courir en altitude

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courir en altitude par nikobobo (invité) (190.144.90.xxx) le 24/03/11 à 16:56:53

Bonjour,
J'habite en Colombie et je prépare actuellement un semi-marathon apres une longue periode d'inactivité. Lorsque je vivais en France, mon temps sur semi était de 1h40 et je faisais du fractionné avec des séance ou je courais a 15km/h ou un peu plus. Aujourd'hui je vis à Bogota (presque 2700m d'altitude) et je "rame" dans mes séances de fractionné, n'atteignant difficilement que le 12km/h. Ce n'est pas un pb de soufle mais impossible d'aller plus vite et pourtant j'ai l'impression d'aller aussi vite qu'auparavant. Je tablais sur un peu moins de 2h pour le semi (qui se réalisera a 2600m) mais j'ai des doutes maintenant.
Avez vous des informations quantitatives sur la perte en temps avec l'augmentation de l'altitude ?
D'avance merci,
Nicolas

courir en altitude par (invité) (190.144.90.xxx) le 24/03/11 à 20:42:50

Pas de réponse ?

courir en altitude par (invité) (190.158.128.xxx) le 26/03/11 à 13:26:38

j'aimerais bien avoir un avis, please !!!

courir en altitude par jpultra (membre) (70.52.41.xxx) le 26/03/11 à 14:40:12

En altitude, contrairement à ce que l'on pourrait croire, le problème ne se pose pas dans la proportion d'oxygène, mais plutôt dans la densité de l'air. Elle diminue à mesure que l'altitude augmente. L'air étant moins dense en altitude, chaque inspiration fait pénétrer moins de molécules d'oxygène dans le sang.
Il faut quelques jours pour enclencher un processus naturel d'acclimatation. La rapidité et l'efficacité varient d'un individu à un autre et seraient principalement génétiques. La forme physique ne serait pas déterminante. Alors, comme dans la CAP, tu dois te connaître et aller selon tes limites.

courir en altitude par (invité) (190.158.128.xxx) le 26/03/11 à 18:23:00

Merci Jpultra pour ta réponse. Au niveau de l'acclimatation je pense que c'est bon, ca fait 1 an que je vis ici. A titre d'exemple, j'ai couru 1h ce matin, 40mn a 10,5 km/h puis 6 acceleration de 30 sec (et la je dois monter a 14 maxi) puis retour au calme. J'ai tout simplement l'impression que mes 10,5 km/h correspondent à mes 12 km/h de moyenne lorsque je courais en France. En gros mon equation reviendrait a perdre 1,5 km/h avec 2500m d'altitude en plus (d'ou mon espoir de carresser les 2h00 ou un peu moins sur un semi a cette altitude avec un temps de reference en France d'1h42).
L'equation est-elle juste ?

courir en altitude par jc (invité) (82.249.162.xxx) le 26/03/11 à 18:55:51

Si tu perds à peu près 10% de ta vitesse (1,5 km/h) à 2500m d'altitude, c'est tout à fait normal.
Ce qui serait anormal, c'est que tu arrives à la même performance qu'au niveau de la mer.

courir en altitude par runner77 (invité) (82.238.15.xxx) le 26/03/11 à 20:22:28

perdre 20 % de sa vitesse est normal à cet altitude !

courir en altitude par Le parrain (invité) (93.0.154.xxx) le 26/03/11 à 20:34:27

En Colombie c'est peut-être du au vapeur de la coc ?

courir en altitude par (invité) (190.158.128.xxx) le 26/03/11 à 22:47:59

Super le cliché, le parrain ! Viens visiter le pays tu verras par toi meme ce qu'est la culture colombienne. Bien loin des clichés qu'on peut avoir en Europe...

courir en altitude par jpultra (membre) (70.52.41.xxx) le 27/03/11 à 03:48:01

Vu qu'en moyenne à cette altitude-là on est supposé de perdre plus ou moins 15 pour cent, le fait de vouloir faire un Semi sous les 2 heures semble être réaliste pour ta personne.
Mécanismes d’adaptations
L’exposition aiguë à l’hypoxie (manque d'oxygène dans l'air ambiant)s’accompagne d’une augmentation initiale du débit cardiaque par accélération de la fréquence cardiaque, et d’une augmentation du débit ventilatoire (accélération de la fréquence respiratoire). Ces réactions entraînent une surcharge de travail pour l’appareil ventilatoire et pour le coeur.
Si l’exposition à l’hypoxie se prolonge, d’autres mécanismes d’adaptation vont être mis en route, prenant progressivement le relais des précédents : apparition d’une polyglobulie (augmentation du pourcentage de globules rouges dans le sang) afin d’accroître la capacité de transport de l’oxygène dans le sang.
Cependant, lorsque l’organisme augmente sa dépense énergétique (marche, sport), le manque d’oxygène devient un élément limitant de la performance : au sommet du Mont-Blanc, un sujet sain n’a plus que 70% de ses capacités d’effort du niveau de la mer ; au sommet de l’Everest, il n’en dispose que de 20% c’est à dire tout juste assez pour marcher à un rythme très lent.
Dans tout ça, ne cherche pas trop la petite bête, les migraines sont aussi de bons indices de références d'adaptations.
Allez, bons entraînements.
En passant, tu me refais plonger dans mes souvenirs de mon voyage en Colombie dans les années 90. Bogota, Carthagène, le parc tayrona et Cali où je me suis fait taxé 400 US par des policiers, ha la Colombie, que de beaux souvenirs !

courir en altitude par (invité) (190.158.128.xxx) le 27/03/11 à 18:45:56

Merci jpultra pour toutes les infos. Je vais continuer l'entrainement ainsi en me mettant en tete que je n'arriverai pas a faire aussi bien qu'en France et que c'est normal.
Pour ce qui est de l'altitude, j'ai fait un sommet en Equateur a presque 6000m et je sais ce que c'est que souffrir de l'altitude, non pas seulement pour le manque d'oxygene mais pour le mal-etre que ca genere (avec un mal de crane assez severe) et des capacités physiques deja fortement altérées (alors je n'ose imaginer à plus de 8000m) !).
Enfin, content de savoir que tu as connu la Colombie. Je pense que le pays a bien évolué depuis cette période et que c'est bcp plus calme maintenant et surtout bcp plus moderne. Pour le reste je pense que les paysages sont toujours aussi beaux et diversifiés et que d'avoir connu Tayrona et Cartagena cela reste certainement de magnifiques souvenirs.
Chao pues

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