Aller tout en bas au dernier message - Répondre au message - Retour au forum sur la course à pied
seuil lactique par (invité) (2a01:e34:ec7b:d100:b8ca:cbb8:609a:xx) le 19/02/25 à 20:09:02
bonsoir
J'ai une montre garmin depuis 3 mois. Elle me dit que j'ai un seuil lactique à 4 min 22 / km pour 164 bpm. Qu'est ce que cela veut dire ? Est ce que cela a un lien avec la VMA, et comment je peux utiliser cela pour mes entrainements ?
merci pour les éclaircissements !
par (invité) (2a02:a03f:a37b:2d00:99c7:9ea9:a495:xx) le 20/02/25 à 08:11:16
ça ne veut rien dire
par définition un seuil lactique résulte d'une mesure des lactates ... par prélèvement d'une goutte de sang, par exemple lors d'un test à l'effort
les données des montres...
par (invité) (86.225.32.xxx) le 20/02/25 à 09:53:08
Le seuil lactique correspond à une vitesse tenue suffisamment longtemps pour que la capacité du corps à éponger l’acide lactique dans les muscles soit dépassée, cette vitessse correspond en général au record de l’heure, soit 10 km pour certains, et 25 pour l’élite.
par (invité) (86.225.32.xxx) le 20/02/25 à 10:10:06
Si bien entraîné > 15 km en 1 h 05’, 10 km en 42’, et 17 de VMA.
par (invité) (78.199.189.xxx) le 20/02/25 à 10:35:28
ok. Merci.
Je trouve ces données incompréhensibles. Hier j'ai tourné 2*1000 en 4,25, pas très loin de ce seuil lactique, donc. C'était pas facile, franchement. Et je doute fort que j'aurais pu tenir 1 h à cette allure (au mieux 15 ou 20 min...)
par (invité) (86.225.32.xxx) le 20/02/25 à 10:40:04
Alors, plutôt se baser pour l'instant sur 5' au km pour le seuil lactique, en surveillant le cardio...
par (invité) (2a01:cb08:51:6c00:7dfa:65a8:fc2c:xx) le 20/02/25 à 10:43:35
''record de l’heure, soit 10 km pour certains, et 25 pour l’élite''
Le record du monde des 25 km (distance peu courue) est au dessus de l'heure: 1 h 11 min. Si on prend le record semi (56'42") ça lui fait un seuil lactique à 22,3 km/h donc loin de 25 km/h.
par (invité) (86.225.32.xxx) le 20/02/25 à 10:52:02
" En général le record de l'heure ", soit 50 ' pour certains, et 1 h 15' pour l'élite, pour ceux qui ont du mal à suivre.
par Blancho (invité) (2a01:cb11:4d3:e400:a01a:7c37:2e73:xx) le 20/02/25 à 11:12:51
Salut,
Perso ma montre me donne un seuil lactique à 3'49"/km et j'ai couru un 3 x 2000 récup 2' en 3'48" de moyenne. Je pouvais encore en faire d'avantage, du coup j'ai passé un petit 1000 en 3'35" pour le plaisir à la suite.
Pour ma part il me semble cohérent ce seuil
par (invité) (2001:861:4447:c000:fd4a:d317:1809:xx) le 20/02/25 à 11:26:32
Le seuil lactique a une existence théorique. C'est effectivement l'intensité pour laquelle le cerveau recrute assez de fibres rapides pour que les lactates produits par ces fibres fonctionnant en anaérobie pour produire un effort important sont en quantité supérieure à la quantité que peuvent dans la même durée consommer les fibres dites lentes qui fonctionnent en aérobie pour produire un effort moins intense mais très long, et qui consomment le lactate ou le glucose en l'oxydant.
Il en résulte un passage des lactates dans la circulation sanguine quand on dépasse cette intensité et donc immanquablement une lactatémie sanguine qui soudain augmente. On appelle seuil ce basculement d'une lactatémie sanguine contenue et assez stable à une envolée de cette lactatémie par dépassement des capacités du système aérobie (les fibres lentes).
Dans notre monde où on essaie de tout mesurer, de tout quantifier, il existe des chiffres indiquant à partir de quelle lactatémie (mesurée) on estime qu'on est au-delà du seuil, qu'on bascule dans un effort qui fait tellement augmenter cette lactatémie que le corps passe dans une façon de fonctionner qu'il ne teindra pas longtemps.
Mais le seuil réel ne dépend pas simplement du chiffre mesuré par la lactatémie mais aussi de la personne et de son entrainement, puisque c'est le cerveau qui juge que cette lactatémie est trop importante par rapport à ce qu'il a déjà rencontré et qu'il faut stopper l'effort pour préserver la vie. Certains ont des capacités vraiment plus importantes que d'autres pour tenir dans le rouge. Les spécialistes du demi-fond continuent de courir à des lactatémies impensables pour un coureur moyen, indiquant que non, on ne peut pas déterminer le seuil juste avec une mesure de lactatémie.
C'est comme la DL50 pour un médicaments, si je donne telle molécule à des rats et que je mesure à quelle dose 50 % de ces rats meurent, il y a une bonne partie des rats qui sont morts à une quantité de produit bien inférieure, et d'autres qui supporteront une quantité nettement supérieure du même produit.
Donc même quand la lactatémie est mesurée lors d'un test en labo avec augmentation de l'intensité par palier, le seuil déduit d'après les courbes n'est pas toujours une indication absolue.
Et quand on voit comme ici que cette mesure de lactatémie n'est même pas effectuée, que c'est juste un algorithme qui donne une allure et une fréquence cardiaque ultra précises juste en mesurant fréquence cardiaque et allure, tout ce qu'on peut dire c'est que c'est ridicule, que ça ne sert à rien.
par (invité) (2a01:e34:ec7b:d100:78f6:4b18:ec07:xx) le 20/02/25 à 11:38:31
@2001 : interessant comme analyse. C'est vrai qu'il y a ce que dit la physiologie du coureur, et son éprouvé subjectif. Je cours depuis moins d'un an. Je manque peut-être juste d'endurance, et trouve "pénible" au bout de 10 min ce qu'un coureur plus expérimenté trouverait tout à fait acceptable et pourrait tenir encore 30 min... Quand je vois un autre chiffre lors de ces 2*1000, en l'occurence la fréquence cardiaque, qui était tout juste à 145, je me dis que j'étais en fait bien loin de mon max, loin de l'anaérobie que l'on ne peut tenir que 5 à 10 min, et même plutôt dans la zone limite entre endurance fondamentale et endurance active. C'est presque ce que je trouve encore plus incompréhensible : à 145 bpm on devrait être peinard, non, quelle que soit l'allure ?
par (invité) (86.225.32.xxx) le 20/02/25 à 11:44:00
Le seuil lactique est un excellent repère en course de fond, si on élève ce seuil on augmente sa vitesse du semi marathon au marathon, pour cela il faut courir sur des portions de 2000, 3000, voire 5000 mètres suivant la vitesse, qui devra toujours être inférieuse à celle du record de l’heure, pour rester dans le domaine aérobie.
3000 mètres par 2 ou 3, vitesse du seuil aérobie au seuil lactique, la durée de la récupération devra être assez longue, 3 à 5 minutes, ou plus, avec marche ou trot, ce qui ne changera rien à la qualité de la séance.
FC de 80 à 88 - 90 % de FCM.
par (invité) (2001:861:4447:c000:fd4a:d317:1809:xx) le 20/02/25 à 12:10:39
Oui, avoir un seuil haut améliore les performances, mais on ne place pas son seuil plus haut en courant beaucoup au seuil.
Lire Seiler et Casado : la littérature scientifique indique que bien plus que les 2000 ou 3000 m au seuil ou juste sous le seuil, la performance en course longue dépend essentiellement du volume total, puis du volume dans les intensités basses, puis légèrement de la présence de fractions courtes et intenses.
Le travail au seuil ou légèrement sous le seuil n'est pas la caractéristique principale à travailler pour ceux qui veulent performer, mais certains aiment bien.
Si ça leur donne envie d'aller courir et que ça augmente leur volume total en réduisant le nombre de séances difficiles à supporter au-delà du seuil qui elles réduisent le volume total, OK, mais si le seuil remplace un gros volume à intensité plus basse, ça n'aura pas l'effet escompté.
par Blancho (invité) (2a01:cb11:4d3:e400:a01a:7c37:2e73:xx) le 20/02/25 à 12:12:15
Oui c'est un peu le but pour moi, j'ai un semi prochainement et je cours pas mal au seuil actuellement pour augmenter un poil ma vitesse au seuil.3x2000 cette semaine, 3x3000 la semaine prochaine puis 2 x 5000 ensuite.
par Blancho (invité) (2a01:cb11:4d3:e400:a01a:7c37:2e73:xx) le 20/02/25 à 12:14:05
Je tourne en 1h19 au semi à 50 ans. J'ai l'habitude de m'entraîner et je connais bien mon coeur.
par (invité) (141.255.133.xxx) le 20/02/25 à 16:10:54
<" En général le record de l'heure ", soit 50 ' pour certains, et 1 h 15' pour l'élite, pour ceux qui ont du mal à suivre.>
Le record de l'heure c'est sur une heure donc 60 minutes, pas 50 minutes (on ira plus vite) ou 1h15 (on ira moins vite).
par (invité) (86.225.32.xxx) le 20/02/25 à 18:03:46
50 minutes abruti pour ceux qui mettent ce temps sur 10 km et 1 h 15' pour ceux qui parcourent 25 km, ça monte jusqu'à ton cerveau ?
par (invité) (92.184.107.xxx) le 20/02/25 à 18:48:11
Toi, ça fait bien plus de 50 minutes que tu es abruti.
par (invité) (2001:861:4447:c000:752a:85c:e1e1:xx) le 21/02/25 à 12:29:58
Il existe des méthodes différentes pour déterminer le seuil, qui est une notion théorique plus qu'un phénomène identifiable.
Il existe donc forcément des résultats différents selon la méthode, mais aussi selon l'époque, de l'année, l'entrainement des semaines précédentes, etc. On n'arrivera jamais à faire penser tout le monde de la même façon, certains vont crier au scandale si une personne dit que courir au seuil ça peut être courir 1h15, d'autres vont se moquer de celui qui dit que ça ne se détermine qu'avec un test avec mesure des échanges gazeux, et autres discussions plus ou moins vives.
Mais ces querelles de clochers ne sont pas le cœur du sujet : l'important est de savoir, quelle que soit la ou les méthodes déterminant plus ou moins précisément le seuil ou plutôt la zone imprécise de ce seuil ce qu'on en fait.
Et là on attaque vraiment ce qui est important :
Quelle est la fraction de l'entrainement total qu'on doit consacrer au seuil ou intensités proches ?
En faire ou pas ?
Un peu, beaucoup, à la folie ?
Quand en faire ?
Comment en faire ?
par (invité) (2001:861:4447:c000:752a:85c:e1e1:xx) le 21/02/25 à 13:21:12
Pour ceux que le détail intéresse plus que le cœur du sujet, faisons un petit hors sujet sur les différentes méthodes utilisées pour déterminer ce fameux seuil lactique, sur lequel il n'y a pas de consensus scientifique même si on lit parfois des trucs le faisant croire car le seuil ne se mesure pas pas directement.
On le déduit, on le calcule, on l'estime, on le ressent et tout ça dépend du coureur, du moment mais surtout de la méthode employée, tant et si bien que "courir au seuil" ne veut rien dire de précis, à part juste dire que c'est grosso modo une allure plus rapide qu'un semi mais plus lente qu'un 10 km sauf pour le débutant ou le champion.
Pour déterminer le seuil, il y a plusieurs façons et des variantes pour chacune.
* Aux sensations, c'est l'allure à laquelle la conversation est impossible, on peut juste dire quelques mots. On sent qu'il suffirait d'accélérer (juste un peu) pour être rapidement obligé de ralentir (juste un peu).
** En chronométrant la durée de course et en mesurant l'allure, c'est l'allure qu'on tient sans ralentir ni accélérer environ une heure en se mettant à bloc.
Si l'on utilise la mesure de la lactatémie sanguine lors d'un test avec puissance ou allure qui augmente par incrémentation, il y a plusieurs façons d'utiliser le résultat (la courbe) :
*** soit on fixe très arbitrairement le seuil comme étant l'allure, la puissance ou la fc à à partir de laquelle on mesure ou on extrapole une lactatémie sanguine à 4 millimoles par litre.
**** soit on place 2 points sur la courbe, on trace un segment et on cherche le point de la courbe le plus éloigné de la droite, ces points étant fixés de manière arbitraire et différentes selon le chercheur qui développe la méthode.
***** On peut tracer toujours dans un test fait par incrémentation le rapport entre allure et FC, sans avoir besoin de mesurer la lactatémie et on cherche le point d'inflexion, là aussi avec des points, des tracés, des extrapolations à partir de la courbe.
***** Il y a ensuite les méthodes par mesure des échanges gazeux, en mesurant ce qui entre et ce qui sort, on calcule là aussi par extrapolation lors d'un test par incrémentation un point à partir duquel on basculerait plus dans l'anaérobie que dans l'aérobie. Ça demande de croire que le manque d'oxygène est la seule cause de la montée de la lactatémie et il semble que les scientifiques aient abandonné cette idée.
À noter que les méthodes avec tests par incrémentation souffrent toutes du fait que rien ne dit que la fc, la lactatémie, l'allure ou les volumes d'O2 et de CO2 seraient les mêmes si l'on stabilisait l'intensité de la course ou lieu d'être en augmentation par paliers. Une course ne se court pas par incrémentation.
****** Il y a ensuite les méthodes très simples mais bien imprécises basées uniquement sur les pourcentages de la fréquence cardiaque maximale, qui ont obligatoirement une fourchette de fréquences cardiaques très large pour prendre en compte la grande variabilité du rapport entre fcM et lactatémie selon l'individu, par exemple entre 80 et 90 % de la fréquence cardiaque Maximale. Pour un coureur qui a une fcM de 200 pulsations par minute, ça donne donc un seuil situé entre 160 et 180 ppm, comme si on avait les mêmes sensations, la même allure, la même durée de course et la même lactatémie en courant à 160 et en courant à 180 pulsations par minute.
Certains parlent même du seuil comme d'une allure qui ferait passer lentement la fc de 80 à 90 % de la fcMaxi, donc un étant non stable, mais alors ça contrarie ceux qui disent qu'à une fc précise correspond une lactatémie précise et une allure précise.
******* De la mêm façons, il y a des méthodes qui calculent le seuil comme étant un pourcentage précis de telle ou telle allure sur telle ou telle distance, soit le VMA soit un résultat en compétition. Les calculateurs Daniels donnent une allure T à partir d'un temps sur un 10 km. Là par contre, il n'y a pas de variations et la valeur est précise. Sur https://vdoto2.com/Calculator si j'entre 40 minutes pour un 10 km, le calcul donne un seuil à 4:08 au km.
******** Et il y a donc maintenant des méthodes utilisées dans les montres qui se basent sur la fc mais aussi sur les allures sans doute enregistrées par la montre pour donner d'après un algorithme un truc ultra précis, une allure à la seconde au km près et au battement cardiaque par minute près.
Même si au final le résultat de chaque méthode n'est sans doute pas très éloigné du résultat des autres méthodes, ça peut tout de même donner des trucs différents.
Par exemple, si je ne cours jamais au seuil ou au-delà à l'entrainement, le cerveau est habitué à prendre des mesures conservatrices très strictes et il bloque rapidement les allures qui génèrent une légère montée de la lactatémie, inhabituelle. Mais si je passe quelques séances à courir en partie au seuil ou au-delà du seuil, mon cerveau va en quelques séances "apprendre" à mieux tolérer la montée de la lactatémie dans le futur proche.
Sans que cette lactatémie soit plus faible, elle n'aura pas les mêmes effet tant et si bien que lors des séances ou de la compétition qui arrivent ensuite, je continuerai à courir à des allures auxquelles je stoppai précédemment mon effort.
Je n'ai pas augmenté mon seuil si l'on parle du niveau de la lactatémie (confer mes paragraphes *** et ****), mais je l'ai augmenté si l'on parle de la capacité à accélérer sans ressentir le besoin de ralentir ensuite (paragraphe *) ou si l'on parle de la capacité à courir à bloc une heure à telle ou telle allure (paragraphe **).
Désolé pour la longueur et le léger hors sujet mais il est nécessaire d'essayer de donner un aperçu de ce qu'on entend par "seuil" tellement il y a de méthodes différentes pour le déterminer.
par (invité) (86.225.32.xxx) le 21/02/25 à 14:17:36
- 70 à 79 % de VMA (mesurée par Vameval), 80 à 89 % de FCM > développement efficace de l’endurance aérobie.
Dans la fourchette haute vous êtes au seuil lactique.
80% de l’entraînement doit être fait à :
- 65 à 69 % de VMA, 71 à 79 % de FCM > équilibre aérobie, durées susceptibles d’être maintenues très longtemps.
par (invité) (86.225.32.xxx) le 21/02/25 à 14:34:13
Si vous dépassez « le seuil »…
Entraînement de type « long – long ».
Durée de 3 à 4 minutes, allure environ 90 % du record sur la durée choisie, récupération de 2 à 3 minutes active, entre 50 et 60 de VO2max.
Tendances principales : puissance aérobie et capacité anaérobie lactique, et aussi de façon réduite capacité aérobie.
« Capacité » est relatif à la notion de durée.
Commentaire : c’est là où se trouve la grande muraille de Chine de l’entraînement de la course de fond, décrire les réactions est très compliqué, mais on peut résumer l’effet en quelques lignes, à partir d’une certaine vitesse, qu’on va situer dès 70 à 80 % de VAM, et au bout d’un certain temps, variable selon les individus (niveau initial ou acquis de VO2max), et leur entraînement (de type AEROBIE), l’oxygène vient à manquer progressivement, l’acide lactique arrive plus ou moins rapidement, et le muscle s’axphyxie.
Résumé : si vous n’avez pas compris la notion de seuil lactique, comme beaucoup… et que vous confondez votre entraînement « au seuil » avec de l’allure 10 km ou 5 km, à 15 jours d’un marathon, vous avez gagné le cocotier.
par (invité) (86.225.32.xxx) le 21/02/25 à 15:09:17
La glycolyse aérobie.
En présence d’oxygène, la plus grande partie de l’acide pyruvique résultant de la dégradation des unités glucose se combine au Coenzyme A pour donner de l’acétyl-coenzyme A et est ensuite oxydé dans la mitochondrie au cours du cycle de Krebs.
Tant que ça va bien, on a pyruvate - lactate – pyruvate, etc...
Quand ça dérape on a pyruvate – lactate - lactate, et on ralentit.
par Coccinelle44 (invité) (2a01:cb05:8411:ff00:f881:4866:fa25:xx) le 22/02/25 à 20:26:09
Belles explications des uns et des autres, qui montrent essentiellement que toute "mesure" de ce "seuil" est imprécise et donc, au mieux, indicative. On peut avoir le même type de débat sur la VMA (qui est une "limite" donc, dans l'absolu, mieux définie qu'un seuil qui traduit une transition progressive entre deux régimes, même si sa mesure est aussi sujette à imprécision). A la rigueur, la fréquence cardiaque maximale peut se mesurer directement, donc un peu plus précisément. On pourrait donc penser qu'il vaut mieux raisonner en %VMA ou, encore mieux, en %FCmax, mais, comme ça a été rappelé, d'un coureur à l'autre un même pourcentage (de VMA ou de FCmax) peut correspondre à des régimes physiologiques assez différents.
C'est aussi pour ça que, de plus en plus, les coaches (et les plans d'entraînement) décrivent les séances sur la base d'allures plutôt que de %VMA et/ou de %FCmax. On parle alors d'allures spécifiques (AS) sur 5km, 10km, semi-marathon, marathon (respectivement AS5, AS10, AS21, AS42), etc. Evidemment, comme d'autres l'ont bien expliqué à coups de 50 min, d'heure ou d'1h15 :-), le seuil est quelque part dans cette gamme, mais c'est variable d'un athlète à l'autre. Par contre, les AS sont, elles, propres à chaque coureur (à un moment donné de sa saison ou de sa préparation, mais ça varie rarement de plus de 5 à 10%).
Bon, en fait, on en revient à exprimer l'entraînement comme on le faisait avant l'avènement des études physiologiques de l'effort. Ces dernières ont contribué à la compréhension des mécanismes et ont permis de peaufiner les entraînements, mais au final il est plus simple de décrire ces derniers en termes d'allures de course.
par (invité) (2a01:e34:ec7b:d100:f028:e0ad:7be8:xx) le 22/02/25 à 21:07:28
Je cite : " - 70 à 79 % de VMA (mesurée par Vameval), 80 à 89 % de FCM > développement efficace de l’endurance aérobie.
Dans la fourchette haute vous êtes au seuil lactique."
Je reprends mon exemple : VMA : 15 km/h.
79 % VMA = 11,85 kmh soit 5,04/Km
Je suis alors dans la fourchette haute, donc grosso modo (+/- 5 sec /km) au seuil lactique.
Je devrais alors être à 89 % de ma FCM, soit 0,89 *181 = 161 BPM....
Or à cette allure, je suis entre 140 et 146 BPM, bien loin de la fourchette haute.
Prenons maintenant comme référence la FCM.
Dans mon cas, je suis à 79 % de ma FC max (donc autour de 165 BPM -en fait 91 %, de la FC max donc 2 pts de plus que la fourchette haute, qui nous amène au seuil - quand je tourne à 4,15 par km...
Je ne tire aucune conclusion hâtive. Je trouve juste difficile de travailler au seuil, puisque (dans mon cas : je ne généralise pas.) il n'y a aucune correspondance nette (même en prenant une marge d'erreur de 5 bpm ou 5 sec/km) entre mon allure au seuil calculée à partir de ma fréquence cardiaque, et mon allure au seuil calculée à partir de ma VMA. Seule explication, qui vaut ce qu'elle vaut: utilisant une ceinture cardiaque, j'élimine une mauvaise mesure de ma FC max. J'en conclus que ma VMA (il est vrai estimée à partir d'un demi cooper, et non d'un vameval.) est sous estimée et qu'il est donc délicat de s'entrainer correctement à partir de cette indication, et préférable de se baser sur la FC max (si elle même a été correctement mesurée, bien entendu - ce qui n'est pas non plus évident, même avec une ceinture...)
par Coccinelle44 (invité) (2a01:cb05:8411:ff00:f881:4866:fa25:xx) le 22/02/25 à 21:25:44
"dans mon cas : [...] il n'y a aucune correspondance nette [...] entre mon allure au seuil calculée à partir de ma fréquence cardiaque, et mon allure au seuil calculée à partir de ma VMA"
=> Cf. mon précédent message et pas mal de ceux d'autres contributeurs : c'est "normal" étant donné :
- d'une part les méthodes de mesure de ces grandeurs (voire de définition même du seuil !) ;
- la variabilité des relations entre ces grandeurs (FCmax, VMA et seuil) d'un athlète à l'autre.
Raisonne en allures spécifiques ; ça sera plus simple... si tu les connais (mais après avoir fait quelques courses tu les connaîtras, et si tu progresses tu adapteras les AS eu fur et à mesure).
par (invité) (2a01:cb0d:a03:8900:d957:4999:1c85:xx) le 23/02/25 à 07:58:10
« Je reprends mon exemple : VMA : 15 km/h.
79 % VMA = 11,85 kmh soit 5,04/Km ».
Mais QUI t’a dit qu’au seuil lactique tu étais à 79 % de VMA ? tu es peut être à 72.
Une autre façon de comprendre de travers est de dire que la notion est imprécise, si vous dépassez une certaine vitesse pendant du fractionné long couru pendant une demi heure, vous vous êtes complètement trompé d’entraînement, ça rentre ou pas ?
Quant à la FC c’est un autre sujet, quelle est la FCM ? le cardio marche bien ?…
Vitesse du record de l’heure = vitesse au 10 km + 5 à 10 secondes au km (5 secondes c’est pour l’élite).
par (invité) (2a01:cb0d:a03:8900:d957:4999:1c85:xx) le 23/02/25 à 08:33:05
L’entraînement « au seuil », au « seuil anaérobie », « au SL1 », ça n’existe pas, les physiologistes du sport parlent de :
« 70 à 79 % de VMA, 80 à 89 % de FCM > développement efficace de l’ENDURANCE AÉROBIE ».
Si vous vous entrainez à 85 % de FCM vous faites « du seuil », mais comme plus d’un (…) comprend qu’il faut se placer à 89 %, en fait ils tendent vers :
« 80 à 89 % de VMA, 90 à 97 % de FCM > intervalles longs (plus de 6’, récupération courte 1 à 2’) développement mixte : endurance et puissance aérobie maximale ».
Et l’acide lactique s’accumule.
par (invité) (78.199.189.xxx) le 23/02/25 à 08:39:46
Je reprenais juste les donnees cle des explication : peut etre suis je au seuil a 72% de la vma, c est vrai, et non a 79 %. On revient donc au meme souci : on vous file sur internet ( ou dans des livres) des reperes assez precis pour calibrer vos entrainements... sauf que votre propre realite physio se fiche des reperes. Resultat en vous fiant a ces reperes vous vous plantes. Le mieux, tout compte fait,n est il pas de se fier auw sensations comme suggere par la bete au bon Dieu ?
Répondre au message - Retour au forum sur la course à pied
Forum sur la course à pied géré par Serge