récit 24h de plouvorn

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récit 24h de plouvorn par Aurélien Bouet (invité) (90.12.180.xxx) le 16/09/06 à 16:39:02

24 Heures de course a pied de PLOUVORN (Finistère).

Course individuel. Circuit de 2.008 km qui fait le tour d’un plan d eau
19 et 20 août 2006

Samedi 19 août 2006 à 6h45 : je me lève et me prépare pour une des journées les plus longues de ma petite existence.
Ø 7h07 : Départ d Aigné avec Bebert, Seb et Pierre pour Plouvorn, 370 kilomètres a parcourir/4h de voiture
Ø 10h50 : Arrivée sur le site. Bon accueil. simplicité des démarches.
Ø 11h20 : nos deux petites tentes sont plantées dont ma petite canadienne.
Ø 11h40 : aller-retour au super U pour les provisions des gars (provisions solides et liquides, hum).
Ø 12h30 : petit plat de nouille préparée et dégustée sur le campement.
Ø 13h30 : briefing rapide (explication du fonctionnement du ravito, des dossards : celui de devant porte la puce électronique pour le comptage des tours et celui de derrière permet la différenciation avec les coureurs par équipe qui n en portent pas).
Ø 14h40 : je me rend sur l aire de départ. L ambiance monte, le public est nombreux.
Ø 14h58 : un joli petit papillon virevolte juste devant moi. Est-ce un bon présage, ou un mauvais, me dis-je.

Ø 15h. le départ est donné, coup de pistolet. Le cortège de 56 coureurs individuel dont je fais parti et une trentaine de coureurs par équipe passe au milieu d une haie d honneur formée d un bataillon de gardes républicains sorti d une autre époque. Les coureurs par équipe foncent déjà devant pour établir le meilleur chrono possible. Pour les individuels, c est un autre combat, il va falloir tenir 24h. Ca y’est on y est, le stress d avant départ est consommé, place maintenant à la grande épreuve d ‘endurance.
Ø 15h11. Le 1er tour est passé, je me sens bien, j ai l’impression que je pourrais courir comme ça pendant 24h sans m’arrêter (remarquez, c’est bien ce que font les meilleurs, ils ne s arrêtent jamais).départ prudent au milieu du peloton. Beaucoup de coureurs se connaissent et parlent entre eux. Une petite averse tombe sur le circuit, je déteste la pluie mais heureusement ça s’arrête rapidement.
Ø 15h23. J’enchaîne les tours, c est l euphorie du début de course. Premiers encouragement des coureurs par équipe qui m ont déjà pris un tour d avance.
Ø 15h40. Au 3ème, le speaker nomme mon nom et au 4ème il parle un peu plus de moi : mon âge, ma ville Aigné…
Ø 16h. Au bout d une heure de course, tout est ok. Chacun a son petit rythme par petits groupes. Comme pratiquement à chaque tour, je m arrête quelques secondes au ravito : quelques abricots secs, un petit verre d’eau et un verre de boisson énergétique.
Ø 17h. 2 heures de course. 20 km (10 tours). Le speaker m interpelle. Je crois alors avoir fait quelque chose qu il fallait pas. En fait c’est pour une petite interview. Seb me filme. Pris au dépourvu, je ne sais pas quoi dire. Il me pose quelques questions puis me demande mon objectif. Je lui répond que je vais essayer les 100 bornes mais que ça va être dur. Le speaker me dit alors qu’il n y a pas de raisons puis invite le public à m applaudir. Il me dit ensuite de repartir avant que je refroidisse.
Ø 17h12. 11ème tour, le speaker reparle de moi (j’aurais des commentaires dans la plupart des tours). « 24 ans, 1ers 24heures », croyant même que c’est mon anniversaire, les gens et les autres coureurs me souhaiteront un bon anniversaire !!).
Ø 17h20. Premières petites douleurs après 2h20 de course, ce qui peut paraître logique étant donné que je n ai jamais parcouru plus de 25 kilomètres de suite (ce qui a fort étonné tout les autres concurrents qui eux sont expérimentés puisqu ils ont déjà pour la plupart fait des 24heures ou même des 48 heures, des 100kms, des marathons, des 6 jours …).
Ø 17h23. Petite interview de Seb du pédalo qui me suit avec Pierre sur le plan d’eau. C’est cool.
Ø 17h43. 13 tours, 26 km au compteur. Je décide de faire une pause car je commence à avoir du mal. Toujours pas de classement provisoire d affiché. Je suis content car l’organisation est super, le ravitaillement est conséquent. Je remonte au campement,
Ø 18h. Je bois une bière proposée par Bebert. Des bières sont également proposée au ravito car beaucoup de coureurs en prennent car c’est très bénéfiques afin de limiter les crampes. Seb et Pierre nous rejoignent et me chambrent un peu à propos de l’interview. Je mange un peu (barre de céréale), change de basket.
Ø 18h52. Je retourne sur le site. Un premier classement a été établi : 26ème/56 à 17h45 (juste au moment donc où je me suis arrêté). Au vu de ce classement, au niveau vitesse, j ai couru dans la moyenne. J’ai tout de même 6 km de retard sur le 1er.
Ø 19h. Je repars. Dès les premiers hectomètres, je ressens des douleurs vite très gênantes. Je baisse fortement le rythme et commence à prendre la mesure d’un 24h. Je ne suis qu’au 1/6ème !!
Ø 19h40. Après 2 tours dans ce 2ème relais, je regarde le classement affiché à 19h : 53ème/56 et j ai triplé mon retard sur les premiers. Grosse chute au classement dû a mon arrêt (les autres ne se sont pas arrêtés ou presque pas). Mon arrêt d’1h15 n’a rien à faire dans un 24h, surtout aussi tôt dans la course. Une des stars du plateau, le numéro 10, me double avec ses oreillettes.
Ø 20h. Les passages au ravito sont maintenant un peu plus prolongés. Finis les moments où je restais 10 secondes au ravito et que je repartais en courant et en mangeant mes abricots secs. Je prends 2 berlingots de concentré de vitamines, les effets ne sont pas miraculeux.
Ø 21h. 6heures de course. Un quart d’effectué. 40km parcourus. Je suis donc toujours en avance sur mon objectif de 100km mais l’avance faiblit au même rythme que mon moral et ma force physique. La douleur devient trop forte.
Ø 21h30. Je décide de m’arrêter à la tente kiné. Je dis que j’ai mal aux genoux et surtout en haut des mollets. Le soigneur me signale qu’en cas de gonflement des genoux, il faudra abandonner sinon c’est la blessure.
Ø 21h45. Je repars de la tente au bout d un quart d’heure de soin. Ça fait du bien mais la douleur revient vite quand même. Mon classement après 6h45 de course : 51ème/56.
Ø 22h. Je marche de plus en plus. Je veux faire 50 bornes avant ma 2ème pause, ce serait meilleur pour le moral. Un jeune de 21 ans arrive à ma rencontre. Le speaker oubliera pratiquement d’en parler alors que c’est lui en réalité le plus jeune concurrent. On parle un peu, lui a déjà fait un marathon. Je suis à ce moment à 46 km parcourus, lui à 36km car il a fait une pause plus longue (il est même rentré chez lui !!).
Ø 22h25. Une grosse averse nous tombe dessus. Je m’arrête un peu, me protège sous une tente chapiteau dans laquelle ils font cuire des merguez et vendent des bières. Je vois les gars. Bebert va me chercher un tee-shirt sec. J’étais en effet en marcel sous la pluie et je commençais à me les cailler. La pluie s’arrête. Je suis au plus mal. Je repart comme je peux.
Ø 23h. J’en peux plus.
Ø 23h10. Je vois bebert à la ligne de départ. Celui-ci fait un tour avec moi. Seb est couché et je ne sais pas où est exactement Pierre. Je discute aussi un peu avec l’un des autres sarthois de la course.
Ø 23h25. 50 bornes après 8h25 de course.A la fin de ce tour, je décide de m’arrêter. Je vois Pierre qui me dit que je commence à ne plus trop être lucide. Je repars au campement sans trouver le chemin le plus court qu on avait pourtant pris dans l après midi. C’est vrai qu’il fait nuit mais quand même.
Ø 23h30. Une fois dans ma tente où je ne retrouve rien (trop de bordel car j avais tout mis dans la tente à cause de la pluie et en plus il fait noir la dedans).Je retrouve enfin mon portable entre la poêle et un paquet de grany grâce à Pouet qui m’appelle pour m’encourager, j’ai pas le temps de répondre. Je met mon portable à sonner à 1h30 mais de toute façon, impossible de trouver le sommeil et un concert qui vient de débuter à 100m d ici m enlève toute chance de m’endormir. C’est pas grave, je me repose quand même. Et la nuit va être longue me dis-je.
Ø 00h. Je ne ressens pas trop mes douleurs, j’essaie de garder les jambes droites, j’ai mis mes pieds sur le duvet à Bebert pour les surélever et mieux faire circuler le sang.
Ø 1h. Bebert voudrait se coucher. Je lui demande de patienter encore 30 minutes. Il accepte et va se promener. Pierre se couche aux cotés de Seb qui a soif d’eau et demande à Bebert d’aller lui chercher de l’eau. Il refuse.
Ø 1h30. Bebert revient, je me lève avec difficulté. Quelques courbatures mais ce n’est plus la fatigue qui me gêne. Je met le pied dans une boite de maquereau vide mais plein de sauce. Je repars sur le site avec mon duvet, un sac avec des provisions et des chaussettes, un Red Bull et un pied qui empeste le maquereau.
Ø 1h34. Alors que je m’engageais entre 2 girafes dégonflés, pas tout à fait sûr de mes pas, un gars de la sécurité m’interpelle et m’ordonne de faire demi-tour : je m’exécute, ce qui me fait faire un petit détour. Si ce gars savait ce que je suis en train d’endurer.
Ø 1h50 . J’arrive au niveau de la ligne de départ et voit mon classement à 1h du matin : 49ème/56. Je repars, c’est dur mais pour l’instant les souffrances ne sont pas insurmontables, le moral remonte un peu. Je me met comme objectif d’aller jusqu’à 72km avant ma prochaine pause.
Ø 2h. La nuit est belle et étoilée, je me dis que je vis une excellente aventure, les coureurs par équipe continuent à doubler à des vitesses folles (on ne joue pas au même jeu), c’est difficile car la nuit est noire et il faut éviter les collisions, je n’ai pas envie de me retrouver dans le lac !!
Ø 2h10. Je prends une très grosse collation : gruyère, pâté, cacahuètes, abricots secs, morceaux de knacky… Certains concurrents prennent un vrai repas, en prévenant un tour à l’avance le temps que ça chauffe, ils prennent un plat de jambon-nouille, de la purée… Moi je ne prends pas de vrai repas, j’ai peut-être tort mais ça ne me dit rien.
Ø 3h. Mi-course.56km. Je jette un œil au classement : 48ème/56. Je remonte un peu au classement alors que j’avance de plus en plus à la vitesse d’un escargot. Ça recommence à être dur, je me remet à marcher plus fréquemment.
Ø 3h30. 30ème tour. La douleur reprend de plus belle.
Ø 4h. Je décide de passer à la tente du kiné une seconde fois. Il y’a la queue contrairement à tout à l’heure. Je patiente dehors et une soigneuse nous dit de rentrer. Il fait plus chaud à l’intérieur, ça fait du bien. Les soigneurs repèrent mon dossard rouge, signe que je suis individuel : quel soulagement, je passe donc en priorité. L’ambiance dans la tente est excellente, les soigneuses racontent des blagues et chambrent gentiment les coureurs. J’apprends également les abandons auxquels les masseuses ont assisté : un à cause d’un ménisque H.S, un autre pour une cheville, un autre qui a dû abandonné suite à un épuisement général… Moi, pour la deuxième fois, je tombe sur le seul soigneur masculin, quel chance ! Il m’applique une pommade qui me chauffe bien les muscles genre « ketum ».
Ø 4h20. Je ressors de la tente avec l’envie de continuer (au moins jusqu’au 72 bornes) mais impossible de repartir, mes forces m’ont décidément quitter. J’ai 64 km dans les pattes mais j’en ai fait que 14 depuis la veille au soir. Le moral dégringole et avec lui tous les espoirs de réaliser les 100. Je me couche dans la tente de repos qui est à 50m de la tente du kiné avec une tonne de pommade chauffante aux jambes, j’essaie de ne pas toucher à mes jambes pour ne pas m’en mettre dans les yeux. Couché sur mon lit de camp, je tente de trouver une position confortable mais difficile de trouver le sommeil.
Ø 5h. Vers 5h, une fille me tapote à l’épaule en me faisant comprendre qu’il est peut être temps de me lever, croyant sans doute que ça fait longtemps que je suis couché. Dans le coltar le plus complet, je marmonne des paroles ou plutôt des sons indescriptibles, sans réagir.
Ø 6h. Vers 6h, le réveil d’un portable se met à sonner pendant facile 10 minutes. Personne n’a le courage de se lever pour l’arrêter.
Ø 6h25. Une grosse averse s’abat sur Plouvorn, là on se dit qu’on est mieux à l’intérieur.
Ø 7h. Peut-être que je dors à ce moment là, ou alors plongé dans un état léthargique conduisant à la perte de tout repère de temps (et de lieu ?).
Ø 7h30. Je regarde ma monte : mini panique : j’ai dû certainement m’assoupir au moins une demi-heure. Je sors avec un Kway, il ne fait pas chaud dehors. Je regarde mon classement, toujours 48ème après 16heures de course : l’allure a fortement diminué pendant la nuit. Le coureur de tête, le numéro 56 me double. Il tourne comme un métronome : on n’a pas tout à fait le même niveau… Je reprends quelques forces au ravito puis repars. Les jambes sont lourdes. Le moral est toujours aussi bas (mais qu’est ce que je fous là !). Je me dis pour me rassurer que réaliser entre 80 et 90 bornes, ce serait déjà pas mal.
Ø 8h. 68 km. Je marche la moitié du temps maintenant.
Ø 8h10. Je vois Seb au niveau de la ligne de départ. Il m’encourage, me dit que 80bornes, c’est possible puis repart se coucher.
Ø 8h45. 72 km. J’envois un message un peu désespéré à Anne-Claire, je suis persuadé que le rêve des 100 km est maintenant envolé tellement la douleur est forte à ce moment de la course.
Ø 9h. Les encouragements se multiplient, ça fait du bien. J’avance lentement mais finalement les km s’accumulent tout doucement.
Ø 10h. Le speaker est revenu aux commandes. J’ai toujours le moral dans les chaussettes (sales !). Et je n’ai jamais autant marché qu’à ce moment là.
Ø 10h40. 78km. Cela devient trop dur, je m’arrête un peu à la tente de repos où il n’y a plus personne. Un des trois italiens engagés mais qui a abandonné est interviewé : il est vice champion d’Italie mais a dû renoncé vers 2h du matin avec tout de même 100km au compteur. Je me repose, m’étire.
Ø 11h. Je m’apprête à repartir mais en effectuant quelques pas, je m’aperçois que mes pieds (et notamment la plante des pieds) me font souffrir. Prudent, je me rassois et enlève mes chaussures. Ayant oublié mes pansements à ma tente et n’ayant pas la force d’y retourner, je change mes pansements de place aux endroits de mon pied qui me font souffrir : sur le coté et sous les orteils.
Ø 11h10. Cette fois-ci, je repars sans de maux aux pieds. Coup d’œil au classement : toujours 48ème.
Ø 11h30. Mon arrêt m’a fait un bien fou. Je commence à refaire des calculs : à raison de 7ou8 km à l’heure, les 100 bornes, c’est possible !
Ø 12h. La fin de course se rapproche tout doucement. Je revois les gars qui se sont levé il y’a peu. A l’autre bout du plan d’eau, j’entends le speaker questionnant Seb qui dit que je vais bien alors qu’il n’en sait rien puisque ça fait belle lurette qu’il ne m’a pas vu.
Ø 12h15. Puis, en passant devant la tribune officiel, les encouragements du speaker, repris par les copains, les gens qui applaudissent. Je regarde le classement : 47ème puis 46ème quelques tours après. J’apprends aussi qu’il y’ a eu 5 ou 6 abandons.
Ø 12h18 Un gamin en vélo me dit qu’il me reste 2h48. Les gars me filment du pédalo.
Ø 13h. 86 km. Le speaker dit que je me suis lancé un pari fou et m’encourage.
Ø 13h30. Le beau temps et le soleil revient enfin, Seb me débarrasse de mon Kway que j’avais depuis le petit matin. Je discute avec Bill, un gars à qui ce sont aussi ses premières 24heures, sauf que lui c’est un marathonien qui a fait les 175km de la baie de Saint brieuc. Respect. Je ne peux pas faire le poids. Il en est déjà à 120km. Il a la même technique que moi (il alterne course et marche) sauf que lui ne s’est arrêter que 2 fois ¾ d’heure.
Ø 13h40. Je vois le classement : 45ème / 56. Ma remontée au classement montre bien que je vais maintenant plus vite. Je marche moins que ce matin de bonne heure.
Ø 14h. Plus qu’une heure de course ! 95km soit 47 tours et demi. Le moral est au beau fixe. Je suis pratiquement sûr que je vais réussir les 100. Je vais finir tout tranquille. Il ne faut pas que je me blesse ni ne force de trop sous peine de ne pas pouvoir terminer. Les applaudissements se multiplient à chaque passage sur l’aire d’arrivée. L’ambiance est grandiose, magique. Le jeune de la veille (numéro 22) me rejoint. Il en est à 78 km. On discute un peu.
Ø 14h20. Je me fait doubler une fois de plus par le numéro 32, un gars que je vois toujours marcher, mais à une bonne allure. Il me dit qu’il ne faut pas que je lâche maintenant. Un accompagnateur m’encourage également à chaque tour, me dit que je vais y’arriver, que c’est bientôt fini, que c’est énorme ce qu’on est en train de réaliser. Je double le vétéran de la course, un Vétéran 4 (au moins 65ans). Je pense avoir beaucoup d’avance sur lui car il marche toujours et ça fait une dizaine de fois que je le double depuis le départ. En fait, je me trompe complètement : à l’arrivée, il aura plus de 20bornes d’avance sur moi car il s’est très peu arrêté.
Ø 14h40. Je regarde mon classement affiché à 14h27 : 44ème /56. Je progresse dans le classement même si je suis toujours dans les profondeurs de celui-ci. Je suis aux anges. Normalement, je suis à 100km, mais j’ai un doute (il me manque peut-être un tour) et je fais donc un dernier tour au courage pour être sur d’avoir fait les 100. L’ambiance est devenue énorme, la garde républicaine est revenue formée la haie d’honneur.
Ø 14h45. Premier coup de pistolet pour prévenir que dans un quart d’heure, tout le monde devra s’arrêter.
Ø 14h57. Je passe la ligne d’arrivée pour la dernière fois avec les félicitations du speaker ainsi que ses commentaires, il remarque mon émotion. Il ne se trompe pas : je suis ému devant tous ces applaudissements, ému d’avoir fini, d’avoir vécu cette formidable aventure. J’avance quelques mètres encore jusqu’au fameux ravito où je me suis arrêter pour ainsi dire à chaque tour. J’y retrouve une petite dizaine de coureurs qui se sont arrêtés là aussi.
Ø 14h59. Le décompte final. Je dépose mon dossard avec ceux des autres concurrents arrêtés au même endroit que moi.
Ø 15h. Fin de course. Je suis content d’avoir terminé mais en état de grosse fatigue générale.


Ø Toute la pression redescend et la lassitude me gagne brutalement. Je passe à la tente de repos récupérer mes affaires et retourne à mon campement comme je peux. Je m’étale sur mon matelas dégonflé que les gars ont mis dehors. J’en peux plus. Le rangement du campement est un calvaire. Le retour en voiture vers Le Mans est interminable, les gars se relayent pour conduire la R19, je ne sais pas comment mettre mes jambes. Arrivés chez moi, je mange puis me couche épuisé. Surprise, les jours suivants, pas de gros mal de jambes.
Une semaine plus tard, je reçois mon classement définitif : 42ème et 102.507 km
Je reçois également un diplôme.

Voilà donc le récit de mon périple où joies et souffrances physiques se succédèrent pour aboutir au bonheur de participer et de finir mes premières 24 heures de course à pied. Un souvenir inoubliable.




récit 24h de plouvorn par mielou (membre) (84.103.169.xxx) le 16/09/06 à 17:12:29

quel CR !!!
le truc de ouf
tu devrais le copier sur un blog
joli récit qui montre les difficultés de ces épreuves hors du temps
chapeau bas

récit 24h de plouvorn par calou (membre) (82.121.58.xxx) le 16/09/06 à 17:46:15

Ben dis-donc, Bravo !
Tu passes d'une expérience de course de 25 kms à un 24 heures en individuel ????
Y a pas de doute, pour moi tu fais partie des extra-terrestres !!!
Encore bravo !
Calou

récit 24h de plouvorn par jean jacques (invité) (84.101.22.xxx) le 16/09/06 à 17:52:50

eh bien on peut dire que tu as la gnac. 1000 bravo.

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