un autre coureur, ou dans un grand groupe lors d'une compétition très fréquentée.

Notre instinct grégaire nous pousse à faire taire la fatigue et le groupe se cale sur la vitesse des plus rapides, ou bien 2 groupes se forment si les lents sont assez nombreux pour former un groupe.

Nous sommes génétiquement programmés pour ne pas rester isolés et si notre espèce a survécu c'est que rester en groupe était protecteur quand on partait en chasse dans la savane. Entre aller un peu trop vite pour son niveau physique en restant dans le groupe et courir à l'allure exacte qui devrait être la sienne mais être alors hors de la protection du groupe, le cerveau choisit le groupe donc la vitesse un brin plus rapide que celle qu'on aurait en courant seul.

Ça se retrouve en compétition, on se surprend souvent à courir plus vite que l'allure prévue (quitte à exploser en fin de course ou à battre son record) si on reste dans un groupe. Mais c'est aussi vrai en entrainement. Comme ces personnes qui sont incapables de faire du sport hors d'un club ou de cours collectifs en salle, certains coureurs ont la fâcheuse tendance à s'entrainer trop vite car leur instinct les pousse à suivre le groupe qui a globalement un niveau bien supérieur au sien, poussant alors certains coureurs à ne jamais courir en vraie aisance respiratoire.

par (invité) (194.153.110.xxx) le 10/12/22 à 10:52:32

Je suis assez d'accord avec les effets psychologiques, on bosse mieux quand on se sent en sécurité, les inhibitions viennent moins contrer notre potentiel.

Je ne pense pas non plus qu'il y ait de réelle aspiration mais a contrario, pour m'être retrouvé totalement alone sur des courses un peu paumées, c'est quand même beaucoup plus dur quand il y a du vent.

Avec un vent pénible, quand j'arrive à "sucer" la basket d'un coureur qui me protège du vent, j'ai l'impression qu'il me permet de dérouler mon pas sans être parasité par la lutte contre le vent.

C'est assez différent du vélo où je me suis déjà vu contraint de freiner après avoir rejoint un peloton alors que 5 minutes avant sur la même portion et en roulant moins vite, j'étais contraint de pousser comme un âne sur mes pédales. Et là, les écarts peuvent être assez impressionnants (40 km/h de moyenne et l'impression d'être à la cool vs 32/33 km/h en poussant comme un benêt).

par (invité) (2a02:8440:4340:c245:3908:a3f:9f0e:xx) le 10/12/22 à 12:01:23

En vélo non seulement les vitesses sont plus élevées mais surtout surtout on est sur un sport porté. L'énergie dépensée par le cycliste ne sert "que" à vaincre les frottements dans la transmission, ceux des roues au sol, et ceux de l'air (qui nous intéressent ici).

par (invité) (2a01:e0a:c5:4180:dc49:5edf:3c58:xx) le 10/12/22 à 13:38:27

Merci pour toutes ces analyses approfondies; cela change de certains "aboiements" intempestifs que l'on peut rencontrer sur le forum...

par (invité) (2001:861:3143:4eb0:ad80:32ca:581d:xx) le 10/12/22 à 14:09:30

Accessoirement, on lutte aussi contre la gravité ... Enfin quand ça monte ...

par (invité) (2a01:e0a:28e:5db0:b156:ba9f:cf3a:xx) le 10/12/22 à 14:39:31

lorsqu'on court à 15km/h avec vent de face de 15km/h ça signifie au total un vent relatif de 30km/h et là on est bien au-dessus de la perte de 2% énoncée plus haut car l'énergie dépensée pour lutter contre le vent augmente comme le carré de la vitesse.

quoi qu'il arrive lorsque vous en avez la possibilité abritez vous du vent de face autant que vous le pouvez

par Patou (invité) (2a01:cb0d:151:9300:2d20:475c:d763:xx) le 11/12/22 à 07:14:42

J'aimerais me faire aspirer mais pas par le vent.

Bisous patou

par llansades (invité) (2001:861:5340:3880:a161:dfba:12b:xx) le 11/12/22 à 13:42:15

Post intéressant .....

Je n'ai jamais ressenti cet appel d'air (a ne pas confondre avec la protection au vent) lors de mes multiples compétitions sur divers formats et affluence ....a une exception près:

Un semi marathon réputé avec 6000 concurrents au départ (semi + marathon) ....mais surtout une petite dizaine de sas de depart bien respectés ......bref apres le 3em kilomètre je me suis retrouvé dans un peloton groupé avançant au meme rythme (un peu plus elevé que mes prédictions) , impossible de ralentir tant je ressentais la pression de ceux qui me collaient au cul ......

absence totale de vent, forte humidité (tempete dans la nuit) larges et grandes lignes droite entrecoupées de virage en épingles, complètement plat.

J'étais très a l'aise comme porté, aspiré par ceux juste devant moi, dont une jeune triathlète catalane en maillot de bain, la moitié des fesses a l'air (fin novembre) ....

Cela a duré jusqu'au 16em kilomètre ou a la faveur d'un ravito, le peloton a commencer a se désagréger et ou j'ai accélérer comme je le fait habituellement, en larguant la jeune femme.....

Evidemment plus du tout d'aspiration, un peu esseulé, vite dans le dur, au mental .......juqu'a l'arrivée (pour la petite histoire, doublé par la triathlete au 20em en me mettant 30 secondes a l'arrivée)

RP battu de plus de 5 minutes .....je pense que l'effet de groupe m'a fait gagner 3 minutes .....la meteo et le profil, l'orga du semi, le reste

par Le Pix (invité) (2a02:a03f:a9ad:500:14c9:5355:1fff:xx) le 11/12/22 à 16:52:15

dont une jeune triathlète catalane en maillot de bain, la moitié des fesses a l'air

Ici, au home, c'est le genre de souvenir qui aide à (sur)vivre.

par Le Pix (invité) (2a01:cb11:8b2:e400:2cec:eeee:9b5b:xx) le 11/12/22 à 19:57:11

« absence totale de vent, forte humidité …….. »

Ici aussi au home toujours une forte humidité au réfectoire ….mais par contre une présence continue de vent dans un vacarme assourdissant.

par Capello (invité) (2a02:a03f:a9ad:500:f087:927b:ffc7:xx) le 11/12/22 à 20:04:12

le peloton a commencer a se désagréger et ou j'ai accélérer comme je le fait habituellement


Je note un fort relâchement de ta conjugaison, sans doute causé par le simple souvenir de ton effondrement physique.
Ca se soigne...

par Les grosses fautes….. (invité) (2a01:cb11:8b2:e400:2cec:eeee:9b5b:xx) le 11/12/22 à 20:10:13

L’école républicaine -> c’était mieux avant aussi….

par (invité) (2a01:cb1c:df5:9300:e553:62d:2445:xx) le 11/12/22 à 20:16:01

"je ressentais la pression de ceux qui me collaient au cul"

collaient seulement ?

par le troll (invité) (2a01:e0a:40b:20a0:704c:7878:d7c6:xx) le 11/12/22 à 21:02:32

Moi j'ai déjà ressenti cet appel d'air lors de mes multiples compétitions. La plus remarquable aspiration que j'ai jamais connu fut le jour ou j'ai pris la foulée d'une élite locale sur un 10km. Cette aspiration divine me permit d'atteindre les 32 minutes moi qui plafonne d'ordinaire à 14km/h. C'est prodigieux !
Pourquoi les gens n'osent pas l'aspiration en peloton ??? Ça reste un mystère, car évidemment ça marche.

par (invité) (37.171.197.xxx) le 11/12/22 à 21:27:18

Aahh, les cons !

par Caliméro (invité) (176.155.184.xxx) le 12/12/22 à 08:13:30

J’avais lu que le phénomène d’aspiration (significatif en cyclisme) commence à exister à partir de 16 km/h en CAP. D’où l’intérêt des lièvres pour les élites. En revanche comme cela est dit fort justement plus haut, si tu cours à 12 km/h et qu’il y a 20 km/h de vent de face, alors cela fait 32 de vent relatif et alors tu as intérêt à profiter de l’abri d’autres coureurs s’il y en a…

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