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Trans Aq 2007, un bon cru par nenni (membre) (194.154.219.xxx) le 12/06/07 à 12:45:18
Commencer ce compte rendu par une histoire belge, pourquoi pas ? une minute, il nous a manqué une minute pour prendre notre Thalys Bruxelles-Paris, pour cause d'une pause café trop longue à Bruxelles-midi... Arrivé sur le quai, mes quatre comparses et moi, voyons les portes se fermer, et le train partir. Nous avions des billets de trains non échangeables, et s'en est suivi une partie de négociations avec les controleurs pour voyager sans payer de supplément.
Arrivés à Paris, la gare du nord, les couloirs de métro se sont transformés en piste d'athlétisme, sur laquelle 5 fous avec leurs sacs, mais sans cagoule, faisaient des fractionnés, sans CRS à leur trousse. Gare Montparnasse, rebelotte, pour arriver, une fois de plus avec une minute de retard pour le TGV de 14h40 vers Bordeaux. Une fois à destination, il n'y avait plus de navette pour nous transférer au bivouac de l'organisation, après tractations avec les chauffeurs de taxi, l'un d'eux nous prend en charge au forfait, pour enfin nous amener au but. Alors que nous avions tout notre temps, il nous aura fallu une minute, une tasse de café, pour transformer un banal voyage en expédition sportive, La Trans Aq commençait bien.
Bref, le dimanche dédié aux différents contrôles, se passe doucement, mais la tension est palpable, vivement sur les chemins.
Lundi 4, 1ère étape : 27.7 kms La plus courte, la plus typée trail, comme je les aime, dans les Ardennes. La brume est présente, la température pas trop haute (+/-18°), l'humidité est très forte. Je pars lentement, trop, en altenant course et marche suivant le rythme de 15-5. Je me rend compte que j'avais oublié, en 2006, de regarder tout ce qui m'entoure, et, cette année, profite du paysagen j'ai le temps, je prend le temps. Les sentiers sont assez beaux, et le sable pas trop mou. Les derniers kilomètres se font le long de l'étang d'Hourtin, et je savoue la douceur du moment. Je m'arrète un instant pour prendre une petite bistouille, j'ai emporté une bouteille de genièvre et sous les regards interrogateurs des controleurs, m'en enfile une rasade; Mon Dieu que c'est bon. étape bouclée en 4.26.27, avec la japonaise de la course, je suis en pleine forme, mais c'est trop lent, je m'en rendrai compte en fin de parcours. Pas de problème de nourriture, je bouffe tout ce qui passe. L'organisateur me surnomme gentillement "Averell".
Mardi 5, étape 2, 44.2 kms, humidité et température pareilles à la veille, bonnes conditions générales. Une étape de liaison, en fait, car dans ma tête, ma course commence le lendemain, à la grande étape. Les kilomètres, comme le veille, s'égrainent en alternance de course et marche, le tête et le corps vont bien, je profite des gens et des paysages, je fais le touriste. Je profite du passage le long du lac de Lacanau pour essayer de grapiller un apéro aurpès des touristes en camping, mais je soupçonne l'organisateur de les avoir brieffer, et dois me contenter de les regarder boire. C'est frais que j'arrive au terme de cette étape, non sans avoir bu un coup de genièvre, qui remplace avantageusement une barre de céréale ! Je termine trop lentement, en 7.31.27, cette étape.
Mercredi 6, 54.2 kms. Le temps est toujours avec nous. Je revois mes malheurs de 2006 qui s'étalent devant moi, et doute. Je croise alors un concurent australiens, et je prend son pas. J'ai transformé cette première partie d'étape en cours d'anglais accéléré, et mon esprit est occupé, les kilomètres passent, cette fois. J'ai juste une giffle lorsque j'apprend, au 30ème kms, que le premier est déjà arrivé... La série de montagnes russes des derniers kilomètres me font rire, cette année, et les kilomètres de plage, sous la brume, sont devenus légers, je me sens bien, et accélère. Je remonte des concurents trop optimistes en début d'étape. je termine en 9.08, et je me sens fort.
Jeudi 7, etape de nuit, 33.7 kms. Après une traversée en zodiac du bassin d'Arcachon, nous prenons le départ à 21 heures. Je décide de partir dernier, et je laisse filer tout le monde. La première partie de la route n'est pas très jolie, mais soit, j'avance et me lache un peu, pour ariver, nuit noire, au pied de la dune du Pilat, qu'il faut escalader; ce seront 45 minutes d'enfer, sans plaisir, alors que cet endroit est magique. Trois quart d'heures pour trois kms, moins vite, je recule. Et c'est avec un ouf de soulagement que j'arrive au bout de cette difficulté, une étoile sur un stade m'y a aidé ! Je connais la suite du parcours et me libère alors complètement. Souvent sans lampe (j'adore courir à la sensation, à la perception des bruits) je remonte une dizaine de particpants. J'ai juste eu peur de m'être trompé de pays en passant à coté des puits de pétrole, mais des sangliers sortant du bois m'ont vite remis en place...
Vendredi 8 , 35.2 kms, Il va faire chaud aujourd'hui. J'ai bien dormi, peu mais bien, et je profite du bus nous tranférant à notre point de départ pour dormir encore une heure. Je laisse encore partir le gros de la troupe et discute avec les organisateurs, ils ont doublé, pour éviter l'encombrement, la première balise de controle, et essayent de m'expliquer que je ne dois pointer qu'une fois, et pas deux, je crois qu'ils se sont moqués de moi... dur d'être belge en France. Je me sens libéré de tout complexe, et avance, je n'ai plus peur de rien et accélère, que c'est bon ! Une fois de plus, je remonte la troupe, et vois parfois un regard interrogateur face à cette relative aisance. Le secret est à 600 kms de moi, chuttt. Ma bouteille de genièvre toujours en place, un même controleur, à chaque étape (je tairai son nom pour ne pas que l'on puisse l'accuser de me donner du pot belge), tout roule. Encore une étape, et je pourrai vraiment me lacher.
Samedi 9, 30.2 kms Soleil d'été, 32° sur la plage. Dernière étape, fonce, Raoul, Fonce ! Il ne peut plus rien m'arriver, mon tibia gauche me fait mal, mais je m'en fous, les médicaments, n'ont qu'à faire leur travail, moi, je fais le mien, je cours ! Superbes paysages encore traversés, et 10 kms de plage pour finir; Et là, ya eu un hic, je déconnecte 10 kms trop tôt, et me traine sur cette plage, au travers des touristes. Je discute beaucoup avec les vacanciers, de la course, des vacances, d'une future inscription... cela me distrait. La traversée du courant de Houchet me permet de remonter des coureurs qui ne veulent pas se mouiller les pieds, et enlèvent leurs chaussures, moi, je fonce; de toutes manières, l'hiver, en trail, il est fréquent de courir 60 kms chaussures trempées, ce ne sont pas 8 kms qui vont me tracasser. Le plus dur, sur cette plage, eest de passé à coté des naturistes, qui ne veulent, à aucun prix, échanger leur tenue contre la votre...Enfin, le Vieux Boucau approche, et sa délivrance, mais était-ce une délivrance, ou un passage à un autre monde ?
Une semaine complète sans argent, carte bleue, ordinateur, une semaine de rêve, une semaine ou pas un jour, un sourir n'éclairait ma route.
Bilan médical : trois ampoules aux gros orteils, une périostite
Bilan mentale : toujours aussi fou, encore plus amoureux, une folle envie de recommencer
A quand votre tour ?
Trans Aq 2007, un bon cru par nenni (membre) (194.154.219.xxx) le 12/06/07 à 12:46:37
au retour, j'ai failli rater mon train, pour une petite minute, non non, c'est vrai ! mais faut pas le dire, je crois que l'on se moquerait de moi...
Trans Aq 2007, un bon cru par Le_Sanglier (membre) (194.51.20.xxx) le 12/06/07 à 13:38:33
Pas de quoi se moquer Nenni, 220km de plus au compteur, et de bien jolies images j'imagine. Apparemment, la chaleur a été bien moins présente cette année, et du coup les ravages de l'année passée ont été évités.
Il parait que vous avez festoyé au Cap Ferret ? Et bien dis donc, ça va presque devenir le grand luxe la Trans Aq' ;)
Bonne retape pour ta periostite, et à bientôt, dans les Ardennes (la Thilaysienne ?) !
Trans Aq 2007, un bon cru par nenni (membre) (194.154.219.xxx) le 12/06/07 à 13:44:51
oui, superbe fête au cap ferret, un concurent a été fêté par ses élèves et nous avons bu au champagne... très, disons, dynamisant !
de plus, après cet apéro, nous avions droit à un taboulé sorti de deiirère les fagots offert par l'organisation, accompagné d'une bonne bière ! le luxe, comme tu le dis, le luxe !
Trans Aq 2007, un bon cru par Castor Junior (membre) (194.2.239.xxx) le 12/06/07 à 14:07:11
Merci nenni pour ce récit.
L'aventure me tente vraiment, bien plus dans un premier temps qu'un six jours (pensée amicale aux Antibois de la semaine...).
Je suis ravi de voir que tu t'en es parfaitement bien sorti.
Les petits bobos s'effaceront bientôt, et seul le souvenir de cette réussite restera dans ta mémoire, avec toutes les rencontres et retrouvailles...
à+
L'Castor Junior
Trans Aq 2007, un bon cru par thyo (membre) (82.232.16.xxx) le 12/06/07 à 15:35:41
salut Castor Junior !!
un régal à lire, Nenni
Viviement le CR de tes 100km de Millau !
Trans Aq 2007, un bon cru par folichon (membre) (81.242.148.xxx) le 12/06/07 à 15:54:02
Voila bien une histoire belge comme je les adore.
Décidément, d'année en année, c'est toujours aussi agréable de lire tes C.R. de la Transaq.
(Je tiens pas encore trop bien le peket, donc faudra encore attendre pour moi)
Trans Aq 2007, un bon cru par benoit (invité) (80.236.204.xxx) le 12/06/07 à 17:40:59
L'envie est là mais...l'entraînement ??? sauf pour le peket (je referai un gros entraînement ce 15 Août en Outremeuse).
Bon repos et bravo.
Benoit
Trans Aq 2007, un bon cru par (invité) (82.245.9.xxx) le 12/06/07 à 20:32:09
bravo nenni, jolie récit d'une course qui doit etre assez magique.
raztaboule.
Trans Aq 2007, un bon cru par Le_Sanglier (membre) (194.51.20.xxx) le 13/06/07 à 09:02:45
Tiens nenni, tu retrouveras peut-être quelques photos de toi ici, ce sont les photos de ma soeur Marie qui faisait partie pour la troisième année consécutive du staff.
http://picasaweb.google.com/marie.jaze/TransAq2007
Trans Aq 2007, un bon cru par nenni (membre) (194.154.219.xxx) le 19/06/07 à 14:41:31
Le site est mis à jour, et la partie photos est disponible.
www.transaq.fr
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