dietetique et tendinite (pour brinouille notamment)

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dietetique et tendinite (pour brinouille notamment) par tintin (invité) (80.13.126.xxx) le 31/01/06 à 20:44:53

Suite a une discussion avec Brinouille sur la dietetique et la tendinite, voici ci-dessous un extrait du guide nutritionel des sports d'endurance de Denis Riche (2eme ed.) chez Vigot. Pour info l'auteur est egalement un des fondateurs et chroniqueurs de la revue "Sport et Vie". Vous connaissez pour la plupart probablement la plupart des infos ci-dessous, mais au cas ou...

NB: ce passage est suivi d'un chapitre un peu long sur l'hyperuricemie (notamment suite a un effort) et sur les precautions a prendre dans ce cas, comme par exemple d'eviter de prendre une aspirine avant l'effort en question. Vu la longueur, je ne met ici que le passage strictement intitule "Diététiques et tendinites".

"Introduction

Il s’agit d’une des pathologies pour lesquelles on a le plus souvent entendu dire que certains constituants de l’alimentation, soit en tant que facteurs causaux, soit en tant qu’intervenants du traitement, pouvaient jouer un rôle majeur et spécifique, surtout chez le sportif. Récupérée de surcroit par un discours parfois ésotérique, mettant au ban des accusés des denrées accusées d’ « acidifier » les tissus, le sportif et le praticien ne savent pas toujours ce qu’il faut faire pour prévenir ou traiter une telle anomalie, ainsi que ce qu’on doit absolument éviter. Nous allons tenter une synthèse rapide dans les lignes qui suivent, tout en rappelant que l’alimentation constitue rarement, sinon jamais, l’unique explication ni même la principale à la survenue d’un tel problème.

Un tissu très hydrophile

La principale erreur d’ordre diététique qui puisse favoriser la survenue d’une tendinite peut facilement se corriger, puisqu’il s’agit tout bonnement d’une hydratation insuffisante. En effet tout déficit en eau, par exemple survenant en cours d’effort, se répercutera immédiatement sur certains tissus ; les zones anatomiques les moins irriguées souffriront évidemment davantage, et les tendons figurent au nombre de celles-ci. Ce déficit se traduit par une rigidité accrue, combinée à une accumulation de certains déchets, tout simplement parce qu’on se trouve en présence d’un « cul de sac » physiologique. Le respect d’un bon régime d’hydratation, avant l’effort, à distance des exercices, au cours de ceux-ci et bien sur dès leur interruption, contribuera à prévenir ces pathologies.

Une agression contre le foie

Une perturbation des fonctions hépatiques constitue la seconde cause majeure des tendinites. L’insuffisance hépatique comme la qualifie le corps médical, tire son origine du dérèglement mal expliqué, qui se traduit par une élévation du taux sanguin de bilirubine et de celui de l’acide lactique mesuré après l’effort. A l’origine de cette anomalie figurent souvent les traces d’une ancienne hépatite virale mal soignée. Ce phénomène n’a rien d’anecdotique. Dans son ouvrage publié en 1980 feu le professeur A.F. Creff estimait par exemple que 18% des sportifs ayant séjourné outre-mer hébergeaient cet hôte… et ces chiffres remontent à une époque où la préoccupation pour les hépatites, sous toutes leur formes, ne revêtait pas le caractère prioritaire de ce milieu des années quatre vingt dix. Certes la récupération de certaines formes d’hépatite s’effectue relativement vite, mais certaines séquelles peuvent, de manière larvée, persister bien plus longtemps. Les cellules du foie fonctionnent alors au ralenti et n’assurent plus correctement leur rôle essentiel de détoxification. En outre, l’accumulation de déchets et les perturbations métaboliques qui s’ensuivent peuvent facilement affecter les cellules des tendons.
Autre facteur invoqué pour expliquer la perturbation hépatique : des sujets trop anxieux pourraient somatiser sur leurs voies biliaires, comme d’autres sur leur cœur (adaptation à l’origine de palpitations), sur l’intestin (phénomène responsable de colites spasmodiques) ou sur le dos.
Enfin la dernière cause, plus fréquemment rencontrée, relève de l’agression de la cellule hépatique par des composés toxiques. D’origine souvent alimentaire, celles-ci se révèlent faciles à identifier chez les gros mangeurs de viandes ou de graisses… relativement peu nombreux au sein des pelotons athlétiques ou cyclistes.

La prise en charge diététique

Elle repose sur l’adoption temporaire d’un régime dit d’épargne hépato-vésiculaire ». Parallèlement, il faut éviter tous les aliments pouvant occasionner une poussée de colite, car toute souffrance intestinale renforce les troubles hépatiques. En pratique, il faudra exclure de son alimentation les graisses cuites, les fromages gras et fermentés, les gibiers, les viandes fortes ou fumées, les oléagineux, le chocolat, les œufs, les abats, les légumes secs, le chou… Dans le jargon des diététiciens, on appelle cela le régime des « lendemains de mariage ».
Signalons aussi, comme le suggère le travail de compilation conduit par le docteur Genson à Talence, qu’une ration trop épicée, par son rôle activateur vis-à-vis des sécrétions gastriques acides provoquerait une irritation des intestins, qui peut à son tour affecter le fonctionnement du foie. Il s’agit des seules denrées liées à un problème d’acidification qui vaille la peine d’être évoquées dans ce contexte.
Enfin dans 10% des cas de tendinites, on incrimine l’hyperuricémie comme corollaire de tendinites. L’adoption d’un régime particulier permet là aussi de faire régresser ces troubles."

dietetique et tendinite (pour brinouille notamment) par brinouille (membre) (81.57.250.xxx) le 02/02/06 à 07:25:39

Merci ! bon ben à part l'anxiété et le chocolat, tout le reste est évité : )

dietetique et tendinite (pour brinouille notamment) par mimile (invité) (131.188.3.xxx) le 03/02/06 à 20:03:05

enfin, personnellement, c'est quand même la merde en ce qui concerne le chocolat ...

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