J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011

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J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (93.14.148.xxx) le 11/04/11 à 10:51:51

Voici mon (long) compte rendu sur le marathon de Paris 2011, mon premier. Je précise que je suis loin de beaucoup de coureurs de ce forum qui courent en 3h. C'est donc un récit d'amateur motivé, plus pour montrer qu'on peut faire le marathon en prenant toujours du plaisir (entraînement + course) (sauf du 25ème au 35ème, quand même !). Et bravo si certains lisent jusqu'au bout !



J'ai décidé de courir le marathon de Paris 2011 après être venu prendre des photos de l'édition 2010 à Vincennes. Ce ne sont pas les premiers coureurs qui m'ont convaincu, mais plutôt les derniers. Des gens déguisés, des gens qui le faisaient "à la cool" en discutant, des gens en surpoids, et la plupart terminaient. Pourquoi pas moi ? J'avais poussé à 20km déjà, et comme on m'avait dit "si tu fais 10, tu fais 20", j'ai appliqué la formule pour le marathon. J'ai tout de même attendu de voir comment je passais les deux "classiques" de l'automne après un été sans trop d'entraînement. 1:48 au 20km de Paris à fond, et 1:42 au Paris Versailles en accompagnant une amie, et surtout, pas de douleurs aux jambes après ces courses. Allez banco, 79€ plus tard me voici inscrit au MDP 2011, autant attaquer gros. Objectif modeste à 4h15, 10km/h me semblant être ma vitesse d'endurance. Entraînement et course prévus avec des collègues et un ami. L'idée de se préparer seul et de courir seul me semble effrayante. Pourtant arrivé en Janvier 2011, il faut me rendre à l'évidence: si j'y vais, ça sera seul. Le collègue également inscrit doit renoncer suite à une opération, et mon autre collègue doit réduire ses entraînements suite à des problèmes familiaux. Reste mon pote des sorties longues du week end. Moi qui ne considérait pas la course à pied en solo jusque là, me voilà tout de suite confronté à ce que je cherchais avec ce marathon: me prouver que je peux vraiment aller le chercher, sans être rassuré en permanence par quelqu'un à mes côtés.

Le plan d'entraînement est évidemment plus lourd que mes entraînements habituels (1 à 3 fois par semaine jusque là), mais je suis heureux de découvrir les méthodes "modernes": pas de kilométrage de bucheron, 4 sorties par semaine pour environ 4h de course. Je cours pour le plaisir à la base, et si je suis prêt à m'épuiser pour finir le marathon, je veux le faire sans me blesser, en terminant heureux tout simplement. Même chose pour les entraînements: pas de contrainte trop dure. Si un jour je me sens fatigué, je décale l'entraînement. Il pleut ? J'attends une heure de plus si c'est possible. Je découvre les variétés d'entraînement également, PPG, PPS, VMA, quésaquo ? Suite à un début de tendinite au tendon rotulien du genou droit, je décide d'adapter le programme: PPG/PPS réduit au minimum, pas de séance de VMA, rien de trop intense pour mes articulations. Je remplace par des séances au seuil. Toujours en restant dans l'optique: on se fait plaisir, la préparation du marathon, c'est pas le bagne. Et ça n'est jamais le bagne. Courir seul devient un plaisir, je choisis mon rythme, j'apprends à m'écouter, à comprendre les chiffres de mon nouveau camarade de course, ma montre Garmin. Bref, j'apprends tous les jours, je fais des erreurs bien sûr en suivant un plan sans entraîneur. 70% de ma FCM ? C'est trop lent ça bien sûr ! Mais je m'amuse, j'arrive à monter à 4 séances sans me blesser, en surveillant toujours mon genou, en profitant finalement de cette douleur pour trouver une position de course plus efficace, moins verticale, plus portée vers l'avant. Ma vitesse de course augmente sans augmenter ma fréquence cardiaque, je me sens de plus en plus à l'aise. Les sorties longues du week end sont fatiguantes sans être éreintantes, en courant à jeun et sans eau le plus souvent.

Je planifie quelques courses pour me rassurer sur mon état de forme en "configuration course". Un 10km où je bats mon meilleur chrono de près d'une 1'20, un semi fait à allure "marathon" où je découvre qu'il n'est pas facile de se ralentir un peu quand on a envie de courir plus vite. 1h57'32 sur la ligne, pour 1h57'30 de prévu, je suis pile dans les temps. Fini l'objectif du 4h15, les entraînements et les conseils d'autres coureurs m'ont convaincu que je valais sûrement plutôt 4h. Et passer sous les 4 heures devient le défi secondaire, voir presque une obsession. Voir un "3" à l'arrivée, même avec un 59 derrière. Je m'entraîne donc en prévoyant une cadence pour faire environ 1h55 à 1h57 sur le premier semi, ce qui ne pose pas de difficulté particulière en l'entraînement. Puis ensuite tenir. Aucun entraînement long à plus de 2h15 de toute façon, donc impossible de savoir qui se passe après 25km. Mais c'est justement ce qui m'excite beaucoup dans ce premier marathon. En découvrant les marquages au sol des kms sur les quais près de la tour Eiffel début Avril, je comprends finalement qu'à quelques kilomètres de chez moi, à un endroit visité maintes et maintes fois, je vais à la rencontre de l'inconnu, un inconnu si familier pourtant, moi même. Passer la tour Eiffel, le 30ème km, et voir ce qu'on vaut vraiment. Il est par là le fameux mur ? Quelque part, il me tarde de m'y confronter. Je sais maintenant que sur une course de 20km, on ne va pas forcément chercher au fond.

L'entraînement se termine, une avant dernière semaine assez fatiguante, je fais sauter un entraînement, j'ai un retard d'environ 30 à 40km par rapport au total du plan d'entraînement. Pas trop grave je me dis, pour un coureur 'auto-entraîné', c'est satisfaisant, surtout que j'ai toujours pris du plaisir à l'entraînement, et que les quelques fois où je suis sorti en me disant "oulà, je me sens fatigué, ça va être dur", mon corps m'a rappelé que je manquais de confiance et qu'il valait mieux que ce que je pensais. Dernière semaine light, je commence à manger des pâtes en m'inquiétant du temps: grand soleil, 24° l'après midi, voici une autre source d'inquiétude pour moi qui craint la chaleur. J'essaye de m'autant convaincre que faire plus de 4h s'il fait chaud n'aurait rien de bien grave. Je décide quand même de garder l'objectif du semi entre 1h55 et 1h57 tant qu'il fera frais, et après, on verra bien ! Difficile de dormir la veille et l'avant veille, je pars chercher mon dossard porte de Versailles histoire de me mettre dans l'ambiance. Les jambes vont bien, je me sens un peu comme un animal en cage, tournant sur lui même depuis plusieurs jours, finalement très heureux d'en découdre avec l'épouvantail.

Je dors peu la nuit précédant la course, mais pour une fois, pas de cauchemar idiot du type "panne de réveil, je me réveille trop tard pour prendre le départ". Je suis mieux préparé pour cette course que pour toutes les autres. Je suis persuadé de finir, et toujours motivé pour finir vers les 4h. S'il fait chaud, autant ne pas traîner non ? Je rejoins mon partenaire des sorties longues du week end, nous sortons du métro, les Champs Elysées, l'Arc de Triomphe, il fait beau, des coureurs de tous horizons, c'est Disneyland ! Le trajet pour aller déposer le sac sera notre échauffement, on se pare de nos plus beaux atouts, corsaires moulant, bandana sur la tête, lunettes de soleil, des gels en veux-tu en voilà, de la crème anti échauffement un peu partout, si là je ne suis pas prêt, je ne le serai jamais ! Je rejoins mon sas, en me plaçant comme prévu au fond du 3h45. Autant laisser la masse des 4h derrière moi et espérer qu'ils ne me doubleront jamais. Premier coup de stress avant le départ, ma chère montre GPS ne capte pas assez bien les satellites, je me vois mal courir sans mon métronome, mais à quelques secondes du départ, je peux enfin entrer la cadence de mon partenaire virtuel, 10.55km/h, la vitesse du 4h. Les barrières des sas sont retirés, les coureurs des 4 heures affluent derrière moi, je me retrouve déjà dépassé par un des meneurs d'allure 4h, le second étant derrière moi. Bien joué ! Je démarre enfin, plus motivé que jamais. Un petit pipi plus tard contre un arbre des Champs Elysées (c'est pas tous les jours), j'essaye de trouver ma place dans la masse, toujours un peu irrité d'avoir un drapeau "4h00" devant moi. J'enchaîne les kms sous les 5'30, mais le drapeau est toujours devant. Je commence à zigzaguer un peu pour doubler, je fais les trottoirs, ce que je m'étais justement interdit je faire. J'essaye de me dire que le drapeau a débuté plus vite pour compenser la chaleur peut-être, j'essaye de dérouler en écoutant et la musique et l'ambiance de ce début de course. Je réussis surtout à rater le première ravitaillement, histoire de m'agacer un peu plus. Et toujours ce drapeau 30 mètres devant moi bordel... Convaincu que mon pote Garmin ne pouvait pas se tromper autant que ça, je continue sans forcer, passage au 10km en 55'40, à peu près dans les temps. Je décide quand même de forcer un poil l'allure vers le 14ème pour passer ce fichu drapeau. Je le passe au ravitaillement du 15ème, juste un peu d'eau, aucun arrêt, je peux prendre mon gel et boire doucement une partie de la bouteille comme prévu tout en courant. Sorti de la masse des 4h, c'est plus facile, je poursuis plus tranquillement jusqu'au semi, buvant suffisamment, sans chercher à forcer. 1'56, c'est une minute plus lent que mon estimation la plus optimiste, mais vu ce début de course un peu compliqué (pause pipi, ravitaillement raté, des ralentissements, frustration de voir ce drapeau qui me nargue...), je suis très content de suivre à la lettre ce que je m'étais fixé.

Le temps est finalement passé vite jusqu'au 23ème, et l'arrivée sur les quais. Il commence à faire chaud, il y a moins d'ombre, et ces fichus tunnels font perdre le signal GPS à chaque fois. Un mal pour un bien finalement, je comptais laisser dérouler du semi jusqu'au 30ème pour arriver "frais" au fameux final. J'ignore donc les temps fantaisistes donnés par la montre et laisse faire mes jambes. De l'eau sur la tête et la nuque pour se rafraîchir un maximum, et toujours bien boire. Passage dans le plus long tunnel, je m'attendais à plus de fraîcheur à l'ombre, c'est tout l'inverse. Il faut chaud, il fait lourd, je commence doucement à doubler quelques concurrents qui marchent ou ralentissent. Je ne profite pas vraiment du spectacle des quais, je cherche juste à dérouler, observant plutôt le public, ça commence un peu à tirer sur les mollets. J'enchaîne jusqu'au fameux 30ème, 2h46, j'ai 1h14 pour faire 12 km, toujours en avance sur mon objectif de 4h, mais il commence à faire vraiment chaud, et surtout, je double de plus en plus de monde. Certains s'arrêtent pour s'étirer, d'autres marchent. Mes jambes me tirent, mais uniformément, pas de douleur particulière, et surtout, mes temps restent corrects, entre 5'30 et 5'45. Je pense au 35ème surtout, un ravitaillement, et plus que 7km ensuite, je sais que moralement, je serai à bloc. Je remets mon casque, de la musique plus pêchue pour finir, un peu de powerade, je marche pour boire dans ces foutus verres sans en renverser, ça colle par terre, mais je repars tranquillement, un petit gel coup de fouet, la musique m'isole du bruit ambiant, fini le coup de moins bien relatif du passage 25-35km, je double toujours des coureurs, mes jambes sont bien, tendues mais pas vraiment douloureuses. J'accélère lentement, je repasse sous les 5'30, plus de 6 minutes d'avance sur le temps des 4h, avec la marge d'erreur du GPS, je sais que j'ai plus de 4 minutes d'avance. 37ème, 38ème, je commence à essayer de faire des calculs, je peux perdre une minute au km non? Ca fait 6'35, mais si je m'arrête comme eux pour m'étirer, c'est mort. Et pourquoi je m'étirerais d'abord, pas de crampes, les jambes vont bien, je me force même à ne pas trop pousser. J'ai chaud mais ça tiendra bien 20 minutes. Je me renverse toujours de l'eau sur la tête, 40ème, je jette la bouteille, je le tiens, mais je me refuse à y croire trop vite, et si, et si ?? Toujours 5'30 du km. 41ème, j'avance tout seul, c'est facile, je sais que je suis épuisé, mais je sais que je le tiens. Je vois toujours des gens arrêtés, j'attends de voir l'avenue Foch pour crier victoire, et si ça me tombait dessus comme ça, je sais pas, le mur du 41km500, ça existe ? Revoilà Paris, cette avenue que j'ai pris tant de fois en voiture, un dernier virage, et j'accélère encore, je passe la ligne, j'appuie sur le chrono. 3h55'27. Je pleure, ce ne sont que quelques chiffres sur un écran, mais pendant quelques secondes, ça vaut tout l'or du monde.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par D'''''''N (invité) (2.0.102.xxx) le 11/04/11 à 11:02:23

Bravo François. La longueur d'un CR vaut bien la distance d'un marathon, non?
Récupère bien l'ami.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par (invité) (192.223.140.xxx) le 11/04/11 à 11:04:55

c'était long à lire, belle course malgré la chaleur
bien ouéj man !

carton jaune pour ton partenaire virtuel

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par Lolo59 (invité) (77.242.201.xxx) le 11/04/11 à 11:17:06

Magnifique CR et bien belle perf' pour un 1er marathon. félicitations et bonne récup' !

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par fantomas60 (invité) (79.174.228.xxx) le 11/04/11 à 11:21:28

Félicitations, c'est du tout bon ! une course bien gérée.
heureux d'avoir vu ce 3 sur le chronomètre ?

en tout cas un super compte rendu

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par Lola (invité) (81.255.228.xxx) le 11/04/11 à 11:26:50

Superbe CR
Et bravo!
Quand tout marche, c'est vraiment génial!
Je me souviens avoir réalisé mon meilleur chrono au MDP (3h55'13") l'année où je m'y attendais le moins
C'est encore meilleur dans ces cas là!

Bonne récup à toi

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (93.14.148.xxx) le 11/04/11 à 11:27:14

Oui super heureux, j'ai eu un sourire béat sur les lèvres le reste de la journée. Avec cette chaleur, je n'étais quand même pas super confiant. Mais pour un premier, ça s'est passé parfaitement, même si c'était évidemment très difficile principalement entre le 25ème et le 35ème. Mais alors après, le grand kif ;) Peu importe le temps finalement, le plus important reste de se donner un objectif et de l'atteindre, que ça soit 3h ou 4h30. Je resigne tout de suite pour ressentir ça au prochain ;)

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par (invité) (81.50.176.xxx) le 11/04/11 à 11:37:27

beau cr !

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par kumkat (invité) (81.83.5.xxx) le 11/04/11 à 11:40:53

Bravo, belle course et beau compte rendu :-)

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par Pul (invité) (212.198.244.xxx) le 11/04/11 à 11:50:39

François, bravo, bravo, bravo !!
Quelle course ! Tu as assuré un max :)
Et ton récit est super, très émouvant jte jure, ça m'a "remuée" :-D

Ptit clin d'oeil : "et si ça me tombait dessus comme ça, je sais pas, le mur du 41km500, ça existe ?"
Ca m'a bien fait rire. J'imagine l'angoisse !

Bon... jme laisse encore un an ou deux... et je me lance aussi.

Encore félicitations +++ et merci pour ton récit.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par anilem54 (invité) (79.130.70.xxx) le 11/04/11 à 12:12:49

Très intéressant, ton récit ! Et vraiment bravo pour ta performance !!!
Comme j'ai la même chose en ce moment, tu peux expliquer ce que tu ressentais au genou au début de ta préparation, et comment tu t'en es sorti (arrêt, soins,...) ?
En tout cas, ça redonne le moral de te lire...

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par (invité) (90.19.222.xxx) le 11/04/11 à 12:28:34

Chapeau bas MONSIEUR.

Beau récit, belle course et surtout belle motivation pour ceux qui courent, qui veulent se mettre à courir et tous les autres.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par badajoz (invité) (109.69.196.xxx) le 11/04/11 à 12:29:41

bravo pour ta performance et pour ton cr très bien écrit et émouvant.
Pour mon premier marathon, j'ai vécu l'experience exactement inverse de la tienne avec un long calvaire à partir du 25è km et un temps de 28 min supérieur à mon objectif.
c'est ce qui fait la magie du marathon... on ne sait pas tant qu'on ne l'a pas fait.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par Rick12 (invité) (88.161.72.xxx) le 11/04/11 à 12:55:22

put'1 les mecs, comment vous faites pour courir le MdP pendant des heures et encore vous taper une tchache à rallonge sur ce même MdP...?

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par Pul (invité) (212.198.244.xxx) le 11/04/11 à 12:58:04

Rick comment tu fais pour pas donner ton résultat "hautement" confidentiel et la ramener sur tous les posts avec des remarques relou ?

.......

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par gavroche (invité) (80.14.5.xxx) le 11/04/11 à 13:17:32

merci pour ton Cr, quel suspense!!! à chaque fois on se dit ça y est il va lui arriver ceci ou celà et la fin magnifique!!!!

bravo pour ta perf et pour le récit, plein d'émotion, tu as super bien géré le truc

bonne récup

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (93.14.148.xxx) le 11/04/11 à 13:47:30

Pour anilem54:
"Comme j'ai la même chose en ce moment, tu peux expliquer ce que tu ressentais au genou au début de ta préparation, et comment tu t'en es sorti (arrêt, soins,...) ?"

Pour être précis, c'est une tension à la pointe de la rotule, juste en dessous. C'est douloureux seulement sur certains appuis bien précis, autrement je le sens, mais ça ne me freine pas du tout, et ça n'augmente pas. C'est arrivé après avoir changé de chaussures, en courant avec un short normal (et pas un corsaire ou un collant), et dans Paris (donc trottoirs, etc...). J'ai coupé un peu, mais surtout arrêté de courir sur 2 paires à la fois (j'ai définitivement arrêté les anciennes), j'ai remis des corsaires pour avoir un petit maintien, je me suis remis à faire plus d'étirement (ischio, quadri), un peu de glace parfois. Et je cours avec un strap sous le genou maintenant, pas sûr que ça aide beaucoup, mais ça masque un peu la sensation, c'est surtout pour le moral. Et je répète, c'est très léger, et ça n'a grosso modo pas bougé depuis décembre, alors que j'ai couru tout le temps. Si ça avait été plus aigu, j'aurais été voir un médecin.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (93.14.148.xxx) le 11/04/11 à 13:49:59

Pour Badajoz:

Par curiosité, ça a été comment après ce premier marathon pour s'y remettre ? Tu parles de premier, donc tu as remis le couvert ? Je m'étais préparé à finir en deça de mes objectifs, ne serait-ce qu'à cause de la chaleur et d'un genou un peu douloureux, mais je pense que ça m'aurait fait très mal au moral quand même. Et je voulais éviter de finir ça déçu, j'ai vu deux amis finir comme ça, ça fait mal au coeur quand même.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (93.14.148.xxx) le 11/04/11 à 13:54:41

"Put'1 les mecs, comment vous faites pour courir le MdP pendant des heures et encore vous taper une tchache à rallonge sur ce même MdP...?"

Je dois t'avouer qu'à plusieurs moments de la course, je me suis un peu posé la même question, et qu'on me la pose forcément aussi de temps en temps: "mais pourquoi tu fais ça". Tu dois bien aussi avoir un voisin ou une connaissance qui collectionne les étiquettes de boîte de sardine, ou qui passe des heures sur un terrain de foot. Y a rien à expliquer, on a le droit de kiffer un truc non ? Et puis si tu viens sur un forum de course à pied, tu sais à quoi t'attendre non ? :)

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (93.14.148.xxx) le 11/04/11 à 13:58:27

"Bon... jme laisse encore un an ou deux... et je me lance aussi."

Tu peux y aller Pul, c'est ce qu'il m'a fallu, 2 ans entre ma première course (un 10km pour lequel j'avais mangé des pâtes la veille, j'étais encore naïf à l'époque ;) et ce marathon. Il faut juste trouver le temps de s'entraîner, et surtout surtout, partir avec la motivation à bloc, ça aide bien passé le 30ème je pense, on a toujours une petite voix qui dit "et si tu marchais, ça ferait du bien non? Allezzz, juste 100 mètres, y en a plein qui marchent". Là c'est sûr que si tu y vas pas 100% motivée, ça peut coincer. Par contre à la fin, tu reçois tellement plus que tu as donné...

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par Davam (invité) (92.102.24.xxx) le 11/04/11 à 15:02:34

Merci pour le beau CR !
Ca me motive également à me préparer pour un marathon...

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par badajoz (invité) (109.69.196.xxx) le 11/04/11 à 15:44:32

A françois

pour le moment, c'est le premier et le seul marathon que j'ai couru. C'était il y a un an. Par la suite, j'ai fait un myoaponévrosite qui m'a empêché de courir pendant 6 mois. Pour être honnête, je n'avais plus beaucoup le moral ni l'envie de recourir.
J'ai retrouvé petit à petit la motivation et je reprends du plaisir à courir depuis deux mois.
J'ai décidé de tout reprendre à zéro : je me concentre sur le "court" pendant 6 mois avec des courses ne dépassant pas les 10km. Je me donne 2 ans minimum avant de me remttre à préparer un marathon. Je ne vais pas me précipiter comme pour cette première où je n'étais pas vraiment prêt.
Je me rends compte avec le recul que je n'avais pas pris ce marathon vraiment au sérieux, je fanfaronnais avant la course
Valant moins de 40' au 10 km, je m'imaginais facile en moins de 3h30. Las, quelle ne fut pas ma désillusion.
C'est vraiment un autre monde, il ne faut pas s'y lancer sans préparation sérieuse ou si l'on est pas en parfaite santé (je parle des douleurs articulaires, tendinites, bursite, ostéite..). C'est une épreuve qui demande la plus grande humilité, ce qui me faisait peut-être défaut. Sinon c'est le retour de bâton assuré et ça peut faire très mal.
Ma vision de la course (et aussi de la vie?)a changé depuis ce marathon au cours duquel j'ai touché mes limites. Je me suis vu très fragile et j'en ressors paradoxalement plus fort, plus humble et avec plus de confiance en moi.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (93.14.148.xxx) le 11/04/11 à 17:27:17

Intéressant comme expérience. Je ne sais pas si moi j'étais trop vite ou pas assez, je cours depuis 3 ans maintenant, j'ai vraiment su que je voulais le faire il y a 1 an, et que physiquement je m'en sentais capable il y a 6 mois en passant un 20km sans aucune douleur. Et j'ai fait une préparation sérieuse (420km sur 3 mois), mais pas un boulot de bûcheron, idem avant cette préparation. Par contre j'ai bien surveillé ce que je mangeais avant la course, et pendant, j'ai beaucoup bu vu la chaleur, et à part une baisse de rythme vers le 30ème, ça a été. Je ne sais pas si j'ai eu de la chance. Mais il faut dire aussi que je cours moins vite, en 5'35 au km, on fait peut-être moins mal à ses muscles qu'à la vitese où tu allais.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par Judoboy (invité) (195.101.137.xxx) le 11/04/11 à 18:05:19

J'ai l'impression que c'est moi qui ai écrit ton compte rendu, tant nous avons vécu une préparation et une course similaire. Tout c'est très bien passé pour moi aussi sauf que contrairement à toi, il y avait malheureusement plus d'écart entre mon garmin et mon temps réel. 3h57 sur le Garmin pour un temps réel de 4h05, ce qui gâche un peu mon plaisir!!! C'est dû à la fonction "auto stop" qui était activée, et les "arrêt pipi" et les tunnels ont eu raison de mon objectif à moins de 4 heures dommage, d'autant que j'en étais capable...

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (93.14.148.xxx) le 11/04/11 à 18:13:53

Surtout qu'entre la chaleur et tes pauses pipi à répétition, tu sais que tu vaux facilement sous les 4h. Comme quoi nos belles montres, c'est des outils d'aide formidables, mais encore faut-il qu'on mette les bons réglages ! J'aurais pu avoir le même souci... Mais j'ai bien vu que ça se recalait tout seul, je faisais un km en 8'00, puis un autre en 3'00 derrière, j'ai laissé passer en gardant ma foulée.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par anilem54 (invité) (79.130.70.xxx) le 11/04/11 à 21:08:44

Merci pour tes précisions sur ton problème au genou...
Et encore merci pour ton retour d'infos sur tes sensations sur ce marathon, ça donne quelques repères pour les non-initiés dont je fais partie... Je m'y lancerai un jour, moi aussi...

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par Pul (invité) (87.91.19.xxx) le 11/04/11 à 22:20:34

Salut Francois !

Merci pour ta réponse :-)
Je pense avoir la motivation ! Je me demande même si ce n'est pas le seul truc que j'ai ;-)
J'ai fait mon premier semi le mois dernier, j'ai adoré.
Peut-être un autre en automne et penser à un marathon pour le printemps 2012....
Je vais voir comment se passe l'été mais ce serait pas mal comme calendrier si mon organisme suit !

A bientôt et bonnes futures courses à toi

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par gwen (invité) (88.165.16.xxx) le 12/04/11 à 00:32:15

Très beau CR, et très émouvant. A te lire, j'ai même eu peur que tu me grattes sur la fin ;-), je fais 3h43.

J'ai rencontré les mêmes pb que toi avec mon Garmin, les décalages de distance, mais quand il se repositionne, il rajoute des pointes à 170 km/h (pas mal comme Vmax ?) ce qui fausse complètement le calcul de l'échelle des vitesses dans le training center. Une solution ?

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (88.174.63.xxx) le 12/04/11 à 08:45:57

"Très beau CR, et très émouvant. A te lire, j'ai même eu peur que tu me grattes sur la fin ;-), je fais 3h43."

Quand même pas, même en accélérant, reprendre plus de 10 min sur le retour, ça serait inhumain pour moi ce Dimanche là ;)

"J'ai rencontré les mêmes pb que toi avec mon Garmin, les décalages de distance, mais quand il se repositionne, il rajoute des pointes à 170 km/h (pas mal comme Vmax ?) ce qui fausse complètement le calcul de l'échelle des vitesses dans le training center. Une solution ?"

L'autostop en est une, mais Judoboy te confirmera que ce n'est pas la bonne, ça a bouffé 5 à 6 minutes aux concurrents qui avaient ça d'activé, donc ça fausse complètement ton chrono.

La bonne solution c'est de "boucher les trous". Garmin devrait intégrer ça dans son logiciel je pense, pour interpoler les points manquants sur un saut "suspect" comme ça. On sait très bien que 170km/h est impossible en course à pied, donc le logiciel devrait placer des points manquants tout seul. Ca pourrait se faire manuellement: on récupère le fichier GPX du Garmin, on lance un petit scan qui cherche tous les points consécutifs avec une vitesse supérieure à un truc impossible, style 40km/h, et là on fait insérer un point tous les 3 secondes en prenant bêtement la moyenne. Ca "lisserait" la courbe. Si moi je peux avoir l'idée, d'autres l'ont sûrement eu avant. Ensuite il faut les compétences informatiques pour coder ça, ça me paraît pas démentiel. Je vais un peu chercher si je peux trouver ça. Si ça n'existe pas et que je me sens motivé, je vais réfléchir à le coder, ça me serait utile déjà, et ça le serait à d'autres visiblement.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (88.174.63.xxx) le 12/04/11 à 17:39:12

Bingo ! A priori, GPSBabel, la trousse à outil du fichier GPS, permet de faire ça:

"gpsbabel -i gpx -f track.gpx -x interpolate,time=10 -o gpx -F newtrack.gpx"

Cette commande, lancée sur un fichier de trace Garmin, va chercher tous les écarts de plus de 10 secondes entre deux points. Comme les Garmin enregistrent toutes les 3 secondes de mémoire, ça devrait fonctionner parfaitement pour les tunnels sur la course. par contre évidemment, ça va interpoler en tirant en ligne droite je pense ! Si on prend par exemple le plus long tunnel de Dimanche, c'est une courbe, donc il va prendre le dernier point vers l'entrée, le premier point vers la sortie, tirer un trait droit entre les deux, et harmonieusement mettre des points toutes les 3 secondes entre. Mais ça ne changera pas la distance je pense, le calcul était déjà faux à la base. Par contre, je pense que ça va corriger la vitesse fantaisiste, et même redonner un intermédiaire au km à peu près correct. Je teste ça ce soir et je mettrai mes commentaires ici.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par Pat94 (invité) (193.253.141.xxx) le 12/04/11 à 21:59:42

Super ton cr et encore bravo pour ta course PAT

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par pierre b (invité) (91.179.5.xxx) le 12/04/11 à 22:20:51

très beau descriptif de l'ambiance marathon de ce 10 avril 2011

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par gwen (invité) (88.165.16.xxx) le 13/04/11 à 00:28:21

J'ai essayé cette commande:
"gpsbabel -i gpx -f track.gpx -x interpolate,time=10 -o gpx -F newtrack.gpx"

J'arrive bien à générer le fichier newtrack.gpx.
Il reste à le convertir en qqch d'importable par Training Center, comme les .crs par exemple. J'utilise Gpx2Crs pour cela mais il plante sur les "tp1" contenus dans le fichier newtrack.gpx. Même en les virant il plante plus loin. J'en suis la pour le moment.

J'adore quand un plan se déroule sans accroc, mon compte rendu du MDP 2011 par François (invité) (82.244.40.xxx) le 13/04/11 à 00:34:30

Idem Gwen, pas de réussite pour le moment, en restant sur des TCX, GPSbabble supprime les tours tous les km, c'est dommage. Je cherche voir si une solution simple existe. J'ai fait une pointe à plus de 400km/h quand même dimanche ;)

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