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Marathon de Prague par Sagam (invité) (62.147.27.xxx) le 13/05/10 à 23:53:33
9 mai 2010
Marathon de Prague
20 km de rêve, 22 km de cauchemar.
Lever à 6 heures pour un petit déjeuner sérieux, et de circonstance.
Puis départ à 8h10 vers le lieu de rassemblement de la course pour y déposer mon sac.
Rechercher le lieu où je dois m'installer pour attendre le Top départ.
9 heures. C'est parti.
Je fais attention aux concurrents qui sont devant. C'est compact.Ne pas bousculer le voisin. Ne pas tomber.
1er km, je regarde le chrono : 5mn 20. Ouh la la, il s'emballe le bonhomme. Je vais " trop vite ". Mon objectif est de descendre sous les 4 heures.
Il faut baisser la cadence. Subito. Tout de suite.
Je finis par trouver un rythme que je maîtrise.
Et malgré las nombreux pavés, je suis en avance sur mon objectif au 10e (56mn).
Je maintiens le rythme jusqu'aux 20 kms atteint en moins d'1h 53.
Je suis bien, je ne fournis pas vraiment d'effort.
Je m'accorde une pause pipi.J'ai bu avant de venir et je me suis arrêté à tous les stands. Ma vessie n'en peut plus.
Petit souci, il faut attendre son tour pour aller dans les boxes aux commodités.
Trois minutes de perdues. En plus je voispasser le ballon rouge, synonyme d'objectif final à 4 heures. Ca m'a un peu énervé. Mais le pire est à venir. Je venais de manger mon pain blanc et je ne le savais pas encore.
km 21. Grosse douleur au ventre, au niveau de la vessie, qui ne me lâchera pas jusqu'à la fin.
Les boissons fournies tout au long du trajet peut-être ? Je ne sais pas.
Certaines étaient aromatisées. C'était peut-être des boissons énergétiques.
Comme elles étaient servies dans des gobelets, je ne me suis pas méfié.
Mais mon mal de ventre avait peut-être une autre origine.
Je serre les dents. La douleur est constante. Je maintiens un rythme correcte jusqu'au 30e km ( 2h52). Je peux encore envisager tourner autour des 4h.
km 33, 34. La douleur au ventre est un peu plus présente.
Km 35. Fin du bal. Je pense que je me suis pris le fameux mur. Un peu comme une mouche qui vole allégrement et ne s'est pas rendue compte qu'il s'approchait dangereusement d'une porte vitrée.
Et Bang.
J'ai mal au ventre. Les jambes ne répondent plus. J'ai mal aux cuisses. Pour être plus précis, j'ai mal à partir des reins, jusqu'à la pointe des pieds.
Je me dis que le moment est peut-être venu d'utiliser un gel énergétique.
J'en prends la moitié, testé à l'entraînement, car je n'arrive pas à en ingurgiter davantage. Ca me barbouille. Je vous épargne les détails.
Je cours un peu, à la va comme je te pousse, sur un kilomètre. Le genou me fait un peu mal, mais c'est supportable. C'est une vieille douleur qui se rappelle à
mon bon souvenir.
36e km. Ma vue se trouble légérement. Je vois des effets de couleurs sur le dos des concurrents placés devant moi.Ca me fait flipper. Il est temps de devenir raisonnable et d'oublier les objectifs chronométriques.
Je décide de marcher en attendant que la situation s'améliore.
1 km, puis un autre. J'ai l'impression d'avoir tout le bas du corps en fusion.
Je ne prends pas le risque de m'assoir, même si l'herbe semble douce et accueillante.
Des idées saugrenues me passent par la tête. Je veux finir la course, mais sans passer la ligne d'arrivée. Je n'estime pas mériter la médaille de "finisher", puisque je marche.
km 41. Je décide de reprendre la course pour finir dignement.
Je finis donc en courant. Mais le coeur n'y est pas.
Résultat final : 4h30.
Je suis déçu.
Il y a un mois, j'ai réalisé 1h45 sur un semi, deux jours après avoir fait une bonne sortie d'entraînement. Il y a quinze jours, j'ai fait une sortie longue, correcte, de 2h30.
Je suis très déçu, et plus encore parce que la moitié du parcours était prometteuses.
Au point que je me pose des questions.
Je pense qu'un effort dépassant les 4h est trop cher payé (pour moi) pendant la course, et après la course.
Je crois que tant que je ne serais pas capable d'assurer un temps de 3h45, il n'est pas utile d'insister.
Il serait donc plus que raisonnable de m'améliorer sur semi avant d'envisager un nouveau marathon.
L'ambiance de la course était super. Je n'ai pas été spécialement gêné par les pavés qui étaient pourtant nombreux. Le public était accueillant et généreux dans ses
encouragements. Les bénévoles souriants et toujours prêts. Certains se déplaçaient vers les coureurs pour donner là une éponge, là un verre d'eau.
Et une fois les 42 kms avalés, on pouvait apprécier les spectacles onnés sur la place principale. Il y avait un chapiteau, sur lequel des groupes jouaient en live, avec écran géant et tout et tout.
C'est très agréable de pouvoir prolonger le "plaisir" de la course. Ca change des courses qui s'achèvent dès la ligne d'arrivée franchie.
La ville est tout simplement magnifique, et les gens ouverts.
En résumé (j'aurais pu commener par là), je me suis déçu, mais l'organisation de la course n'y est pour rien (à moins que l'eau.....)
Pour ceux qui souhaitent cumuler course à pied et tourisme, n'hésitez-pas !
Marathon de Prague par (invité) (83.193.12.xxx) le 14/05/10 à 09:42:07
@sagam
bravo a toi pour avoir fini ce marathon, malgré les diverses galères que tu as décrit. Ca dénote d'un gros mental surtout quand tu a pris conscience que tu allais exploser ton objectif.
Je suis assez d'accord sur le principe de faire des semis et améliorer sa vma
Marathon de Prague par sagam (invité) (80.125.173.xxx) le 16/05/10 à 02:12:49
Je reste frustré par cette course qui me semblait si prometteuse aux 20eme kilomètre.
Mais je relativise. Il y a des choses bien plus graves. Il suffit d'ouvrire les yeux et les oreilles.
Je vais rattaquer la semaine prochaine par des sorties en vélo. Histoire de reprendre en douceur.
Si en plus la météo s'y met, ça sera génial.
Un salut amical aux aficionados de ce forum, source d'informations et de conseils très utiles.
Marathon de Prague par (invité) (92.139.94.xxx) le 16/05/10 à 10:50:16
Trop bu, trop mangé sans doute. Il y a de bonnes chances que sur un semi tu ne t'arrêtes pas pour ingurgiter qque chose et là tu fais un bon temps ....
Marathon de Prague par Sagam (invité) (62.147.10.xxx) le 17/05/10 à 01:18:47
On m'a toujours dit qu'il fallait s'arrêter à tous les stands et que le temps passé là n'était pas du temps de perdu. Faire sauter un arrêt pour gagner quelques secondes pouvant se payer très cher.... plus tard.
J'ai bu à tous les stands, qui étaient répartis tous les 5 kms. Je pense n'avoir pas bu plus de l'équivalent d'un goblet (20 cl maxi).
Pour ce qui est de la nourriture, je n'ai pas abusé, là un quart de banane, ici un peu d'orange.
En fait, je ne sais pas trop ce qui s'est passé.
Mais bon, je vais me consacrer aux semis pour l'instant. J'aime bien, c'est moins stressant. Je sais que je finirais la course et je peux me permettre de prendre quelques risques du genre accélération sur quelques kilomètres, sans le payer après. Et le petit plus, c'est qu'on peut en faire plusieurs.
J'ai fait 1h45 il y a un mois sans vraiment le chercher et mon meilleur temps est de 1h39.
Quand je serais à 1h30, je recommencerais à lorgner vers le marathon.
Et si je me prends un petit coup de folie en décembre, je me tenterais peut-être la SaintéLyon, sans pression chronométrique, juste pour (re)voir. Je l'ai déjà faite.
Merci pour vos remarques.
Que la force soit avec vous !
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