Récit Marathon de Genève

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Récit Marathon de Genève par Tempête (invité) (134.214.132.xxx) le 07/04/10 à 17:43:50

A quelques semaines de l'édition 2010, je vous raconte mon marathon de Genève 2009. Ça pourra servir à certains, qui sait.

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Pour mon premier marathon, 6 mois après mes débuts en course à pied, j'avais choisi Genève, pour des raisons pratiques, car j'étais en déplacement dans la région la semaine précédente. J'avais choisi un hôtel situé à une dizaine de km de la rade de Genève, du côté français.

Mon objectif est de faire moins de 4h, donc 5:41/KM.

En ce matin du 8 Mai, il fait beau, quoiqu'un peu chaud pour un marathon, mais ce sont les conditions que je préfère. Je quitte ma chambre vers 7h20, après avoir avalé une bonne ration de pain d'épices maison.

Je file à Genève en voiture, le temps de trouver une place aux alentours de l'école où prennent place les vestiaires, il est déjà 8h20.
Dossard attaché, gels dans les poches, je suis au départ un peu avant le coup de pistolet. Un dernier pipi à quelques mètres de la ligne (l'avantage des petits marathons) et je rejoints l'arrière du peloton au moment où le speaker donne le départ.

Le 1er km est un peu lent (5:58), il y a quand même un peu de monde, étant donné que je suis parti au fond.
Dès le 2nd km, je trouve mon rythme, 5:20/km. Les km s'enchaînent, le parcours plutôt sympathique dans ce début de marathon. Pas de longues lignes droite. Les ravitaillements, bien que tous les 2KM5 ne me font pas perdre de temps, j'attrape un gobelet en carton à la volée et je bois sans m'arrêter.
Je profite de la boucle au KM8 pour apprécier les premiers rictus sur les visages des concurrents qui me précèdent (et qui mine de rien ont déjà quasiment 2KM d'avance sur moi, sachant que ce ne sont pas les premiers).

Je passe aux 10KM en 54:00, en me disant que le rythme est un peu rapide. Mais je suis bien. KM11 première difficulté, toute relative, la montée d'un pont, sur une trentaine de mètres. Aucun problème sur ce 1er tour, mais je sais que je la sentirai passer au 2nd.

Au KM13, on revient sur la rade, et on part de l'autre côté pour une longue ligne droite de 3km aller et idem au retour. Les KM se font plus long, d'une part car la route est presque en ligne droite, et surtout parce que l'on est en très léger faux plat. Je dis léger parce que l'on est au KM14 à 2m au dessus du lac et au KM17 à 5m à peu près, donc pas grand chose. Ici encore, on croise les concurrents nous précédant à l'aller et surtout on croise les autres au retour, et ça me redonne une pêche d'enfer.

KM20, on est de retour sur le pont enjambant le Rhône, pour un dernier KM jusqu'au demi-tour sous l'arche d'arrivée. Au passage, je vois mon temps au semi : 1h53. Toujours ce rythme qui me semble rapide. Mais je suis bien. Je repars pour la 2nde boucle en me disant que la souffrance va commencer, mais gonflé à bloc car maintenant je connais le parcours. Ce qui devait être le point négatif du marathon (2 boucles identiques) s'est en fait révélé très positif pour mon 1er marathon.

Dans cette 2ème boucle, je continue de me ravitailler très sérieusement, avec Isostar à chaque stand et Powerbar ou Powergel tous les 5KM. La densité de coureur à baissé, je me retrouve vite seul, mais ça ne me dérange pas. Je maintiens toujours le même rythme. KM27, je commence à piocher, mais j'arrive à relancer sans problème jusqu'à la sortie de la zone industrielle. Au pont du KM32 je sens pour la 1ère fois mes cuisses qui commencent à tirer. Heureusement, beaucoup de spectateurs à cet endroit du parcours, je relance tant bien que mal.

Viennent ensuite les 6KM les plus longs du marathon. L'aller le long du lac me semble interminable. Moi qui n'ai jamais couru plus de 25KM, j'en suis maintenant à plus de 34. Un rapide calcul et je vois qu'il me reste encore 45min de course. J'ai du mal, j'essaie de m'accrocher à ces 5:20/km. Je repense à toutes ces séances en plein hiver, dans la boue, la neige. Au demi-tour du KM37, ça devient très dur. Je n'ai plus de forces, j'ai mal dans les abdos, je cours la main sur le ventre. Ma vitesse est constante, et depuis quelques KM, je dépasse de plus en plus de coureurs arrêtés ou marchant. Je suis de nouveau gonflé à bloc. Je sais que je vais terminer en moins de 4h. J'ai toujours le ballon 3h45 en point de mire, mais j'ai beau essayer, impossible d'accélérer. Je termine ma ligne droite au courage. KM40, on revient vers le pont et le centre ville. Je n'ai pas pris le cardio, mais je dois être à 95%FCM, je cours la main sur le cœur, je me surprends à penser qu'il serait dommage de faire une attaque si près du but. KM41, plus qu'1KM295. Mais moi je ne le savoure pas, ces 6 minutes sont elles aussi un pur calvaire. A 200m de la banderole, j'essaie de sprinter, impossible. Je passe la ligne en 3h45, la larme à l'œil. Je reste de longues minutes dans airer entre les barrières de sécurité, ivre de bonheur.

1h53 au 1er semi et 1h52 au 2nd. Je suis ravi de ma gestion de course. Je n'ai pas vu de mur, mais ça a été dur à partir du 27ème et surtout après le 35ème. L'organisation était grandiose, j'ai d'ailleurs laissé les gels que j'avais dans les poches dès le 1er stand de ravitaillement, voyant qu'il y avait tout ce qu'il fallait tous les 2Km5. Je boucle ce marathon heureux, déjà de l'avoir fait, et surpris par mon temps. Surtout, j'ai déjà dans la tête le prochain, dès les 1ères minutes une fois la ligne passée. La magie du marathon a opéré.

Récit Marathon de Genève par (invité) (90.61.160.xxx) le 07/04/10 à 20:22:13

Excellent tempête ce récit, bonne chance pr la suite

Récit Marathon de Genève par Bonino (invité) (88.188.237.xxx) le 29/04/10 à 22:31:19

Un avant gout de ce qui m'attend dans un peu plus d'une semaine. En espérant que ça se passe aussi bien que toi. FELICITATIONS

Récit Marathon de Genève par Isérois (invité) (205.167.7.xxx) le 30/04/10 à 08:18:19

Bonne chance poour ceux qui feront ce marathon.

Je garde un souvenir merveilleux de ce marathon, il est excellent pour l'ambiance, l'organisation et le parcours qui est correct.... Que du bonheur à l'arrivée des 42 kms....

Récit Marathon de Genève par AFAFA (invité) (62.167.216.xxx) le 01/05/10 à 13:25:18

Superbe récit, je vais faire le semi dans une semaine. J'essaierais de faire le marathon l'année prochaine si mes genoux me le permette.

Récit Marathon de Genève par chalala93 (invité) (79.91.248.xxx) le 06/05/10 à 15:36:31

ah ben voila un recit complet et sympa ...je ne connais pas ce marathon peut etre qu en 2011 je m y rendrai ..en tous les cas tempete merci pour ton compte rendu qui donne une idée assez precise de ce qui peut attendre un futur genevois!!!

Récit Marathon de Genève par tellthefrog (invité) (83.206.63.xxx) le 06/05/10 à 15:47:23

Merci pour ce pur récit!

Récit Marathon de Genève par lestef (invité) (195.70.20.xxx) le 06/05/10 à 18:20:54

génial l'ambiance ? faudra m'expliquer ou et comment, il n'y a aucun engouement populaire pour ce marathon qui se passe dans l'indifférence quasi générale des genevois.

Récit Marathon de Genève par Forrest (invité) (62.180.224.xxx) le 10/05/10 à 16:39:32

Je rejoins Lestef, malheureusement ce marathon ne récolte pas le soutien populaire que les organisateurs mériteraient.
Déjà le départ à 8h00 ça fait vraiment tôt pour espérer du soutien populaire, le parcours ensuite traverses trop d'endroit où il n'y a absolument personne.

Les seuls endroits où il y a du monde, c'est sur les quais.

Dernière petite remarque, pour ceux qui font plus de 3h30 (ce n'est heureusement pas mon cas) je pense que de se faire dépasser par tous les semi-marathoniens ne doit pas être des plus motivants.

Récit Marathon de Genève par lestef (invité) (195.70.20.xxx) le 10/05/10 à 17:33:41

oui le fait que ceux du semi rejoignent ceux du marathon n'est pas une réussite en terme d'organisation purement sportive mais c'est un marathon qui encore en rodage et qui a un beau potentiel, de nombreuses choses sont encore à améliorer

Récit Marathon de Genève par glim (invité) (85.158.115.xxx) le 10/05/10 à 17:41:09

Ah yes, le coup des mecs du semi qui te dépassent... ça me rappelle Jog'iles où tu te prends des vents des mecs du 10km alors que tu es en train de finaliser ton 30ème... une horreur pour le mental :-(

Récit Marathon de Genève par elydeau (invité) (86.219.1.xxx) le 19/05/10 à 22:52:33

Bon ben je l'ai fait ce marathon de Genève 2010 et c'est vrai que se faire dépasser par des semis c'est terrible, surtout au 30ème!
Pour vous donner une idée, voici mon récit :

EN….FIN ! Deux mots en un seul, c’est pratique !
EN pour EN……D et FIN pour la traduction en français de END… !!!!!

Bref, tout ça pour dire que C’EST FINI !
- Quoi qui est fini ?
- Ben, le marathon de Genève pardi !!
J’ai mis un certain temps pour le digérer (le marathon) et c’est pourquoi ma petite tirade « bloguine » a tant tardé.
Le temps de panser mes maux et de penser mes mots, me voilà à ressasser tranquillement au fond de mon siège cet événement extraordinaire que je me suis offert cette année.

Oui « offert », comme un cadeau. Un cadeau longtemps imaginé, étudié, ressassé… Une idée-cadeau que l’on caresse depuis longtemps, en se disant « non, ce n’est pas pour moi », « non je suis blessée, je laisse tomber»…
Et puis un jour, c’est le déclic. « C’est maintenant ou peut-être jamais ».

Un plan d’entraînement trouvé dans un vieux magazine de Jogging et c’est parti. Malheureusement, ma préparation ne peut se faire que sur 6 semaines. Tant pis, je commence quand même… Les bois de Jussy deviennent mon stade, mon petit jack devient mon coach (attention : jack et non Jacques). Durant ce mois d’avril, mon pote le soleil est au rendez-vous : coquetterie oblige, ces séances de souffrance se transforment aussi en séances de « bronzing ». Ce sera plus joli au mois de mai..

Puis le doute s’installe insidieusement comme un diable qui vient gâcher une fête. A ses côtés, mes interrogations agissent comme de mauvais elfes et laissent entrevoir des terres inconnues et insaisissables. Où vais-je ? Dans quelle contrée vais-je débarquer ?
Mon imaginaire s’exécute à la cadence des kilomètres parcourus. « Cours Forrest, cours ».

Je me sens comme un cosmonaute prêt à partir : à bord de ma navette, j’ausculte la lune depuis la terre et me demande si mon vaisseau tiendra le coup pendant le voyage, si mes réserves seront suffisantes jusqu’au bout, si je n’aurai aucun problème technique. Si, si, si, si, si….Toujours ce « diable » de doute qui répand sa mauvaise humeur et laisse place à une trouille incommensurable à l’avant-jour J.

La nuit du jour J est ponctuée de mauvais rêves où se mélangent elfes, diablotins et cosmonautes. Malgré tout, le petit matin arrive sur la pointe des pieds et dévoile un ciel plutôt optimiste où mon copain le soleil me fait un petit signe du rayon et me laisse entendre que tout va bien se passer. Soit !

A l’heure dite, Frère Jacques et l’ami préféré des abeilles, Totof arrivent au rendez-vous.

Nous voici ensemble pour une nouvelle aventure sur les routes genevoises délicieusement vides de leurs véhicules. L’ambiance est magique, la température idéale. Le boudin de départ nous accueille de sa couleur blanchâtre et le lac de ses rayons argentés. Les participants, dont certains sont équipés comme des Boeings (comme moi-même), s’agglutinent sagement derrière la ligne de départ. L’ambiance reste décontractée malgré tout.

PAN ! Même pas peur.
Comme prévu, Totof part devant. Frère Jacques, coiffé de son bonnet kosovar préféré, m’accompagne sur son vélo. Les concurrents pressés d’arriver me doublent à l’enfilade. Décidée d’arriver entière, je reste fidèle à une vitesse douce et me laisse porter par les 10 premiers kilomètres. L’air est agréable et le macadam me semble plus souple que prévu. C’est bon signe ! Du fond de la place du Rhône, trois cors des Alpes s’époumonent dans le calme matin genevois. Leur rythme lent convient bien à mon type de course. Les kilomètres dansent sous mes baskets. Je n’ai mal nulle part, tout va bien. Ma compagne de course m’indique une vitesse de croisière honorable, plus élevée que celle fixée au départ. Je m’en fiche, la forme est au rendez-vous. Je reste prudente et prévoit une prochaine portion de kilomètres plus basse que celle affichée sur mon écran. Ainsi, je récupérerai et pourrai repartir de façon plus aisée.

Alors que le passage des 21 kilomètres se fait sans encombre, une première douleur piquante sur la cuisse droite se fait sentir. Frère Jacques transformé en photographe me mitraille. Un petit sourire ? Oui sans aucun problème !

La deuxième boucle est moins rigolote : traverser de nouveau cette zone industrielle des Acacias me met tout d’un coup le moral en berne. Comme dans un mauvais film de cow-boy, je poursuis seule ma route dans les rues désertes et abandonnées par le public. Seul un papy bénévole m’encourage dans son gilet fluo. Soudain, j’entends au loin la cavalcade des semi marathoniens avec sa horde de spectateurs hurleurs qui déboule de l’autre côté du fleuve. Ma montre et mes muscles sont désormais tétanisés et je découvre sur mon cadran une allure qui ne me convient pas. Je tente d’accélérer mais rien ne se passe sous le champignon ! Les joyeux « semis » partis environ 45 minutes plus tôt me doublent frénétiquement. Je me fais alors l’effet d’une vieille 2 CV qui capote sur un chemin trop difficile pour elle. De plus, le prochain « plein » n’arrête pas de ne pas arriver… Un marathonien que je dépasse s’en impatiente. La 2 CV se transforme alors en Méhari du Désert et s’enorgueillit d’avoir ses réserves sur elle. Quelques gorgeons de super et le ravito du Quai du Seujet est enfin atteint.

J’attaque mon 30ème kil et je m’habitue à ma nouvelle vitesse descendante… La douleur des muscles s’est propagée comme une tâche d’huile et m’accompagne étroitement lorsque j’arrive au centre de la fête : depuis le pont du Mont-Blanc, le public supporter crie après les « semis ». Je m’efface sous les applaudissements, me fait même bousculer une ou deux fois par de jeunes coureurs pressés. Au travers de cette cohue, mon oreille reconnaissante distingue quelques encouragements à la 2 CV que je suis désormais. J’avance. Malgré cette douleur devenue compagne de route fidèle, je tiens le coup. Bien sûr, je n’ai plus la légèreté du début mais ma trajectoire reste déterminée.
Tiens, je croise mon ami des Ruches sur le retour. Il a l’air en bonne forme. Plus que quelques kilomètres pour lui. Quelle chance il a… J’avance toujours. Le demi-tour de Vésenaz me semble loin devant. Tant pis pour le chrono, j’avance quand même. Au milieu de tous les « semis » qui me doublent, je distingue quelques marcheurs que je double à mon tour. Les pauvres ! Pas le temps de compatir. Je reste concentrée car ça devient vraiment dur : la cosmonaute dans sa 2 CV commence à en avoir marre d’aller sur la lune !

Enfin le demi-tour effectué, j’ai la joie de percevoir une certaine décrépitude sur le visage des autres « semis lambdas» que je croise. Cette vue me rassure d’un coup et me renforce dans ma décision d’en finir malgré mes cuisses qui virent certainement au noir tellement elles brûlent !
Puis tel un David Copperfield, Frère Jacques apparaît soudain sur son vélo et roule en ma compagnie. Sa présence silencieuse me rassure alors. Pendant ce temps-là, Phil-le-doc qui court le 21 me rejoint. Une photo rapide immortalise ces quelques secondes de retrouvailles (encore merci Philippe d’avoir perdu ces précieuses secondes). Encore un "Traîne la Grolle" dans la course qui vole vers l’arrivée.

L’ARRIVEE…. Un mot qui sonne, résonne dans ma tête depuis déjà un moment. Plus que 4 kilomètres ou peut-être 3, ou alors 2, mon esprit confus ne sait plus. Ma concentration reste cependant intacte. Sur le bord de la route, le monde de plus en plus dense encourage et applaudit… Soudain, les yeux me piquent, mon état de douleur se transforme en émotion vive. Je me retiens. Surtout ne pas penser mais avancer. Jacques me parle. Je l’entends, je l’écoute. Je me canalise sur la magie et le pouvoir de ses paroles qui désormais me portent et me soulèvent au dessus du macadam. Quai Gustave Ador, un groupe de musiciens joue Zucchero et son Baila Morena. J’ai envie de danser. Depuis le pont du Mont-Blanc je distingue la rade avec son jet d’eau atomiseur. Ou alors c’est la pluie… La foule devient compacte. « Hopopop ! » Facile à dire… Les applaudissements se font pressants. La scène devient impressionnante : Ils sont là pour moi, je suis là pour eux. C’est grandiose. Dans mes neurones continuent de s’infiltrer les mots de Jacques qui ne cesse de me parler, de minutes, de secondes… Se lâcher. Mes jambes accélèrent enfin la cadence et soudain la 2 CV se métamorphose en navette spatiale de retour sur terre. Abîmée, brûlée par l’atmosphère, elle ajuste son approche et se prépare enfin à atterrir. Frères Jacques continue ses paroles magiques que j’avale goulûment. Une force inconnue m’entraîne, me pousse. J’entame alors un sprint d’enfer à la vue du boudin noir de l’arrivée. Des étincelles de douleur jaillissent de mes cuisses mais je continue à courir de plus belle. Attendez-moi, j’arrive ! Je m’envole alors, je décolle puis j’éclate : J’ouvre les yeux, le tapis rouge de l’arrivée est là qui danse sous mes pas.
Incrédule durant une demi seconde, j’ai peine à croire que je suis là! Que j’ai enfin atterri ! Puis je réalise : Génial, je suis marathonienne!!

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