Solitude et course à pied

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Solitude et course à pied par Julien (invité) (90.78.173.xxx) le 27/10/25 à 22:01:07

Hello,

J'ai 38 ans, je suis célibataire sans enfant mais j'ai une grande famille.

Y'a t-il des gens ici qui ont l'impression que la pratique intensive du sport les éloigne de leur vie sociale ?

Avez-vous déjà revu à la baisse vos objectifs car ils nécessitaient un volume d'entrainement et un niveau de fatigue qui allaient compromettre la qualité de vos relations sociales/familiales ?

Pensez-vous que je suis un fragile de me poser ce genre de question ?

Avant j'étais au chomdu , j'avais le temps de voir mes proches, faire mon sport, avoir une vie sociale (danse de couple), etc...

Maintenant que j'ai ce foutu 35h et que je vise des chronos, je ne vois plus autant mes proches qu'avant. J'ai arrêté la danse, mes cours de cardiofitness dans lesquels je voyais des proches. J'ai essayé d'intégrer des groupes de running mais ils font des entrainements trop peu longs et intensifs par rapport à mes objectifs.

Donc voilà, j'ai l'impression que la pratique du sport de manière intensive m'éloigne de ma vie sociale, mais d'un autre côté, je n'arrive pas à me passer de sport. Je culpabilise de ne pas prendre du temps pour aller voir mes proches mais d'un autre côté je ne vais pas me sentir super bien si je ne fais pas de sport. J'arrive tout de même a break un jour ou deux dans la semaine.


par (invité) (2a01:e0a:4cd:f890:566:1319:e350:xx) le 27/10/25 à 22:30:38

ma pauvre biquette

par (invité) (87.89.220.xxx) le 27/10/25 à 23:12:08

un coureur lambda court 3 fosi par semaine, rarement plus d'une heure en semaine et disons 1h15/1h30 le samedi matin ou le dimanche. ça te laisse 4 journées identiques à celle d'un non coureur donc si tu vois moins tes potes c'est juste que t'en as moins envie, pas que t'as plus le temps.

Même en admettant que tu cours 5 fois par semaine, ce qui est déjà beaucoup, ça nous fait disons 6h allez, 7h par semaine.

Avec les 35h de boulot, ça t'en fait 42.
Sur 168 que comptent une semaine c'est anecdotique.
Et si tu cours le midi pendant ta pause déjeuner, c'est même totalement transparent.

Personnellement, j'ai trois (grands) enfants, une épouse, un boulot à plutôt 50h que 35, des potes, une famille et tout se passe très bien, merci pour nous.

par Vrai coureur (invité) (90.54.210.xxx) le 28/10/25 à 06:08:36

Ben moi je cours 11 h par semaine toute l’année, je suis au chomdu et célibataire, et je me fais caguer, il n’y a rien à la télé.

par (invité) (2001:863:364:1023:34bb:c21a:6042:xx) le 28/10/25 à 07:29:27

Bonjour à tous !

Sujet intéressant que la gestion de la vie sociale/familiale dans un quotidien de sportif.

Pour contextualiser : la trentaine, 1 enfant de 5 ans, 90-120 km hebdo avec toute l'année des compétitions (route, indoor, cross, saison estivale sur piste). Pour ne rien "arranger" ma femme aussi pratique la course à pied (de manière moins intensive cela dit) à raison de 60km/hebdo.

Pour répondre à ta question "Y'a t-il des gens ici qui ont l'impression que la pratique intensive du sport les éloigne de leur vie sociale ?"

Je vais faire une réponse de "Normand" : Oui et non... Après 15 ans de pratique, inévitablement, mes amis les plus proches sont devenus des gens qui pratiquent ce sport et à l'inverse je me suis éloigné naturellement de plusieurs connaissances qui avaient du mal à comprendre ce mode de vie (se coucher tôt, ne pas sortir plusieurs fois par semaine, ne pas boire de l'alcool, se lever le dimanche matin à 6h pour passer une séance etc...). L'arrivée d'un enfant a également accéléré ce phénomène, ayant encore moins de temps.

En ce qui concerne la famille proche (parents, grands-parents, frère...) il n'y a pas vraiment de problèmes non plus, ils m'ont quasiment toujours connu comme cela et sont habitués au fait que je puisse me lever tôt pour aller courir avant une réunion familiale ou pendant les vacances.

par (invité) (2a01:cb0d:ab2:ab00:a232:7090:83b9:xx) le 28/10/25 à 19:05:09

"Avant j'étais au chomdu"

Un jour, une de mes ex conseillères soliloquait - entre autres - sur le fait que je ne devais pas avoir de vie sociale dans la misérable impasse sans emploi où j'étais. Je l'ai laissé terminer ses préjugés et son avis personnel. En l'écoutant poliment comme un enfant docile qui avait l'air de n'avoir rien à dire ni à redire, j'étais quand même partagé entre l'envie d'éclater de rire, et celle de l'étrangler pour en finir au plus vite quant à la fermeture de son grand clap-merde (elle était tout à fait à portée de mains/bras).
J'ai finalement éclaté de rire, en lui disant que "le travail" et à forciori ma visite obligatoire pour l'écouter radoter à sens unique, ne m'offrirons jamais la moindre garantie en relations sociales de qualités ; toujours intéressantes et toujours enrichissantes. Vertueuses pour tous. Cela se saurait !
De mes propres expériences, c'est même généralement trop souvent bien vite tout le contraire !
L'emploi, la famille tient son lot de relations et "management" parfois hypers toxiques, qui heureusement, dès que vous allez les contrer avec la riposte légale et adéquatement proportionnée, vas vous rendre votre liberté et vous débarrasser définitivement du repère de vipères. Au prix d'une vie plus "pauvre" et globalement plutôt pointée du doigt comme la peste. Ce qui ne renvoie qu'aux considérations (ou non) humaines parmi les plus détestables.
Mais autant y aller très vite et très fort dès que les premiers symptômes de "ce qui ne devrait pas avoir lieu" apparaissent, pour ne pas subir l'enfer trop longtemps.

Il me parait bien plus facile de choisir mes relations sociales, quitte à en avoir relativement peu, mais qui me paraîtrons de qualité, saine et donc épanouissante et suffisante. Les "relations sociales imposées/obligatoires" (de dominés brimés/spoliés à dominants qui abusent) ce sera toujours non merci.
S'ils s'en sortent "miraculeusement" en conservant leurs têtes bien ancrées sur leurs troncs d'êtres abominables, c'est déjà ça et plutôt beau ! Chapeau !

par (invité) (2a01:cb1c:328:4800:a9cd:2a8:7aca:xx) le 28/10/25 à 20:07:28

Elle a l'air bonne ta came. C'est combien le gramme?

par (invité) (2a01:cb0d:ab2:ab00:d1d8:6585:10aa:xx) le 28/10/25 à 21:00:40

Ma came, c'est le grand air et la liberté, pas tes/les préjugés et tes/les mauvaises notes ni tes/les bons points.
C'est zéro euro et totalement inestimable, tu ne les chiffreras et les pèseras jamais avec une balance !

par lola (invité) (2001:861:5340:73d0:596e:1a32:1bfb:xx) le 28/10/25 à 21:22:57

le commun des mortels passe

20% de sa vie a travailler
20% de sa vie a dormir
20% de sa vie a bouffer
20% de sa vie dire, regarder, et lire des conneries
10% de sa vie a baiser
10% de sa vie a voyager

si t'arrives pas a prendre dans ce total 5% pour courir + 5% pour les mondanités sociales, c'est que t'es mauvais ......ou un autiste Asperger qui s'ignore

par (invité) (2a01:cb0d:ab2:ab00:91f6:8b1c:dd8e:xx) le 29/10/25 à 08:29:46

"20% de sa vie dire, regarder, et lire des conneries"

Aussi immanquablement à en faire et à en écrire.

par (invité) (159.26.112.xxx) le 29/10/25 à 09:49:10

Je souligne l'effort pour que la somme des pourcentages fasse 100, mais je rappelle quand même que 20% de 24h ça fait un peu moins de 5h (et 10% ~2h30), il va falloir revoir la copie.

par (invité) (2a01:cb0d:ab2:ab00:5fb2:d16:46b1:xx) le 29/10/25 à 10:03:48

De toute façon, ne cherchez pas, pour caricaturer à peine l'idéal du profit Kapitalo-esclavagiste, le commun des mortels devrait passer sa vie à travailler. Soit à peu près tendre vers 100%.

par (invité) (2a01:cb0d:ab2:ab00:5fb2:d16:46b1:xx) le 29/10/25 à 10:55:28

"je rappelle quand même que 20% de 24h ça fait un peu moins de 5h (et 10% ~2h30)"

20 % de 24h00 : 4,8h00 soit 4h48min
10 % de 24h00 : 2,4h00 soit 2h24min

0h00 de 24h00 : 0 %
1h00 de 24h00 : 4.17 %
2h00 de 24h00 : 8.33 %
3h00 de 24h00 : 12.50 %
4h00 de 24h00 : 16.67 %
5h00 de 24h00 : 20.83 %
6h00 de 24h00 : 25 %
7h00 de 24h00 : 29.17 %
8h00 de 24h00 : 33,33 %
9h00 de 24h00 : 37,50 %
10h00 de 24h00 : 41.67 %
11h00 de 24h00 : 45.83 %
12h00 de 24h00 : 50 % (maximum Kapitalo-esclavagiste légal)

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"Durée quotidienne maximale

La durée quotidienne de travail effectif par salarié ne peut excéder 10 heures, sauf :

En cas de dérogation accordée par l'inspecteur du travail (voir ci-dessous),
En cas d'urgence, dans les conditions précisées ci-dessous ;
Dans les cas prévus à l'article L. 3121-19 du Code du travail, c'est-à-dire lorsqu'une convention ou un accord d'entreprise ou d'établissement ou, à défaut, une convention ou un accord de branche prévoit ce dépassement, en cas d'activité accrue ou pour des motifs liés à l'organisation de l'entreprise, à condition que ce dépassement n'ait pas pour effet de porter cette durée à plus de 12 heures."

Source : https://travail-emploi.gouv.fr/la-duree-legale-du-travail
----------

Je pense que pour parler du "travail purement effectif et rentable" que certains Kapitalo-esclavagistes ne manquent jamais d'évoquer, il n'est pas certain que le taux de travail "effectif et rentable" soit atteint pour tous les pourcentages donnés.

Si lola évoquait 20% de sa vie a travailler, c'est peut-être pas si déconnant; d'autant plus qu'elle alignait "20% de sa vie à dire, regarder, et lire des conneries", et j'ai ajouté à en faire et à en écrire, ce qui n'est incompatible avec aucun environnement professionnel aussi sérieux puisse t-il vouloir paraître.

"10% de sa vie a baiser"

NDLR : cela fait baiser entre 2 et 3h00 par jour.

par (invité) (2a01:cb0d:ab2:ab00:5fb2:d16:46b1:xx) le 29/10/25 à 10:58:43

2,4h00 soit 2h24min pour être précis du chrono.

par (invité) (86.196.132.xxx) le 29/10/25 à 12:40:19

2h24min / jour durant toute la vie.
En considérant pas de baise de 0 à 15ans et 2 fois plus de baise pour la tranche 15-45ans que 45-75ans, on arrive à 4h00 /jour pour la tranche des 15-45 ans.

Pour le travaille, en France nous sommes plutôt sur du 11% de sa vie (1600h trav./an / 8760h/an x 45ans trav. / 75ans esp. vie)

par (invité) (2a01:cb0d:ab2:ab00:5fb2:d16:46b1:xx) le 29/10/25 à 13:13:50

En effet.
Après, on peut parler de "sa vie" (en étant plutôt dans une observation de "tranche de vie") (une semaine, une année, 10 ans).
Parler de toute sa vie est impossible avant la mort (le plus tard possible mais parfaitement inégalitaire), et vouloir en parler après sera impossible. Ce ne sera que spéculation et statistiques.

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