dopage et danger

Aller tout en bas au dernier message - Répondre au message - Retour au forum sur la course à pied

dopage et danger par mathieuP (invité) (78.127.227.xxx) le 20/01/24 à 07:25:31

Bonjour je souhaite vous partager mon expérience et mes craintes concernant le dopage dans le milieu récréatif en course de montagne.
Un ami d'un niveau 62 betrail a souffert de problème dentaire en Mai 2023 et a pris de la codéïne le temps de son traitement. Malheureusement pendant cette prise il y avait une compétition le week end d'après. Je lui ai déconseillé de courir sans pouvoir réellement trouvé d'argument plausible hormis sa santé affaibli.
Lors de cet événement sa côte betrail est montée à 66 ! soit identique à la mienne ! on fini à 40" d'écart.
Je ne me suis pas inquiété sur le coup et lui-même m'a parlé de jambe légère et d'une forme particulière surement dû à une surcompensation.
Seulement 4 semaines plus tard et une dentition soigné, il se présente à un événement et fini proche du podium (il faisait max top 10/15) avec une côte 68 betrail !
Je regarde de plus près son strava et ne voit pas d'augmentation de volume ou quoique ce soit qui puisse étayer ses performance.
Je m'entretient avec lui et il m'avoue prendre de la codéine le jour de la course uniquement. J'étais sidéré et j'avais du mal à croire ses arguments ; tu comprends j'ai moins de douleur dans les jambes et je monte plus vite en bosse etc......
Je voulu me renseigner sur le net sur les effets secondaires d'une telle pratique afin de le dissuadé mais n'est pas été fructueux.

D'où ma question : avez vous des retour d'expérience ou des arguments étayé que je pourrai mettre en avant pour préserver mon ami SVP ?

par (invité) (86.249.195.xxx) le 20/01/24 à 08:45:16

Bonjour,

Sur l'aspect des effets négatifs, il y a un risque d'accoutumance et que l'ami ne puisse plus courir en compétition sans avoir pris sa codéine ou autre.
Du point de vue dopage, la codéine n'est pas dans la liste des substances interdites mais peut être métabolisée par l'organisme en morphine qui est elle interdite. Puisqu'on est en trail, peu de chances d'avoir un contrôle mais il faut savoir qu'on peut risquer une suspension.

Maintenant, d'un point de vue moral. Ton ami vole la place d'autres athlètes propres. Je le dis en tant que mec souvent dans les top 10, top 5, qui manque régulièrement des podiums ou autres pour quelques secondes, si j'apprends qu'un des mecs devant moi prend quelque chose, je ne risque pas de lui serrer la main.

par (invité) (2a01:cb00:f9e:8100:5e2:2d6c:7b8b:xx) le 20/01/24 à 10:30:40

Mdr le mec a le seum que son pote ait une meilleure "cote Betrail" que lui et il fait un long post en prétextant qu'il s'inquiète pour lui.

Il a eu plus de kudos que toi ? Il a plus de succès que toi à la machine à café ?

Va t'entraîner tocard et si la codéine c'est pas interdit alors je vois pas le mal.

par (invité) (37.174.105.xxx) le 20/01/24 à 11:19:53

Bonjour
Pas de trace de codeine sur les interdictions , mais une mise en garde
Principe actif

codéine (phosphate de) hémihydraté ; paracétamol

Classe

Statut

Médicament autorisé

Procédure d’autorisation
Aucune AUT n'est nécessaire pour ce médicament.

Informations complémentaires

Ce médicament contient de la codéine (qui n’est pas une substance interdite). Chez certaines personnes, la codéine peut se transformer dans l’organisme et entraîner ainsi un résultat anormal lors d’un contrôle antidopage. La posologie de ce médicament doit donc être strictement respectée. Même si elle n’est pas interdite, la consommation de ce médicament doit être signalée lors des contrôles.

Spécifications particulières
Néant

Donc rien d'ilégal
https://www.afld.fr/

par (invité) (2001:861:4447:c000:c9c8:ca35:fdc8:xx) le 20/01/24 à 12:27:04

Il est évident que tout produit qui étouffe les signaux d'alerte que corps et cerveau créent pour limiter le risque de décès permet de mieux performer. Quand on ralentit ou qu'on s'arrête, c'est généralement parce que des paramètres physiologiques sont jugés dangereux pour le cerveau, le gouverneur central qui stoppe l'effort avant que ça explose.

Corticoïdes, anti-inflammatoires, anti-douleurs mais aussi paracétamol et aspirine ont depuis toujours été utilisés chez les sportifs élite. Et avant certains interdits légaux, c'était pire. Strychnine et autres trucs vraiment dangereux était utilisés.

Le pot belge des cyclistes est un mix entre des excitants (cocaïne, amphétamines, etc.) qui font tourner le corps et l'esprit plus vite et des opiacés qui permettent de ne pas se rendre compte qu'on est à la limite du dangereux voire au-delà.

C'est pour cela que bon nombre de champions élite tombent dans les dépendances, après des années à consommer divers produits.

Comme produit non interdit, on peut aussi citer la caféine puisqu'elle n'a pas qu'un effet excitant mais aussi un léger effet anti-douleur, utile chez certains migraineux. Les skieurs suédois consomment du tabac, le snus.


par (invité) (2001:861:4447:c000:c9c8:ca35:fdc8:xx) le 20/01/24 à 12:38:35

Si l'on se penche sur la cause de ce phénomène, il faut voir depuis quand il se développe.

Pour moi, c'est concomitant avec l'apparition d'un véritable culte de la performance affichée, culte permis par la généralisation des réseaux sociaux "sportifs" et des appareils qui les alimentent (montres, smartphones, puces lors des courses).

Le monde sportif amateur et même loisir voire débutant vit avec l'exposition continue des performances de quasi tous les pratiquants au vu de presque tous les autres, au point que certains coureurs débutants ont déjà une appli sur leur téléphone voire carrément une montre gps avant d'avoir fait leur premier km d'entrainement.

Dans ce contexte d'hyper-exposition, ce qu'on montre est confondu avec qui on est, même si ce qu'on montre n'est pas vraiment ce qu'on fait ou ferait sans ces réseaux sociaux friands de données.
Tout ce qui permet de briller est vu comme positif même si ça passe par l'usage de produits plus ou moins acceptables.

La morale passe après Strava.
Il y a même eu des sites qui permettaient en quelques secondes de bricoler ses performances affichées sur Strava, la performance compte plus que le plaisir et la performance affichée compte plus que la performance réelle.

Pour ton pote, si les trails sur lesquels il s'aligne n'étaient pas chronométrés et sans classement, s'il n'utilisait pas Strava, et que n'existait pas cette échelle de classement à laquelle tu fais allusion, il prendrait son plaisir à courir et à découvrir de beaux paysages, pas à afficher des performances et un score bidule machin plus élevé que ses réelles capacités.

On sait que l'explosion puis la généralisation de l'usage de tous ces appareils, sites et appli ne se sont pas soldées par une amélioration des performances des coureurs loisir, aucun aspect réellement positif donc. Et l'on constate que cette mode a par ailleurs conduit certains pratiquants à user de subterfuges, médicaux ou autres, dont ils n'auraient nul besoin sans l'affichage de leurs performances.

Bref, les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets, la soif des performances explique le dopage chez les pro, elle l'explique aussi chez les amateurs, même si lesdites performances sont loin des records et les produits différents. L'intensité du phénomène est certes différentes (pas les mêmes produits pour des performances différentes) mais le comportement est stricto senso le même : prendre des trucs pour voir ses performances affichées supérieurs à ses performances réelles. Et tant pis si ça conduit à des problèmes de santé. Ceux-là, on ne les affichera pas sur Strava.

par Le Pix (invité) (2607:b500:408:3100::xx) le 20/01/24 à 12:55:39

Tes messages sont trop longs,va te faire farcir!

par Iskandarius (invité) (2a01:e0a:152:da10:a849:f61:f3c1:xx) le 20/01/24 à 16:10:20

Merci pour cette jolie et pertinente démonstration. Tout à fait d'accord avec mon voisin du sur-dessus concernant les différents points évoqués.

Pour tenter de relativiser l'aspect néfaste du culte de la performance, je dirais qu'il permet néanmoins d'engendrer une forme de compétitivité "saine" qui peut devenir moteur de progrès chez les coureurs naturel.

Sinon, c'est quoi le site pour modifier ses scores Strava ? C'est pour un ami de ma tante.

par oncle Paul (invité) (77.131.83.xxx) le 20/01/24 à 18:07:25

Le dopage sportif pour être éfficace doit s'accompagner dans la vie professionnelle du dopage social appelé vulgairement et sans classe Piston ..

Ami (e) dopé (e) pensez y ..

Quand dans votre vie sportive vos camarades méritants non dopés l'emportent ceci est contraire à votre statut inné donc soyez complets pensez egalement Piston ..L'un ne peut courir sans l'autre...

Vos camarades méritants professionnels non innés ne pourront que commentez à la fois avec envie vos progrès rapides sportifs mais également professionnels tout aussi rapides .

Votre concierge dans sa Loge..est là pour acceuillir vous souhaits ..pensez y..

Conseils d'Oncle Paul

par (invité) (2a01:cb18:865f:c000:e0b0:9e9f:b199:xx) le 20/01/24 à 18:20:55

Ultra-trail : les pratiquants usent massivement de médicaments, dont certains interdits.

https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/01/18/ultra-trail-les-pratiquants-usent-massivement-de-medicaments-dont-certains-interdits_6211555_3242.html

par (invité) (2001:861:4447:c000:c9c8:ca35:fdc8:xx) le 20/01/24 à 18:58:49

C'était digital EPO, site fermé depuis une dizaine d'années, mais n'importe quel programmeur qui sait manipuler les chaines de caractères et sait calculer les coordonnées polaires des gps peut écrire un script qui fait pareil.

Le développement de pareils outils est induit par le monde des réseaux sociaux qui expose tout (on est loin de "La solitude du coureur de fond") et possible parce que tout ce qui est digitalisé peut se manipuler comme la voix de chanteurs (autotune) les photos des instagrameuses ou même être créé sans exister (certains articles produits par IA).

Répondre au message - Retour au forum sur la course à pied

Forum sur la course à pied géré par Serge